Dark Creatures: My Werewolf Lover (Pause)

9. L'Ancêtre maudit

Nous venions juste de prendre le badge de visiteur à l'accueil et la secrétaire nous a obtenu le numéro de chambre. Énervée, je suis beaucoup trop pressée de la remercier. Derek la remercie à ma place. Nous poussons les portes qui nous mène dans le long couloir de l'hôpital. 

-Prenons l'ascenseur, me dicte-t-il.

-Non, les escaliers de secours seront plus rapide!

(Je ne veux pas être coincée dans l'ascenseur, ça serait la pire chose qui pourrait probablement se produit. Alors, non merci!) Nous escaladons les marches à toute allure qui nous mène dans le bloc B, nous trouvons facilement la chambre B-47 où Agathe se repose. Essoufflée, j'ouvre précipitamment la porte de la chambre et je tombe nez à nez sur le médecin. Une paperasse de documents s'envolent dans tous les sens et atterrit au sol. Je balbutie piteusement une excuse et l'aide à ramasser ses papiers. Nous nous redressons. 

-Ce n'est rien...souffle le médecin.(Je lui donne un dossier. ) Merci! Vous devez être Loussa Joseph,la nièce de madame Joseph n'est-ce pas ?

J'acquiesce. J'avale ma salive avec difficulté.

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je regarde au coin de l'œil ma tante. Inconsciente, elle est allongée sur son lit. Les bipes de la machine résonnent dans la pièce.

-Eh bien, votre tante a fait une baisse de sucre. (Je fais un effort surhumain de me focuser sur le médecin Hollow.) Elle s'est évanouie à l'épicerie.  Votre tante a eu beaucoup de chance si l'employé n'avait pas signalé de toute urgence il aurait eu des complications.

Je ne sais pas quoi dire. Je hoche lentement la tête, je tente d'assimiler cette nouvelle dans ma tête. Évanouie, urgence, complication. Ces trois mots me heurtent le plus. Ma grande tante aurait pu mourir. Envisager cette idée sinistre me bouleverse.

-Combien de temps va-t-elle rester à l'hôpital ? arrivais-je à quémander.

-Elle restera ici pour quelques jours afin de maintenir son taux de sucre et elle pourra retourner à la maison...Je vais vous laissez.

Une fois de plus, je hoche la tête.

-Merci pour tout, dit Derek.

On claque calmement la porte. Je prends une profonde respiration et j'expire. Je m'approche doucement prenant la main flétrie d'Agathe. Il y a une machine qui vérifie son pouls cardiaque, plein de tubes au corps et un masque qui l'aide à respirer. Ma tante à l'air si fragile et si petite dans ce lit d'hôpital.

-Je suis désolé, tatie. J'étais dû être là, j'aurais pu empêcher ça...

Ma vue se brouille, je ferme mes paupières et je laisse mes larmes inondent mon visage. Je me sens tellement, tellement coupable. Tant de chose se sont passés en seulement quarante-huit heures! La main de Derek me presse délicatement l'épaule cela m'occasionne un frisson dans toute le corps. Sur le coup, j'avais oublié qu'il était à mes côtés. J'éprouve un sentiment étrange qui m'oblige de le repousser impulsivement sa main, je ne veux pas qu'il me touche, car je ressens trop d'émotions en même temps  au point que je ne pourrais pas contrôler mes pouvoirs surnaturels. (Je ne veux quand même pas cramer le Beacon Hill Hospital ainsi que tous les patients, professionnels et visiteurs de cet établissement.) Ça me fait peur ce que je peux bien provoquer. Donc, je me dirige vers la porte de sortie. La main sur la poignet de porte, sans me retourner.

- Je vais prendre un peu d'air, lui déclarais-je. Veille sur elle.

Je ne l'ai même pas laisser le temps à Derek de me répondre que je me retire déjà de la pièce. Je me sens oppressée. J'expire et j'inspire. J'essaye de me tranquilliser, mais ça me semble impossible. Je ne dois en aucun cas paniquer ou m'énerver. Sinon, je vais déclencher mes flammes mortels. Je n'ai pas fait quelques pas que je m'adosse sur le mur en me laissant glisser au sol. Je m'en fiche complètement que les gens m'observent, je sanglote manquant toute dignité. Je n'ai pas l'habitude de pleurer en public, mais ces temps-ci s'en ai trop. Trop de choses se passent dans ma vie qui me chamboule.  Je n'arrive pas agir autrement. J'ai l'impression que je vais devenir folle.