Alicia piaille que je suis toujours dans la lune que je devrais l'écouter qu'elle me disait des choses importantes... si je pouvais couper le son j'aurai deviner avec exactitude chacun de ses reproches.
Aujourd'hui pas cours d'Histoire: dommage. À la place je me coltine trois heures de maths avec un barbu quinquagénaire et chauve en plus de ça : carrément excitant.
Je m'entraîne encore à apprendre à dormir les yeux ouverts mais je ne suis pas très doué. Alicia m'extirpe de mes pensée encore une fois avec une boule de papier envoyé en pleine tête. Il est écrit dessus "Ce soir tu viens avec nous au bar ?". Je lui fais "Oui" de la tête et elle lève les deux pouces en l'air accompagnés d'un sourire banane qui retombe vite après la réflexion de notre professeur. Je ne connaît personne encore qui envoie des petits mots en cours. Alicia sait se montrer complètement immature parfois, j'espère qu'elle n'essaye pas de séduire avec des petits mots en papier du genre "coche la réponse Oui ou Non".Sur le chemin du retour je me sens fatigué. Je me demande si j'ai vraiment envie de sortir ce soir. La clef tourne dans la serrure mais la porte n'est pas verrouillée. Je lance un "bonjour" général et je vais directement à la cuisine me chauffer un plat préparé dans le microonde. Je ne comprends même pas moi-même comment je peux manger ce genre de nourriture. Il faut croire que je ne fais pas l'exception quand mes pairs essayent de faire le moins possible pour gagner du temps et de l'énergie. Pour ma défense dans moins d'une heure Alicia doit venir me chercher je n'ai donc pas le temps de préparer quelque chose de correct. J'engloutis rapidement mon repas et je jette le petit plat en carton mou et les couverts en plastiques ; encore une invention intelligente pour gagner du temps et de l'énergie quand on pourrait faire la vaisselle, je dirais que ça économise de l'eau ce qui est bon pour l'environnement (on se justifie comme on peut). Je passe près de la corbeille de fruit un peu pauvre et je prends une clémentine pour ne pas tomber de sommeil avant minuit.
Je passe par le salon. Ma mère est assise sur sa chaise en bois. Je n'ai jamais compris pourquoi elle ne s'asseyait pas tout simplement sur le sofa mais je ne lui ai jamais demandé. La télévision est allumée mais son regard est ailleurs. Cela m'intrigue.<< Maman ça va?
-Oui... dit-elle sans tourner la tête vers moi.
-Tu es sûre?
-C'est ton frère... Il a été renvoyé du collège... >>Ses yeux étaient baignés de larmes. Sans réfléchir j'ai bondi dans la chambre de Lucas et je lui ai donné une claque derrière la tête avant de remarquer ce qu'il avait dans les mains. Je savais que mon frère se droguais. Et ça n'avait pas vraiment d'importance pour moi. Mais quand il s'est levé pour protester j'ai prit son herbe et l'ai jetée par la fenêtre ouverte ainsi que le tabac qu'il avait dans un petit sachet en criant.
<< Attention en bas!
-Mais tu es fou qu'est-ce que tu fais! hurla-t-il.
-J'espère que personne n'était sous cette pluie de tabac ça ne doit pas très agréable. >>Il me regardait puis regardait la fenêtre en déversant tout son vocabulaire de jurons sur moi. Charmant.
Les poings serrés, je voyais bien qu'il avait envie de me frapper mais son mètre soixante-cinq et ses 60 kilos d'os ne m'égratigneraient même pas. Il le sait et ça me fait sourire. Alors il continue avec ses insultes et regarde par la fenêtre avec détresse. C'est drôle un moment mais j'ai des projets pour ce soir alors je ne vais pas m'éterniser avec lui.<< Tu as finis?
-Espèce de... Tu sais combien tout ça m'a coûté ?
-Sûrement plusieurs semaines d'argent de poche, je te plains. Mais je ne suis pas là pour que tu me raconte comment tu gère ton fric! Pourquoi tu as été renvoyé du collège ?
-Parce que je fumais dans les toilettes avec une autre fille...
-Ça attire vraiment les filles ce truc immonde ?
-Bas faut croire que oui. Mais c'était juste de la cigarette cette fois.
-Crois moi tout ce que tu ramèneras le soir en continuant comme ça ce sont des problèmes.
-Ça va pas besoin d'une leçon de morale vous dites tous la même chose. râla-t-il en détournant les yeux.
-Tu as raison je suis pas venu pour ça. rétorquai-je en attrapant son col et en l'obligeant à me regarder dans les yeux. Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux, je m'en fiche royalement, mais la prochaine fois que tu fais pleurer Maman je veillerai personnellement à ce que la police vienne t'arrêter. >>Je claquai la porte et j'allai vers le salon. C'est à cause de lui que j'habite encore chez ma mère. Il ne cherche qu'à s'attirer des problèmes. C'est l'âge de l'immaturité et de l'égoïsme. Ma mère est dans la cuisine elle prépare le repas sous une lumière jaunâtre qui donne à la pièce un aspect morne et fadasse dont j'ai horreur. J'ai proposé de remplacer plusieurs fois l'ampoule et par la même occasion le lustre circulaire en verre boueux au dessus de la petite table de la cuisine. Mais Maman refusait toujours marmonnant qu'elle aimait cette lumière qu'elle avait toujours été là, en effet il doit être plus vieux que moi cet affreux lustre ! Je prends ma mère par les épaules et l'embrasse.
<< Je sors ce soir. On va réviser chez Alicia et on ira peut-être au café après.
-D'accord ne rentre pas trop tard. >>Elle m'affichait ce sourire mélancolique que je détestais. Elle savait que je mentais, que je n'allais pas ouvrir un seul de mes cahiers ce soir et que je ne rentrerai sûrement pas. Mais j'étais quelqu'un de responsable, elle me faisait confiance. Un message d'Alicia me sortit de mes pensées (décidément il n'y a qu'elle pour me sortir de mes pensées!) et je fis un geste d'au revoir à Maman.
<< Attend Ethan ! elle marqua une pause. Fais attention à toi. >>
Je lui souris et referme la porte.
Voilà vous avez fait la connaissance du frère d'Ethan et de sa mère ! Que pensez vous de ce chapitre ? De l'histoire jusque là ? Merci de votre fidélité en tout ça !
VOUS LISEZ
Tu le vois ?
Paranormal> Un pouvoir surnaturel s'est emparé d'un jeune garçon du nom d'Ethan. Il avait une vie agréable et banale mais tout commence a basculer doucement... Un soutien inébranlable : Alicia. Que ce passe-t-il quand on perd les pédales ? Quand on perd le...