7/Destin

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Retour du point de vue de notre héro. L'histoire reprend quand il s'est battu contre D et a tué A. Il s'est fait brulé vivant par la machine qui l'a renvoyé quelque part dans le passé. Il se réveille secoué. Le pronom « je » désigne donc notre héro initial.

Je me réveille. Je suis en plein milieu de la rue. Je me lève et regarde autour de moi. Je ne suis pas loin du repère. Il fait jour, le soleil est à son apogée. Je me lève souffrant au visage, je pars me venger. Pendant le trajet, les passants que je croise me contournent. Ils me regardent comme s'ils voyaient un monstre. Je m'avance vers l'un d'eux qui reste pétrifié à ma vue.
« Quel jour nous sommes ?
-24 aout, me répond-il en tremblant.
-Quelle année !
-1...1...1712 monsieur. »
Je suis donc revenu plus de trente ans en arrière !
Quand j'arrive devant la porte, je constate qu'il n'y a pas encore le tableau avec des chiffres. Je l'ouvre et entre dans le manoir. À l'intérieur, il n'y a que des personnes avec sur eux l'insigne des assassins. Je m'aventure dans le manoir mais quelqu'un m'en empêche. Il s'avance et s'arrête à moins de dix centimètres de mon visage.
« Désolé monsieur. Nous sommes dans une propriété privée. Je suis obligé de vous demander de sortir. »
Alors d'un geste rapide, je retire l'épée qu'il porte autour de sa taille, lui donne un coup dans sa mâchoire avec le manche et lui coupe la gorge avec la lame. Il n'a pas eu le temps de se rendre compte de ce que je lui faisais. Tous les autres autour de moi, en revanche, ont pu voir mon acte rapide et précis. Ils sortent tous leurs épées et se jettent sur moi. J'ai plus d'expérience qu'eux, alors j'arrive à les battre malgré ma soumission. Une fois la bataille terminée, j'ai quelques blessures, mais j'ai gagné. Il ne reste qu'un tas de cadavres gisant au milieu de la pièce. Au fond, en revanche, il y a un survivant à ce massacre. Il est gravement blessé. Il traîne au sol, le dos appuyé contre le mur. Je m'avance vers lui en enjambant les dépouilles. Arrivé à son niveau, je baisse la tête pour regarder en détail qui est le résistant. Je le reconnais. C'est D. Je sens de la rage monter en moi. Je lève précipitamment l'épée que j'ai en main, mais elle tremble et je n'arrive pas à me concentrer. Je veux l'achever. Mais je ne le fais pas. Je me rappelle ce regard. Ce regard qui me mettait en confiance, qui me donnait du courage. Je baisse l'épée, me retourne, fais quelques pas, puis m'effondre à genoux, les mains au sol, je pleure. D me demande :
« Pourquoi tu as faits ça !? Pourquoi !? »
Je m'arrête de verser des larmes, me relève et lui répond.
« Tu es encore trop jeune. Tu comprendras par toi-même pourquoi je fais ça, et qui m'envoie.
-Qui es-tu ?
-Je suis Hyks...

La Machine de ChryziliteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant