Projet "Parfait"

Séparation.

L'avion est parti.

Elle est partie.

Qui sont donc ces mystérieux personnages pour qui elle est partie?

Je ne le saurais jamais, ou peut être que si, je n'en avais aucune idée.

Elle m'avait  juste dit:  

"je dois partir ILS m'attendent. "

C'est donc comme ça que ça devait se finir, deux semaines de bonheur, une nuit magique, des embrassades en coup de vent et puis plus rien! C'était donc ça le coup de foudre : aimer quelqu'un dès les premiers instants, vivre avec lui ou elle quelques jours de pur passion et que tout s'arrête brutalement!

Ça  n'en valait vraiment pas la peine, trop de souffrance pour trop peu de jours.

Ou peut être que si, il pouvait y avoir une suite, non il devait y avoir une suite!

Je recapitulais ce que je savais d'elle qui me permettrait de la retrouver : elle s'appelle Melinda Duncan, elle est domicilée au 11 rue Jean barre 4 ème étage résidence du lion de Belfort. Je connaissais son numéro de téléphone portable et elle est obligée de rentrer à cause de ILS.

Son avion n'avait toujours pas décollé et les passagers n'avaient même pas embarqués. J'avais une chance.

Je courais . Quai 32,33,34,35.... 48!

<<Un billet pour le vol 439 direction Biaritz s'il vous plaît!
-Monsieur le vol part dans 7 minutes...
-Je m'en fiche trouver moi une place à bord!
-Il n'en reste qu'une et elle est au fond de l'appareil entre deux personnes.
-Je la prends!>>

Je courais. Quai 48,47,46,45.... 31!

Mes habits étaient restés à l'appartement. Les clefs aussi mais je n'avais pas le temps d'aller les chercher.

Au fond rangée numéro 67...

Je regardais eballi la personne à coté de moi: c'était elle.

♤

Je ne voulais pas le quitter, lui si beau, si affectif, et si drôle. ... mais je n'avais pas le choix je devais partir. ILS le voulaient. Et je ne pouvais m'y opposer.

Je le voyais partir me laissant seule entourée de tous ces inconnus qui retournaient chez eux,  en France. 

Ma maison ou plutôt mon appartement ne me manquait pas. Lui si.

Je m'installais confortablement dans le dernier fauteuil de l'avion, maxime obstruait mes pensées, et j'avais décidé de l'oublier totalement. Ce mode de vie, celui d'un couple,  ne pouvait correspondre a ce QU'ILS me demandaient de faire. Comment aurais je pu lui expliquer mon travail! Il aurait eu peur de moi c'est certain.

《Melinda!!》

Ce n'était pas possible, il ne pouvait  se tenir devant moi maintenant, pas dans l'avion.

《Melinda!》

Il était pourtant là. Pourquoi ?

《Melinda!!》

Cette troisième prise de parole m'avait convaincue qu'il était bien la, devant moi, dans  cette avion.

Le voyage était passé à une vitesse vertigineuse et, une fois arrivés à Biaritz, nous nous étions précipités chez moi et nous avions continué notre petit paradis ensemble les 48 heures qui suivirent.

♤

J'attends aux urgences. En France il y a déjà beaucoup de monde et de temps d'attente aux urgences françaises mais en Italie c'est pire! En plus les italiens ne sont pas réputés pour leur calme... ajoutez ceci au stresse  que je ressens pour ma mère et vous vous retrouvez très vite en plein cauchemar. Un médecin m'a rapporté quelques minutes plus tôt les dernières paroles que ma mère a prononcés avant de s'évanouir de nouveau: "retrouve la , protège la, et ne les laissent pas la trouver."

Après quoi elle s'était rendormie, épuisée.

Au bout de quelques heures je suis enfin autorisé à voir ma mère, toujours inconsciente, elle est allongée dans ce lit d'hôpital. C'est sans doute  l'un des pires cauchemars que l'on puisse faire. D'après les résultats médicaux elle est empoisonée.

Qui aurait pu lui faire ça ?  ILS peut être ?  Après tout je ne sais rien d'eux mise à par qu'ils sont dangereux et que je dois les éviter. Est ce suffisant pour  partir à la recherche de Melinda ? Je n'en sais rien. Mais je vais le faire quand même.

J'écris un mot sur un petit papier à ma mère et je sors en trombe de l'hôpital.

Soudain, deux hommes vêtus de noir m'agrippent, me bâillonent, me cagoulent et m'entraînent, dans une voiture qui démarre aussitôt.