Chapitre 9

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Après l'épisode rempli d'émotions de tout à l'heure, on va se coucher. Mais je ne suis pas fatiguée. Je sors donc une toute petite lampe qui produit un faisceau de lumière blanche, et qui me permet de lire sans déranger mes amies. Car oui, après s'être confiées ce soir, elles sont devenues de véritables amies. Je prends un livre de dans mon carton et allume ma lampe. J'entends Elia sangloter de temps en temps dans le lit d'en face ce qui me fends le cœur.

Je m'endors aux alentours de minuit et demi, ce qui est pour moi un exploit.


Je me réveille vers 7 heure moins le quart, au son de mon réveil. J'allume ma lampe de chevet, les yeux encore bouffis par le sommeil. Je me relève, assise sur mon lit. Suzanne dort encore, j'entends Nora se réveiller au dessus de moi. Le lit d'Elia est vide et défait, mais le bruit de la douche m'indique qu'elle est dans la salle de bain. Je me laisse retomber lourdement sur mes oreillers, et referme les yeux pour profiter des quelques minutes qu'il me reste avant de me lever. Nora descend de son lit avec un grand bruit qui me fait sursauter. Elle me sourit en fronçant les sourcils pour se protéger de la lumière.

« Bien dormi ? Me lance-t-elle dans un bâillement.

- Ouais, mais je me suis réveillée vers 4 ou 5 heure parce que Suzanne ronflait, je dis en ricanant.

En entendant son nom, Suzanne émet un grognement. J'échange un regard avec Nora et on pouffe en silence.

Elia sort de la salle de bain, enroulée dans une serviette, ses cheveux mouillés lui tombant sur les épaules.

« Salut, fait-elle en nous voyant.

- Tu t'es levée super tôt !

- Ouai, j'arrivais pas à dormir.

Apparemment, l'histoire d'hier lui à trotté dans la tête pendant longtemps...

Je prend la place d'Elia dans la salle de bain. C'est une toute petite pièce rectangulaire, composée d'un lavabo, d'une douche et des WC, le tout agencé de façon à prendre le moins de place possible. Je me douche, m'habille et me prépare en silence, pendant que Suzanne sort peu à peu de son sommeil. Elle descend à son tour de son lit, manquant de peu de rater la dernière marche de l'échelle. Elle a les cheveux ébouriffés, et ses yeux ont du mal à s'habituer à la lumière. Je regarde l'heure sur mon vieux réveil, il est 7 heure 10, et on peut déjeuner jusqu'à 8 heure moins dix maximum. On a encore le temps, mais il ne faut pas traîner.

« Les filles, il est 7 heure 10, ce serait cool qu'on puisse descendre vers 7 heure 30 je pense.

- ouais, mais Nora est dans la douche, du coup je peux pas me préparer, dit Suzanne.

Au même moment, on entend un voix qui provient de la salle de bain :

« J'ai presque fini ! »


Finalement,à 7 heure 35, on est au rez-de-chaussé, à la cafet' en train de se servir généreusement en céréales et en pain.

On prend bien soin de s'asseoir le plus loin possible de Maël, qui déjeune avec Luc et un autre mec, que j'identifie - d'après la description de Suzanne- comme Arthur, celui qui avait demandé à cette dernière de sortir avec lui l'année précédente.

On remonte dans nos chambres aux alentours de 7 heure 50, on prend nos sacs, et on se dirige vers le bâtiment E qui est le gymnase. Il se trouve juste derrière l'internat. On en fait le tour, et on traverse une cour aménagée avec des bancs et quelques arbres autour d'un petit ruisseau. On passe au dessus du cours d'eau grâce à un pont en bois, puis on marche jusqu'à l'entrée du gymnase. C'est un immense bâtiment assez moderne. Je crois qu'il a été refait il y a deux ans.

La fille aux carnetsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant