Boulversement.

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    Je m'habillais en vitesse et je descendais les quelques marches de l'appartement de Melinda. Nous étions  enfermés elle et moi depuis 48 heures dans son appartement et nous commençions à manquer cruellement de nourriture. Je partais donc le ventre gargouillant en direction du petit commerce situé à une centaines de mètres.

Nous vivions des instants magiques avec Melinda et je priais pour les garder à jamais dans ma mémoire.

Toutefois la réalité me rattrapa assez vite une fois sortie de notre cocon. Mes habits me manquaient et je commençais de plus en plus à regretter de ne pas avoir récupéré ma valise.

Ces minutes sans Melinda me permirent de faire le point sur ma situation actuelle et sur ce qui allait se passer lorsqu'ILS viendront.

Car ILS sont en route.

Et ILS arriveront aujourd'hui.

Je reprends conscience doucement, depuis ce virage un peu trop sec qui m'a laissé échapper un petit cris, mes ravisseurs ont décrété que je "parlerai beaucoup moins".

Bâillonné, attaché et à moitié conscient à l'arrière d'une camionnette je ne comprend toujours pas ce qui se passe.

Mes ravisseurs, ou du moins les personnes dans la camionnette avec moi ne parlent ni français ni italien ; ils parlent une langue nordique, islandais à première écoute.
Je ne comprends pas ce qu'ils disent mais à l'anxiété dans la voix d'un des trois je vais pas dans un endroit très sympathique ...

Au bout de plusieurs longues heures mes ravisseurs me font sortir de la camionnette et vue le bruit nous sommes probablement dans un avions.

A la sortie de l'avion la température ne doit pas dépassée les 5°. J'avais sûrement raison à propos de l'Islande mais j'aurais préférée allez dans un pays plus chaud, la, en short-tee-shirt je ne meurt pas de chaud. Les types retirent mon bâillon et le foulard qui m'empêchait de voir ou j'allais.
Désormais je vois mon agresseur et je découvre avec effroi un homme imposant à l'ossature particulièrement solide , typiquement le genre d'homme qu'on ne provoque jamais sans raison valable... 

Cet homme s'approche de moi et me lance" tu connais Melinda Duncan?"

Lorsque je suis remonté dans son appartement à Biaritz, j'ai trouvé la porte entre-ouverte. J'ai poussé délicatement la porte et j'ai osé un "Melinda?" Pas de réponse. Inquiet je pénétrais  dans son domicile  et je découvris autour de moi un appartement dévasté. Des piles de vêtements jonchaient le sol. J'observait les pièces de l'appartement dévastées et un objet attira mon attention: une sorte de test de grossesse avec une suite de chiffres dessus: 220752000. Toutes les secondes le chiffre descendait d'une unité. C'était sans aucun doute un compte à rebours.

Une seule question persistait:qu'arriverait t'il à la fin du temps imparti? Seul debout dans ce qu'il restait de la salle de bain de Melinda je contemplais les secondes défilées sur le test de grossesse. Quelques idées commençaient à germées en moi à propos de ce compte à rebours:
Peut être était-ce un piège .. ou bien une date de péremption ou même une prévision en vue d'un événement probablement très important...

Je trouvais la dernière idées meilleures que les autres mais de quelle type d'événement pouvait t'il s'agir? Une grossesse n'est pas aussi longue cependant pourquoi avoir mis ce minuteur sous la forme d'un test de grossesse?

La logique voudrait que quand la situation actuelle la meilleure solution serait d'appeler la police mais une voix me disait que ce n'était pas la bonne solution.

Je décidais donc de suivre mon instinct.

Grossière erreur.

A peine sorti de l'appartement trois hommes armées sortir d'une berline noire et s'élancèrent à ma poursuite. La situation ne tournait vraiment pas à mon avantage. Toujours en courant j'envisageais les possibilités qu'il me restait.
Seul deux propositions étaient convaincantes: courir ou se rendre.

A bout de souffle je choisis de courir.

De nouveau c'était le mauvais choix.
Sans hésiter les trois hommes sortir leurs magnums de leur étuis et commencèrent à tirer. Dans un cris de douleurs je m'effondrais par terre.

De toute évidence ils venaient de me tirer une balle  dans le bras.

J'avais eu de la chance la balle ne m'avait pas tué cependant  la douleur était si vive que j'étais désormais incapable de bouger. Je ne pouvais plus que gémir, la, par terre, à la merci des trois hommes qui venaient de me rattraper.

La dernière chose que je vis c'était une mare de sang qui coulait devant moi. Après , je perdis connaissance.

Projet "Parfait"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant