Chapitre 6

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Chapitre 6
Pendant la récréation du midi, on va au CDI pour prendre des livres sur la dissert' en philo, et pour se changer les idées. On est assise à une table, une grosse pile d'ouvrage du genre : "les hommes sont-ils des animaux?"ou "les hommes, animaux évolués".Je n'en feuillette aucun : je n'ai pas envie de m'inspirer de l'avis des autres. Je veux seulement écrire ce que je pense.
J'ai à peine écrit deux mots dans mon introduction que la fameuse sonnerie retentit, nous donnant rendez-vous en français.

    Mme Azarov est une femme extrêmement strict. Elle a un carré de cheveux châtains et épais, des yeux noirs aux longs cils, agrandis par ses lunettes rectangulaires à la monture très fine, de longues jambes, et un air un peu hautain.
    Elle est très exigeante : on ne peux évidemment pas prononcer un mot sans y avoir été invité ou même lancer un regard à une autre personne dans la classe, mâcher du chewing-gum est pour elle presque un crime, elle déteste les élèves qui ont les cheveux devant les yeux, le pantalon troué, le T-shirt trop court, les mains dans les poches ou qui traînent des pieds en marchant, qui se tiennent le menton en classe, qui jettent des coups d'œil par la fenêtre... elle veut qu'on se tiennent droits, assis au bord de notre chaise, le dos décollé du dossier, les mains sur la table, nos affaires sorties et notre stylo dans les mains, prêts à prendre des notes dès que la cloche qui annonce le début du cours à sonné. Si par mégarde, un élève range sa trousse ou son cahier avant qu'elle l'ai autorisé, il écope sans aucun doute d'une retenue.     Bref, avec elle, la liberté est un bien grand mot. Malgré tout cela, je ne dirait pas que ses cours soient une torture : elle m'aime bien car je ne me fait pas remarquer, et j'adore le français. Son premier cour n'était cependant pas des plus intéressant : elle nous a attribué des places dans la classe en fonction de notre placement dans l'ordre alphabétique ( je suis à côté d'Alexandre Stevens, l'intello insupportable de la classe ), elle a énuméré les choses qu'elle tolérait ou qu'elle bannissait, puis nous à distribué le programme de cette année, et un devoir : « Décrivez votre personnalité comme si vous écriviez à votre journal ». Elia me lance un regard désespéré : déjà deux devoirs !
    « Mademoiselle Kyr c'est ça ? » Elia acquiesce en silence .
« Je vous pris de garder vos yeux sur votre copie, où ils ont une meilleur place, dit Mme Azarov d'un ton catégorique. » Elia ne cherche même pas à répondre. Vivement la fin de la journée.
    L'heure suivante est longue et ennuyante. Le premier cours dans une matière est toujours ennuyant, mais à ce point ? Nous détailler tout le programme d'anglais de l'année avec un accent digne d'un CM1, et nous faire remplir le questionnaire que tous les profs donnent...Voilà à quoi c'est résumée cette heure. Le son à présent familier de la cloche est un soulagement pour tous. Il est 15h, et le moment qu'on attends depuis ce matin est enfin arrivé : la répartition des chambres ! Nora m'a confirmé qu'on partagerais notre chambre avec Elia et Suzanne.

Voici le 6ème chapitre de la fille aux carnets, je compte rallonger un peu les chapitre suivants, ce serait trop long autrement... déjà plus de 120 vues sur les chapitres précédents! Merci beaucoup et bonne lecture!

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