Chapitre X

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   À  ces mots, le contrôle de leurs corps par leurs esprits ne put s'établir. Leur cœur leur parlait, les dictait et les dirigeait dans une seule et unique direction. Vers un chemin rempli d'obstacles et en l'empruntant, soit ils finiraient par atterrir au bout de la route sans douleurs, soit ils souffriraient jusqu'à la fin de leur existence. Mais ce que les deux protagonistes ne savaient pas, c'était que cette attirance se transformerait vite en passion, que ce désir finirait par devenir une obsession et que cet amour deviendra leur fléau.

« Je ne vais pas pouvoir vous laisser partir. Êtes-vous réellement consentante ? »

A ce moment même, Alaric fut étourdi. Il ne savait pas bien quoi faire, il ne voulait pas la retrouver au bord du lit et les larmes aux yeux pour la nuit qu'ils auraient passés tous les deux. Et il ne voulait surement pas réduire à néant leurs affinités. Même si, il l'avouait, ses derniers jours, ils n'avaient pas réellement eut du temps pour l'un ou pour l'autre.

« Alaric ?»

Cela le fit frissonner. L'entendre dire ce seul mot fit augmenter la température de son corps. Vu de la façon dont Kenna l'avait murmuré, de cette voix suave et envoutante, elle savait qu'il aurait réagi de cette manière là. La tension régnait entre eux et elle en avait pris conscience. Il parlait d'une voix rauque, à cause du désir qu'il ait pour elle, bien évidemment. Et à chaque fois que ses mains remontaient ou redescendaient, il gémissait légèrement et faisait rouler les rouages de ses muscles à l'intérieur de lui en bougeant ses épaules.

Prudemment, elle se saisit des mains du MacCullen et les posa audacieusement sur les courbes de ses hanches avant de les faire remonter jusqu'aux lacets de sa robe. Au départ, il la laissa faire, mais lorsqu'il comprit ce qu'elle lui demandait de faire, Alaric fut nettement étonné de la voir aussi entreprenante mais cela ne put que le satisfaire. La robe glissa le long de son corps et atterri bien vite à ses pieds. Retirant ses souliers, Kenna posa une main sur le torse du guerrier et marqua alors une pause. Elle le sentit se raidir à cet instant, peut-être qu'il pensait qu'elle allait le fuir, mais il l'empêcherait de prendre ses jambes à son cou. Il la désirait beaucoup plus qu'elle ne pouvait se l'imaginer et le priver de ce qu'elle venait d'accepter de lui donner, serait trop dangereux pour elle en l'arrêtant en plein milieu.

« Lass, vous ne pouvez plus faire marche-arrière à présent. »

A peine eut-il prononcé ses mots, qu'il souleva la jeune femme et dans le noir, la dirigea vers son ancien lit. Il connaissait cette pièce par cœur, et il avait une bonne mémoire visuelle, alors il était évident que ce fut assez simple pour lui de l'asseoir au bord du matelas. Lorsqu'il entendit le léger grincement du lit, il se pencha vers elle et lui vola un baiser avant de se redresser afin de retirer sa chemise en lin. Alaric retint sa respiration lorsque les doigts de la jeune femme se mirent à caresser son torse nu. Les frissons qui lui parcouraient, prouvaient bien de ce qu'il ressentait pour elle. Et Kenna n'en fut pas moins ravie, ce fut même elle qui avait fait le premier pas et qui semblaient en faire d'autres, laissant ses remords de côté et s'accordant ce côté égoïste qu'elle avait pris soin de toujours réprimer. Mais ce qui la fit grogner de mécontentement, ce fut le comportement d'Alaric. Il tentait de se contrôler, d'y aller délicatement avec elle afin de ne pas la brusquer, il baisait ses mains, l'une après l'autre, avant de la faire basculer en arrière.

L'allongeant doucement le long du lit, il effleura de ses lèvres son cou avant de remonter jusqu'à son oreille afin de la lui mordiller puis de lui souffler :

« J'ai peur de vous blesser.

Tandis que l'une de ses mains glissait vers son antre, et que l'autre s'appuyait contre le matelas retenant son corps de complètement l'écraser sous son poids, Kenna eut un petit rire étouffé.

Les Highlands, Tome 2: Une Lass FlamboyanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant