Give me love

Give me looks

Bill se réveilla en sursaut et s'empressa d'aller jusqu'à sa salle de bain. Il se regarda dans le miroir avec hâte et coiffa ses cheveux en batailles pour rassembler ses rastas brunes le long de ses épaules et enfiler un T-shirt gris (à l'envers bien sûr) puis son légendaire slim noir pour mettre en valeur ses fines jambes.Malheureusement le jean semblait ne pas avoir envie de coopérer ce matin là et l'androgyne galéra dix bonnes minutes pour dompter le tissus trop serré. Il se regarda quelques courtes minutes dans le miroir pour arranger les derniers détails de sa mise en beauté habituelle et saisit son eyeliner qui gisait le long de l'évier en compagnie de tout son attirail de maquillage pour le porter à ses yeux noisettes. Il en appliqua avec une concentration non dissimulée et après s'être admiré une dernière fois quitta la salle de bain en attrapant son sac de cours à la volée. Le brun dévala les marches de l'escalier qui séparait la pièce de son salon et déposa un rapide baiser sur la joue de sa sœur ainsi que de sa mère qui déjeunaient sagement.

- Billou !

S'écria la petite en tendant les bras vers son grand frère qui la pris rapidement contre lui pour faire un énième bisou sur son petit nez retroussé. Leur mère, attendrit par le tableau que laissait paraître ses deux enfants dégaina son appareil photo et appuya sur le bouton en riant. L'adolescent leva les yeux au ciel et piqua une pauvre biscotte beurrée sur la table en reposant sa sœur.

- Tu es encore en retard jeune homme...

Fit remarquer Simone en tapant gentiment les fesses de son fils qui soupira en ouvrant la porte avec hâte.

- C'est pour ça que j'y cours ! Bonne journée Mam's, bye Naïla ! À ce soir..

S'écria le brun à travers la maison pour courir jusqu'à son vélo, appuyé négligemment contre la haie du petit jardin de la famille, près à partir. Il monta dessus en une vitesse record et pédala le plus vite possible jusqu'à son lycée. Bill Trümper n'avait jamais été quelqu'un de ponctuel, encore moins un premier jour de terminale.

L'androgyne accrocha son véhicule sur une petite barrière, loin des voitures et des scooters imposants de ses autres camarades et soupira. C'était la dernière année de torture. Bill n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement sociable, et un fossé c'était vite creusée ntre lui et ses camarades. Le brun était très différent de la plupart des élèves, tout autant physiquement que mentalement. Il possédait une grande maturité et préférait être seul avec des bons livres qu'entourés de pleins de cons. On s'était tant moqué de lui en seconde à cause de son style androgyne que désormais il n'y faisait plus attention. Être au goût des autres ou pas ne le préoccupait le moins du monde. Seulement Bill n'imaginait pas à quel point ses camarades se mentaient à eux mêmes par jalousie pour la beauté évidente de l'androgyne. Il était tout simplement magnifique, et avait une façon de se mettre en valeur de part sa féminité que garçons et filles l'enviait. Du moins jusqu'à ce qu'en première un nouveau gars au physique de mannequin ne rentre dans le lycée et ne capture tous les regards, Tom. Tom avait été un véritable phénomène, si bien qu'il n'existait pas un seul élève qui ignorait qui il était. Ou alors cet élève vivait dans une grotte.

Le dreadeux ouvrit difficilement les yeux et se redressa d'un coup,martelant son Iphone pour qu'il arrête de sonner. Le bruit stridents'arrêta enfin et le blond put checker rapidement ses sms. Rien de bien nouveau, un message de sa petite amie provisoire qu'il lirait sûrement dans quelques jours seulement et un mail pour l'inviter à une énième soirée. Il s'étira de tout son long, déliant ses muscles finement tracés et se leva en grattant l'arrière de sa tête. Le blond s'habilla en vitesse, n'ayant pas besoin de beaucoup pour être beau en toutes circonstances et s'observa longuement dans le miroir de sa petite salle de bain insalubre. Il fit son sourire des plus charmeur, sourire qui s'estompa dès que des pas se firent entendre du bas de l'escalier. Les chaussures du protagonistes'écroulait lourdement sur le bois de l'appartement à chaque avancées, lorsqu'il entra pour gifler son fils d'une main vive. Ce dernier serra les dents une fois de plus en baissa les yeux. Toujours baisser les yeux.