L'inconnu, l'héritière d'un secret

Partie 4 : L'arbre Piffleur

Le lendemain matin, à mon réveille je ressens des picotements au niveau de mon poignet droit. Comme si on me brûlait, ou qu'on frottait une brûlure. C'est alors qu'une ancre noire s'incruste sous ma peau. J'ai l'impression qu'on me marque au fer rouge, qu'on me tiraille à vif la peau. Un petit cri de douleur sort de ma bouche.

Peut de temps après un médecin accompagné d'une infirmière et de ma mère viennent me voire. Ils ont une blouse supplémentaires, un masque et des chaussons de protection sur leurs chaussures ainsi que des gants. Je cache mon nouveau tatouage sous ma couette. L'infirmière s'approche doucement de moi, prend mon bras, le retourne et m'enlève l'ancien pansement où on m'a fais la prise de sang. Elle ne semble rien voir sur mon poignet se qui m'intrigue puisque moi je voie très distinctement la marque noire, un cercle avec un X à l'intérieur et les rougeurs sur ma peau. Quand elle suit mon regard, la marque disparu. Ma mère s'assoit dans le fauteuil près de moi et regarde le médecin.

« Bonjour Dulcinée, j'ai deux trois question à vous poser. »

Je fais un signe de tête positif.

- Êtes-vous allée ressèment dans un pays asiatique ou un pays chaud ?

- Non.

- Un voisin ? un camarade de classe ou un professeur ?

- Pas que je sache pourquoi ?

- Et bien nous pensons qu'il s'agit d'une maladie étrangère qui provoque des symptômes, tels qu'une forte fière, des saignements, des hémorragies, qui peuvent être fatale au patient. On pense à une sorte de peste ou bien un caillot qui se balade dans les artères sans totalement les bloquer. Nous allons donc vous faire passer des analyses.

- Nous voulons aussi vous prévenir que nous avons reçus d'autres patients ayant ces symptômes. Nous ne savons pas comment elle c'est propager si rapidement. Nous sommes donc en quarantaine et avons débloqué un étage à cet effet. »

Une longue pose s'effectue dans son regard et il retient son souffle

« Il faut que vous sachiez que certains de ces patients sont décédés de ces symptômes. Se qui nous échappes c'est que vous êtes ici depuis plus longtemps, que vous avez contracté ces symptômes et que pour l'instant tout se passe bien pour vous. Nous pensons donc que vous êtes en quelques sortes immunisées peut-être et c'est pourquoi nous vous gardons et faisons des analyses sur vous. »

Mon visage c'est alors décomposé. L'infirmière baisse la tête, soupir et désinfecte mon bras.

« Je suis en quelque sorte votre cobaye donc...

- Ne voyons pas cela de cette manière.

- Dans quelles circonstances sont-ils morts exactement ?

- Pendant leur sommeil.

- Pendant leur sommeil ? Vous en êtes sûr ? Tous ?

- Oui et non. Je veux dire, oui ils sont décédés pendant leur sommeil et non pas tous, heureusement. Mais les autres patients sont dans un état critique.»

Je m'entend déglutir lourdement. Pendant ce temps l'infirmière prend un nouveau pansement. Elle termine de mettre le pansement sur mon bras et part précipitamment, me laissant là, stoïque. Suivie de près du médecin et de ma mère. C'est alors que je me suis dis qu'il ne faut pas que je m'endorme, que c'est bientôt mon tour. C'est un challenge difficile, mais possible. Ne pas s'endormir. Je fais tout se qui m'est possible, lire, regarder la télévision. Mais plus le temps passe et plus mes paupières deviennent lourde, plus mon envie de dormir s'accroit et plus ma fièvre m'affaiblis. J'ai peur, je ne veux pas mourir, je me sens partir dans l'oubli. Je me donne des claques pour réagir, se qui me réveille immédiatement mais cet effet est de courte durée. Je dois m'y prendre à plusieurs fois pour garder les yeux grands ouverts. Je me hisse malgré moi sur mes deux jambes et je vais en direction de la salle de bain. Je m'asperge d'eau fraiche et fini par croiser mon reflet dan la glace. Que m'arrive t-il ? J'entends un bruit dans ma chambre et sort de la salle de bain, pensant que c'est une personne du personnel médicale. Mais au lieu de tomber sur quelqu'un en blouse blanche ou en tenu verte, je tombe nez à nez sur un jeune homme.