Chapitre 4.

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Mon téléphone vibre :

@sm0898 :

Salut ! Ça va ? C'était une journée plutôt tranquille pour toi ?

Encore lui, moi qui croyait qu'il avait compris. On dirait limite un psychopathe en plus.

@mal.de.vivre :

Tu n'as pas compris que tu ne devais pas me parler ? Et arrête on dirait un psychopathe. Arrête de m'observer et de me surveiller, je n'en ai pas besoin. Laisse moi maintenant.

@sm0898 :

De mauvaise humeur alors qu'il me semble que ta journée a été cool. Je vois. Arrête de me rejeter je veux t'aider !

Je ne répondis pas. Mon ventre a faim, il me le fait comprendre en me torturant, mais je réussi à m'endormir en réussissant à ne rien avaler.

Mon réveil sonne, comme tous les matins la boule au ventre me reprend et j'aurai aimé restée endormie pour toujours. Quand on dort on ne pense plus à rien, on est dans son monde même s'il reste les cauchemars qui viennent tout perturber. De toute façon ma vie est déjà un cauchemar éveillé. Je ne pense pas que ça peut être pire. Je me lève, fonce dans la salle de bain et enlève mon pyjama. Je monte sur la balance, -1kg. Cool. Mais ce n'est toujours pas assez. Le nombre affiché est toujours trop grand. Je prends un sweat à mon frère, l'enfile tout comme mon jean. Je sors rapidement dehors pour ne pas louper mon bus. Ce matin, il fait froid. Je tremblote. Le bus arrive enfin, malgré son retard. Gelée, je m'installe au fond du bus, mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles tout le long du trajet. Arrivée, je sors et me dirige au fond de la cour, derrière le lycée. Je m'assoie sur un banc et ferme les yeux quelques instants lorsque je sens quelque chose me frôler la jambe. J'ouvre les yeux violement. Un pote de Derrick, celui qui ne prend pas vraiment part aux stupidités du groupe. Le nouveau membre de celui-ci d'ailleurs. Je le regarde timidement, en levant un sourcil ne comprenant pourquoi il décide de s'asseoir à côté de moi sachant qu'ne plus il fait partie de la bande. Je pense qu'il ne doit pas savoir qu'il n'a pas le droit, je suis sûre que c'est la dernière fois qu'il le fera. Il observe droit devant lui, sans prononcer un seul mot et moi je le regarde, je le détaille sans m'en rendre compte. Pour tout dire, il a quelque chose que les autres n'ont pas, quelque chose qui m'attire. De plus, il a un visage si doux et serein. Je continu de le détailler pendant au moins cinq longues minutes avant qu'il ne tourne la tête. Je détourne le regard, gênée et me sentant déjà rougir. Je fixe mes genoux, je me reperds dans mes pensées. Au bout de dix petites minutes -pendant lesquels il me semble qu'il m'a fixé-, il brise le silence.

« -Qu'est-ce que tu fais ici, toute seule ?

- Je réfléchis. Pourquoi tu es loin de ta bande ? Tu n'as pas le droit de venir me parler, en principe. Ils ne vont pas être content. Tu es nouveau, alors si tu pars maintenant ils ne devraient pas t'en vouloir et te pardonner cela tout de suite et te laisser une chance pour te rattraper.

- Ils ne sont pas encore arrivés, il est tôt. Et je suis au courant, mais je ne comprends pas pourquoi nous aurions pas le droit de voir qui nous voulons et quand on le veut.

- Ils ont des sortes d'espions partout, tu devrais partir. Tu es nouveau évite de te rebeller et de te mettre tout le lycée à dos.

- Tout lycée ? Je ne pense pas que toi, tu ne me parlerais plus pour ça, puisqu'ils sont tous contre toi. Toi tu m'accueilleras.

- Qui te dit que je suis gentille ? Et qui te dis que je veux de toi et que j'accepte de te parler ?

- Ça se voit. »

Je ne réponds pas.

« Est-ce que ça va ? lança-t-il au bout d'un moment

- Très bien. Et toi ?

- On ne dirait pas. »

Je me force à le regarder et à faire un grand sourire. Je prends sac et me lève.

« Je vais très bien, merci et je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi, merci. » et me diriges dans les toilettes du lycée où je m'enferme et essaie de trouver des réponses à des tas des questions qui viennent sur ce garçon. Je ne connais toujours pas son nom d'ailleurs. Peu importe. Demain il ne m'adressera plus la parole quand il aura compris qu'il doit écouter monsieur le roi Derrick de mon cul et ses stupides règles imposées. Qu'est-ce qu'il peut m'énerver !

Je sors des toilettes et marche dans les couloirs jusqu'à ma salle de classe.

Les cours se déroulent comme d'habitude, quelques moqueries, des bouts de papiers et plastique et autres projectiles me retombent dessus toute la matinée. L'heure de manger sonne. Je me dirige directement dehors, sans passer par le self. Et me rassois sur le même banc où j'étais assise quelques heures plus tôt. Mes cours de l'après-midi étant annulés je rentre chez moi à pieds. En arrivant, je jette mon sac et me laisse tomber lourdement sur mon lit. Mon estomac me torture... J'ai très faim. Pour ne plus y penser je me lève et refait mon vernis en m'appliquant du mieux que je peux. Après ça, je range deux/trois étagères et décide de faire mes devoirs. Impossible de me concentrer, j'ai beau boire beaucoup d'eau mon estomac me hurle de le nourrir. Je descends voir ce qu'il se passe, pour voir si ma mère est rentrée. Effectivement elle est là, finissant de préparer le repas et elle me demande de mettre la table -ce que je fais-. Je dispose trois couverts mais ma mère me stop.

« Ton père est en déplacement ce week-end. Nous serons que toutes les deux, encore une fois. » Sa voix se brise sur la fin. Elle soupire. Je lui souris faiblement. Nous nous installons à table et je me fais violence pour ne pas me jeter sur tout ce qu'il y a sur la table ou même dans mon assiette. Je mange quelques feuilles de salades, en mâchant le plus lentement possible, pour faire durer le repas et que mon estomac croit que j'ai fini. Je mens à ma mère en disant que je n'ai plus faim, l'aide à débarrasser et monte regarder les 101 dalmatiens après m'être mise en pyjama. Je post un petit message de courage sur Instagram et m'endors. Je fais un cauchemar. Enfin, je rêve d'une journée normale au lycée, on m'humiliait -pour changer- tout le monde riait, mais le garçon du banc venait me sauver. Impossible que cela devienne réel lundi matin on ne se reparlera pas, il ne jettera aucun regard, à part si cela est pour se moquer de moi. Je ne vois pas pourquoi je pense encore à lui, après tout ce n'est pas quelqu'un d'important pour moi dans ma vie, ce n'est qu'un inconnu. Un inconnu qui m'intrigue et m'attire, je l'avoue. Mais il faut que j'arrête de penser, de rêver et d'imaginer des scénarios impossibles. C'est vraiment stupide.

Le week-end s'écoule doucement sans rien de spécial, à part que j'ai encore perdu 1kg. Cela ne me fait même pas sourire. Mon corps ne change pas, reste toujours le même : un gros tas de graisse repoussant. Qu'est-ce que je me haï putain.. Tous les jours c'est la même chanson et ses voix dans ma tête...

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Enfin le chapitre 4 disponible! Je ne me suis pas relue excusez moi pour les fautes et oublie de mots. Je le ferai plus tard. :')

Bonne lecture !

MAL DE VIVREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant