Chapitre 5: Mei ne doit le respect à personne

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Des jours, des semaines, des mois même, Mei essayait de contacter Eléonore, elle tombait toujours sur le répondeur... Mei était devenue complètement obsédée à l'idée de ne pas pouvoir joindre Eléonore. Ses derniers mots, ''Tout, partout et tout le monde renferme des secrets, ouvre les yeux, Mei, tu les verras...'', lui tournaient en boucle dans la tête. Elle ne pouvait plus vivre sans ''savoir'', ou plutôt, elle ne voulait plus. Ce que lui avait dit madame Guérin lui avait ouvert les yeux... Mais pourquoi est-elle partie? Quelle était la raison pour laquelle elle s'est volatilisée? Mei ne comprenait plus, elle a essayé de s'informer un peu plus sur les extraterrestres, sur ce qu'Eléonore lui avait révélé, mais rien, elle n'avait rien trouvé du tout sur ce sujet... L'obsession tourne vite à la maladie psychologique. Son mari décida d'agir, sans plus attendre, il attrape son téléphone et fait venir un psychologue. Quand Mei apprit que son mari appelle un psychologue, elle sauta de joie en espérant que c'est madame Guérin. Mais elle s'est réjouie trop tôt. Ce n'était pas Eléonore. C'était un ami à son mari. Qui d'ailleurs, Mei trouve encore plus stupide que son mari lui-même.

- Madame, vous n'êtes pas normale, s'exclame le psychologue.

- Vous n'êtes pas psychologue, répond Mei.

- Ah oui? Mais que suis-je alors? Écrivain? Comédien? Éboueur? Cuisinier?

- Idiot. Vous êtes idiot.

- Mais voyons ce n'est pas une profession ça.

- Moi aussi avant, je pensais qu'idiot n'est pas un métier, mais pourtant, avec vous, j'en ai la preuve du contraire.

À ces mots le psychologue a préféré ne rien répondre et a sorti des images. Sur la première Mei voyait une pomme, mais en dessou, il y avait écrit: ceci n'est pas une pomme. Après un long moment le psychologue decide de parler:

- Ceci n'est pas une pomme...

- Merci je sais lire quand même, l'interrompu Mei.

- Je n'avais pas encore fini de parler. Merci de ne plus me couper la parole...

- Pfff, l'autre là, il pense peut-être que je lui dois le respect?! Nan mais dans quel monde on vit, elle leva les yeux au ciel pendant que le psychologue continuait:

- Et donc, ce n'est pas une pomme, pourquoi?

Mei, qui s'en fichait pas mal de ce que disait son psychologue, s'est levée et s'est dirigée vers la porte d'entrée et est sortie dehors en courant et a montré son doigt d'honneur au psychologue.

- Parce que c'est l'image d'une pomme, pas une vraie pomme, juste une image, lui cri désespérément le psychologue par le fenêtre avant de la voir devenir de plus en plus petite.

Mei s'est réfugiée sous un saule pleureur au bord d'une petite rivière et réfléchissait au sens de la vie:

Et si la vie ne servait à rien? Si les humains étaient inutiles? C'est vrai ça! L'homme détruit la planète, la planète offre le confort à l'homme. L'homme est profiteur et égoïste! Il profite du confort et à cause de lui la Terre est polluée. Si l'homme était reconnaissant il ne polluerait pas et prendrais plus soin de son chez-soi. Ou plutôt devrais-je dire se comporterait plus comme des invités. Car ils sont des invités. Enfin non ils sont venus à l'improviste et font comme chez eux. La planète ne nous appartient pas mais nous lui appartenons. Devrais-je me suicider, vue que je suis humaine et inutile? Non, on devrait tous nous suicider, vue qu'on est tous humains et inutiles. Je devrais provoquer une apocalypse. Non, si je fais ça, je tuerais notre chère Terre, qui est si généreuse et nous héberge malgré nous. On doit faire un suicide collectif. Ma chère Terre, je dois te dire que je ne dois le respect à personne, sauf à toi.

Ensuite Mei a prononcé ces derniers mots à voix haute et une lumière éblouissante est apparue. Cette lumière était tellement claire que Mei était aveuglée pendant quelques instants. Après, elle a pu voir ce qui se cache derrière cette lumière; un ange, mais pas comme on les voit dans les films ou qu'on les imagine dans les livres, non, c'était un ange qui ressemblait à un chat. Cet ange-chat parlait le français et le chatien, hormis ça il avait des ailes. Il était gris tigré avec une petite touche de brun et avait les yeux verts, qui, étaient entourés de noir comme s'il avait du maquillage, mais Mei a tout de suite vu que c'était un ange.

- Je suis ton ange gardien depuis déjà presque trois ans, je m'appelle Léon. Viens avec moi, je dois t'expliquer quelques choses.

Mei le suivit sans faire d'histoires, elle avait confiance en Léon, bien plus qu'à qui que ce soit d'autre, plus qu'à ses amis, sa famille, son mari, sa fille même!

Une fois qu'ils étaient très loin dans une forêt, au bord d'un tout petit lac abandonné, Léon a ordonné à Mei de regarder attentivement le lac et qu'elle verrait un message. Mei faisait exactement ce que lui disait Léon, mais rien. Rien de ce que Léon lui disait ne se produisait.

— Tu ne regardes pas assez attentivement, Mei! Concentre-toi! Tu dois voir le message dans le l'eau! L'eau est quelque chose de magic! Oh Mei, tu as encore beaucoup à apprendre, ma chère Mei! Je ne sais même pas avec quoi commencer, tellement je dois encore t'apprendre. Alors commençons avec la base. Déjà tu ne dois pas faire ce qu'on te dit. Par exemple, maintenant, je t'ai donné pleins d'instruction pour voir le message dans l'eau, et tu les a suivi à la lettre. C'est exactement ce que tu ne dois pas faire. Tu dois prendre ce que je te dis comme base, et ensuite la seule personne qui peut t'aider, c'est toi-même! Tu dois suivre ton instinct! Si ça peut te rassurer, moi aussi, j'ai du passer par là. Maintenant réessaye.

Mei réessayait, encore et encore, et seulement après trois heures, Mei a réussi. Elle voyait dans l'eau une sorte de petit film sur sa vie. Stupéfaite, elle sentait qu'elle était sur la bonne voie pour voir encore plus à travers l'eau. Au début elle ne comprenait pas le fameux message, que l'eau voulait lui passer. Mais par la suite elle a commencé à comprendre: Mei était une Sacrée, elle était une des rares Sacrées qui existent. Lorsqu'elle avait fini de lire dans l'eau, Léon lui expliquait, qu'il n'y a que zéro virgule cinq pourcent de la population de la Terre qui est Sacrée.

Elle est rentrée à la maison, sans même remarquer que sa fille et son mari n'étaient pas là. Elle les avait oubliés. Ils n'étaient plus rien pour elle. Son mari du moins. Parce que l'absence de sa fille, elle l'avait remarquée mais ça ne la perturbait pas plus que ça. Elle n'était ni inquiète, ni ressentait le besoin de les avoir près d'elle. Après quelques minutes, sa fille a commencé à lui manquer, elle ressentait que quelque chose dans la maison, où il n'y avait ni bruit, ni personnes, manquait. Elle réfléchissait à ce que Léon lui dirait de faire à ce moment là. Son instinct. Suivre son instinct. Son instinct qui lui disait de fouiller dans les affaires de son mari, enfin non, dans les affaires de l'homme inconnu qui vivait dans la maison où elle se trouvait à ce moment là et qui est le père de sa fille. Elle a fouillé tous les tiroirs, toutes les armoires, sans même savoir ce qu'elle recherchait. Elle avait une sorte de mauvais pressentiment. Et au moment où elle allait abandonner ses recherches, elle trouva... de la... cocaïne... Elle est tombée de haut, soudain elle s'est souvenue qu'elle était mariée à un homme qui gagnait pas beaucoup. Elle a compris pourquoi il lui demandait sans cesse de l'argent. Elle s'est souvenue que son mari n'était pas là. En réalité elle se fichait de ce qui pouvait arriver à son mari, et pourtant...

[Voilà le chapitre 5 de mon histoire, j'espère qu'elle vous a plue. :-) Si c'est le cas n'oubliez surtout pas de voter pour mon chapitre, et si vous avez des questions écrivez-les moi en commentaire ou en message privé, je réponds à tous mes messages. J'aimerais également m'excuser pour mes écrits très irréguliers et pour le fait qu'il faut beaucoup attendre avant de pouvoir lire le prochain chapitre, mais comme je l'ai déjà dit, j'ai été en vacances et en ce moment je dois beaucoup étudier donc j'ai moins de temps pour écrire :-/]

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