Prisonnier des deux Mondes

Chapitre 1 : Tout commence par le néant

Narrateur : Personnage principal

   La chaleur de la pièce était grande, et l'atmosphère, n'en parlons pas ! C'était étouffant et tendu ! Bref, j'empoigne mon arme d'escrime, et sans attendre, je me met en position. Mon adversaire fait de même, ce fameux anglais issu d'une riche famille qui aime les vieilles traditions, il sera de taille, mais il se fait facilement déstabiliser. Je l'ai déjà vu en action, je connais sa tactique.

   Il tente une charge rapide en tentant de toucher mon épaule droite, mais je pare, envoie sa rapière sur le côté et tente à mon tour une attaque à l'épaule, qui touche avec succès. Faute de temps, ça se jouera en deux temps, en cas d'égalité, on se battra au prochain round. Cette victoire l'a déstabiliser un peu, il n'a pas l'habitude de perdre, mais moi non plus. À peine le combat commencé, je charge rapidement vers lui, et sans même qu'il réagisse, touche son épaule de ma rapière. C'est alors qu'un "blanc" se fait entendre, puis le prof' dit << WR, vainqueur deux-zéro. >>

   J'entendais la foule se chuchoter entre eux en demandant qui j'étais mais personne ne le sais. Je n'aime pas être connu. Je gagnais donc le tournoi d'escrime, mais je n'avais pas fini, maintenant, je dois continuer un autre tournoi, le tournoi d'art de l'épée. Je sors donc de la salle, ferme à clé les vestiaires des noirs, et je m'équipe de ma tenue spéciale, spéciale pour quoi me direz-vous ? Car un masque et une capuche sont intégrés à mon équipement. Je ressort donc, l'épée d'entraînement à une main dégainée.

   Le tournoi d'art de l'épée fut rapide dans ses débuts, il me suffisait d'une esquive, et d'un coup, pour gagner contre chaque adversaire. J'arrive en demi-finale, un adversaire que je n'ai jamais vu, il m'a l'air robuste, mais c'est inutile contre moi, il faut de la vitesse. Comme je mis attendais, il prend la position de base, mais je n'en prend presque jamais de position, je reste normal.

   Tandis que le combat commence, personne ne bouge. Un combat mental se fait déjà entre nous deux. Déjà plusieurs minutes, il n'a pas bronché. Finalement, il abandonne, j'avoue ne pas mis être préparé... Mais bon, c'est toujours ça de fait. En final, comme je mis attendais, il y a un de mes anciens amis, mais le temps nous a éloignés. Il est trop prévisible, mais son mélange de force et de rapidité le rend redoutable. Je m'attend à ce qu'il utilise son enchaînement de manière répétitive, avec un ou deux coups au hasard par la suite. Je visais juste : Il fit exactement ça, mais son point faible, c'est son endurance. Je ne fait donc que parer et esquiver. Il finit par s'épuiser, c'est le moment ! Je fait un bond en arrière et lui lance une charge avec un estoc* qui le touche.

<< - J'ai gagné, encore une fois.
- Tu pourrais apprendre un jour à être faible ?
- Désolé, c'est plus fort que moi... >>

   Il part alors, et le prof' dit presque la même chose qu'avant : << - WR, vainqueur par touche. >>
Je vais dans les vestiaires, je me change en m'habillant de ma veste de cuir, de mon pantalon noir et de mon tee-shirt noir simple, et après avoir pris mes affaires, sort par la porte arrière, et prend le chemin de la forêt. Beaucoup dise que des gens disparaissent en la prenant, perso', j'y crois pas.

   J'entend un craquement inhabituel proche de moi, je me retourne, dégaine ma rapière et mon épée d'entraînement. Je cris << QUI EST LÀ !? >> mais aucune réponse. L'atmosphère devient atrocement lourde, comme par un pouvoir étouffant, puis rien. Soudainement, j'entends un cri de femme comme si elle se faisait étriper, en même temps, je ne sens plus mon corps et je vois rien, en plus, je me sens bizarre... C'est donc bien ceux que je pensais depuis longtemps...

...Tout commence par le Néant...

*Estoc : Attaque vertical droite, souvent utilisé lors d'une charge
ou pour toucher un ennemi avec un bouclier / arme inapte à la parade.