“Bonsoir mon amour. Désolée si je suis en train de pleurer, aujourd'hui ça ne va pas fort. Ça fait plaisir de te voir briller, toujours aussi fort d'ailleurs. Tu es aussi magnifique que tu l'étais durant ton vivant.”
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“Plus le temps passe et plus je trouve que tu ressemblais à Kat MacNamara. J'ai presque cru que t'étais un fake quand j'ai vu la photo dans ta lettre de suicide. Je sais que non, évidemment, parce que je voyais ton magnifique visage chaque soir sur Skype. Ça aussi, c'est une des nombreuses choses qui me manquent.”
Je marque un temps, portant ma tasse de café à mes lèvres, et remettant mon plaid en place sur mes bras. C'est pas qu'il fait froid, mais je suis congelée.
“Je ne suis pas allée en cours aujourd'hui. J'ai encore eu une crise articulaire, impossible de déplier mes jambes jusqu'à environ...15h45 je crois. J'ai encore envie de pleurer quand je me rend compte que j'ai passé ma journée sur un dossier de biologie qu'il faut rendre demain et que je l'ai pas fini tellement j'ai pas réussi à me concentrer à cause de la douleur. D'ailleurs en parlant de douleur, je risque de bosser chez Mcdo. C'est pas que ça me déplait parce que bon, je vais avoir un revenu, mais merde, mcdo. Je mange des brocolis et des carottes presque tous les soirs, et je suis obligée de bouffer là bas. Douleur psychologique expliquée, vennons-en au physique. Je dois y aller en vélo alors que mes genoux ne me le permettent pas. Puis tout le monde sait que faire du vélo la nuit, ça me fait peur. Bref.”
Je me redresse.
“Psychologiquement, c'est dur. J'y arrive pas en ce moment. Manon me fait la gueule et je sais pas pourquoi, et en plus de ça, tu me manque terriblement. Bon, j'arrête de me plaindre, je vais y aller. Lilou sort de la douche. Bonne nuit. Je t'aime mon amour.”