III

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Il y a quelques années déjà j'ai rencontré ces 6 jeunes à l'époque nous n'étions que des jeunes, on ne prenait pas la vie au sérieux car seul le fait de combler nos envies était important. Ils étaient mes amis, oui difficile à croire après ce que vous lirez de mes mots mais je vous en supplie ne doutez jamais de l'amour que j'éprouvais envers ces personnes. Je vais m'efforcer de raconter tout ce qu'il s'est passé, de qualifier l'inqualifiable, d'expliquer l'inexplicable, de décrire cet enfer qui paraissait pourtant si paradisiaque. C'est d'autant plus dur de vous l'écrire sachant que je suis encore totalement perdu, les mots s'écrivent tout seuls plus rien ne m'anime. Mes mains écrivent des mots je ne sais pas réellement si tout ce que j'écris à un sens mais je vous raconte toutes ces choses comme je les ai réellement ressenties et c'est pour moi la meilleure façon. Je sais qu'il est difficile de raconter ce que l'on ressent au fond de nous mais je dois m'efforcer de raconter ce qu'il s'est réellement passé parce que j'espère un jour que toutes ces explications permettront aux gens de comprendre pourquoi j'ai fait ça.

Vers 3h00 du matin nous avons quitté les lieux, nos rires animent la rue de plus en plus déserte. Nous étions tous heureux de cette soirée, une parfaite harmonie nous unissait, plus rien ne comptait autour de nous tellement que quelques minutes plus tard je me suis rendu compte que nous étions tous dans l'incapacité de conduire. Comme à leur habitude Greg et Lomi n'ont pas respecter l'accord et ont bu plus que de raison et évidemment plus que ce qui est autorisé par la loi, je ne vais leurs en vouloir ils se sont amusés et ils m'ont amusé aussi. J'ai donc proposé de regarder s'il y avait un bus qui pourrait passer pour éventuellement nous amener en centre-ville, parce que cette boite de nuit était prisée pour son emplacement à l'écart de la ville et à quelques mètres de champs interminable qui permettait toutes les folies possible et inimaginable.

Nous arrivons à l'arrêt, aucun bus n'est prévu pour cette heure si tardive de la nuit, c'est vrai que j'avais oublié que la ville s'arrêtait de fonctionner dès l'instant où la lumière du jour n'était plus qu'un lointain souvenir. Le prochain est dans 3h, mais contre toute attente lorsque nous perdions toute espoir de rentrer chez nous, un bus arriva les fards aveuglant dans la nuit si sombre. « Bonsoir jeunes gens, je suis le dernier bus mis en place pour les sorties de boites, je vous emmène ? 》 nous dit un homme d'environ quarante ans, assez grand et imposant, son visage était caché par la nuit sombre et seul le reflet marron de ces yeux nous indiquait où était son regard. Les autres se précipitèrent à l'intérieur du bus en criant 《 oui ! 》, ils se sont tous entassé dans le bus à une vitesse folle pour savoir qui allait être sur la place du milieu. Ils se sont mis à réagir comme dans notre jeunesse lorsque nous sortions manger une glace en ville, évidemment encore sous l'effet énergisant de l'alcool qui se dispersait à une vitesse fulgurante dans leur sang. Je m'apprêtais à monter dans le bus lorsque Goldenie m'attrapa violemment la main sans vouloir la lâcher. 《 S'il te plaît Vélan ne monte pas, on vas aller dormir dans la voiture 》 surpris de ses paroles je lui demande alors 《 pourquoi qu'est ce qui ne vas pas? 》 Et elle me répondit 《 il a le mal dans les yeux, il transpire les ténèbres les plus sombre, son sourire est semblable à celui de Lucifer. Je t'en prie Vélan viens avec moi ne monte pas. 》 Je n'ai pas pris au sérieux ce qu'elle disait car pour moi ce n'était que les effets de l'alcool qui agissait aussi chez elle et lui faisait voir le mal chez les gens à outrance. Je monte alors tout de même dans le bus mais quelque chose attire mon attention, ces yeux qui me fixent avec son sourire qui semble presque dégager une profonde psychose, son regard me glace presque le sang. Il est semblable à celui des clowns vengeurs dans les films, je dois sûrement être moi aussi sous influence de l'alcool donc j'essaye de passer outre et puis c'est peut-être sa façon à lui de regarder les gens qui prennent son bus, il y a Goldenie qui me suis derrière malgré ce qu'elle pense.

Je me suis assis derrière les autres avec Goldenie, ces yeux brillaient, la couleur de ceux-là étaient semblable à un océan étoilé en pleine journée, des étoiles scintillantes perdus en plein milieu d'une journée ensoleillé. J'ai rapidement compris qu'il s'agissait de larmes qui allaient bientôt ruisseler sur ces joues toute rougies par la chaleur étouffante du bus. Je l'ai prise dans mes bras puisque je ne supporte pas de la voir pleuré car c'est une des rares fois où je culpabilise, oui c'est une des seules fois où j'ai l'impression que c'est ma faute si elle se sent mal. Les autres expriment leur joie à gorge déployée, leur joie de vivre résonne dans le bus vide de voyageurs comme un écho dans une chaîne de montagne déserte. Leurs rires m'en esquisse un aussi car je sais qu'ils sont heureux de leur vie et rares sont les personnes qui sont heureuse de ce qu'elles ont, qui se regardent dans le miroir en se disant 《 je suis heureux, » rare sont ces personnes car oui nous ne sommes jamais satisfaits de ce que nous avons. Il y aura toujours plus brillant, plus grand, plus majestueux que ce que l'on possède mais cette personne qui possède tout ce qu'il y a de plus beau au monde est-elle heureuse ? Quels sont tous les actes atroces par lequel elle a dût arriver avant d'avoir toutes ces choses ? Que croyez-vous que cette personne se dit-elle quand elle se regarde dans le miroir, son esprit seras toujours vide de toutes les richesses que les éléments les plus pauvres peuvent apporter d'essentiel a un individu. Car bon nombre de choses essentielle à la vie ne s'achète pas, il est souvent plus important d'avoir une belle voiture que d'être comblé par l'amour de nos proches ou bien la fierté d'avoir aidé des enfants dans le besoin. Pourtant nous sommes tous touchés par ces histoires de sauvetage d'enfant dans la misère mais aucun de nous ne vas faire en sorte de les aider car avoir une paire de chaussures à plusieurs centaines d'euros paraît plus importante. Moi je ne suis pas comme cela car déjà je ne me regarde que peu dans le miroir loin de là l'idée que je n'accepte pas mon corps ou autre chose, nan simplement que de mon point de vue ce n'est que perte de temps que de rester planté là devant son miroir à contempler quelqu'un que l'on voit depuis si longtemps et que l'on ne connaît qu'en partie. Oui on pense se connaître totalement mais en y réfléchissant bien connaissons nous vraiment les parties les plus sombres de notre conscience, ces parties que jamais nous dévoilons car elle trop violentes pour être extériorisés dans cette société, pourquoi serrez-vous les poings dès lors que votre colère à envahir votre corps ? Votre esprit ne réagit que par la violence. Ces parties si obscur reste trop à part pour avoir une place dans une société où les comportement pacifiques primes, elles sont trop démoniaques pour avoir une place dans le comportement que les autres individus accepteraient de nous, cette partie qui fait que chacun reste le diable en personnes mais personne ne le sait vraiment ou du moins peu sont ceux qui l'accepte. Alors connaissons-nous vraiment ce qu'il se cache au plus profond de notre conscience ? non je ne le pense pas. Alors oui ce genre de rires si communicatif me donne envie de me dire que je suis heureux et que j'aime la vie que je mène. Les rires fusent, les vas et viens de la main de Goldenie sur la mienne m'apaise, mes tempes frappantes ne sont plus que de lointains souvenirs pesants, mon esprit reprend peu à peu la possession de mon corps, je suis de nouveau maître de moi-même. Lomi se tourne vers moi en me criant car il est encore bien trop inconscient d'esprit pour se rendre compte qu'il me hurle dessus, il me demande si j'ai bien aimé mon anniversaire, si je suis heureux à cet instant même, je lui réponds simplement que oui. Je n'en rajoute pas plus, car la subtilité des courtes paroles suffit à leur prouver que je suis heureux de ma vie juste avec un simple oui, trois petites lettres pour décrire un si lourd sentiment indescriptible par la plupart des philosophes, de bonheur trois lettres qui se suffisent à elles seules de définir le bonheur que je ressens à cet instant présent.

Goldenie et moi sommes tous les deux presque sobres mais les autres semblent encore être et pour quelques heures encore les victimes de l'alcool, si cela leur permet d'être heureux le temps d'une nuit et qu'il n'est plus aucuns soucis que grand bien leur fassent alors ! Ils ont le droit à leur petite dose de bonheur dans une journée. Je les regarde tous, mes yeux vacillent entre chacune de ces personnes que j'aime tant et qui ne sont encore que le reflet d'elles même sans pour autant s'en rendre compte. Je détourne mon regard vers le paysage qui passe à toute vitesse devant les fenêtres du bus, les montagnes et leur pluie d'étoiles au loin qui se rapprochent, un semblant de route vers l'espace. De grands champs et une campagne qui n'est animé que par notre présence qui semble être comme une tâche en plein milieu d'un drap blanc. Les étoiles qui scintillent à tel point qu'elles se reflètent sur le visage endormi de Goldenie, en fermant les yeux, elle me prive de cet océan que je contemple à chaque regard. J'ai presque l'envie de la réveiller mais je ne le ferais pas puisque je ne veux pas qu'elle retrouve l'angoisse qui l'animait dès lors qu'elle est montée dans ce bus et qu'elle a croisé le regard de cet étrange personnage qu'est le chauffeur du bus. Je sais que là où elle est, elle se sent bien puisque les rêves ce sont que de piètres représentations du bonheur fictif le plus pure que chacun de nous envie chaque seconde. Que les rêves deviennent une réalité, que la vie souvent monotone des gens soit transformée par leur rêve aussi innocent que inexplicable. Qu'il leurs permettent peut-être une fois de vivre quelque chose d'extraordinaire même si ce n'est que pour du faux au final. Pour qu'ils puisse au moins une fois avoir la sensation de se sentir supérieur aux autres en ayant vécus quelque chose de si peu communs à tous

AmnésiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant