Julie
J'étire doucement la fine membrane du rêve.
-Bastien, je souffle.
Mes pieds s'enfoncent dans le sable chaud tandis que je cours silencieusement jusqu'au banc sur lequel était assis mon rêve.
Je le cherche du regard, presque affolée.
Et puis je distingue les mouvements souples d'un corps fendant l'eau. Je me mets à rire, soulagée. Je détache mes cheveux pour les laisser flotter librement sur mes épaules et plonge à mon tour très peu gracieusement dans la mer.
Je m'attends à sentir le sel mordre ma peau, mais l'eau se contente de la rafraîchir et de la caresser.
Je me mets à nager à la poursuite de Bastien, le plus silencieusement possible, tentant d'étouffer le bruit de mes battements de jambes. Mais c'est peine perdue. Il m'a entendu et s'est déjà retourné.
Il sort la tête de l'eau et je l'imite. Je secoue la tête et envoie valser ses milliers de gouttelettes autour de moi.
- Julie!
- Bastien!
Nous rejoignons la rive en silence, et nous nous asseyons sur le banc pour sécher un peu.
-Tu veux que je te raconte la réalité?Bastien
-J'en rêve...Julie raconte donc tout ce qu'il se passe en général dans la réalité. Elle me raconte ses études, ses corvées, ses devoirs, ses sorties, ect. Mes yeux la détaillent, ses traits fins et ses yeux rient quand elle me parle du théâtre, sa bouche sourit quand elle me parle de ses histoire et ses cheveux se balancent au rythme de ses chansons préférées. Quand je pense au sentiment morose que j'avais avant son récit, je me dis que la réalité, c'est top...
Elle a désormais finit. C'était...Wouah. Je suis tellement triste de ne pas pouvoir la voir dans la réalité... Elle a l'air heureuse quand elle en parle...
-Et moi ? Je peux te conter les magnificence du monde des songes ?
Julie
Mes yeux se mettent à briller. J'ai toujours rêvé d'oublier la morosité de ma terne réalité.
- Oui bien sûr! J'ai tellement envie de t'entendre me raconter!Alors il me décrit les paysages qu'il invente et qu'il voit. Il me détaille les couleurs du coucher de soleil qui surplombe tous les soirs la mer qui s'endort. Il me raconte sa solitude parfois bienfaisante mais qui lui pèse souvent. Il ne peut pas savoir à quel point je l'envie. Je suis asociale au possible, et toutes ces relations humaines m'épuisent. Il me conte les arcs en ciels qui embellissent si souvent le ciel ici.
J'ai les yeux qui rient, et je le sais. Tout ce que je me dis, c'est que l'écriture, la lecture et le théâtre me manqueraient ici. Mis à part ça, j'aimerais y rester si longtemps. Et puis ainsi, Bastien ne serrait plus seul.
- Tu veux que je t'amène mes histoires la prochaine fois? Et des livres. Pour quand je ne serai pas là...
Bastien
Avant que je ne puisse répondre quoi-que-ce soit, un bip sonore retentit tandis que Julie s'endort brusquement.Je souffle et tente d'atteindre son subcontient pour lui faire savoir mon envie... En attendant son retour je me déplace lentement vers la forêt. Je grimpe sur un des plus hauts arbres de l'île pour voir où se trouve l'endroit désert dans lequel je me rends pour dessiner. Je le vois à quelques pas de là, alors, je descends et m'y rends. Pour ce qui est du materiel, il est caché...dans le sol. Je prends de l'élan, cours et saute pour plonger dans le sable; la sensation obtenue n'est pas normale, on a l'impression de se jeter dans quelque chose de...raffraîchissant.
À l'arrivée, mon bureau m'attends, entourré de verre à travers lequel on peut appercevoir la faune océanique. Je dessine tant que je peux jusqu'à entendre Julie revenir de sa réalité.
J'arrive à notre point de rendez-vous habituel et la vois déjà assise sur le banc, et à ma place, des livres.
Mot d'une des auteurs
Coucou nos lecteurs!
Ce chapitre est plus longs que les précédents, plus riche également, mais ces éléments ne seront probablement pas réguliers.
Sinon, ça vous a plu? N'hésitez pas à nous donner votre avis, ça nous fait très plaisir!
~J
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It's not real...
No FicciónJ'étire doucement la fine membrane du rêve. -Bastien, je souffle. Mes pieds s'enfoncent dans le sable chaud tandis que je cours silencieusement jusqu'au banc sur lequel est assit mon rêve.