Le labyrinthe

Chapitre 1: Le bloc

Je me réveillai en sursaut.
J'étais en position fœtale sur un sol froid.
Je devais être dans ce que je présumais une sorte de cage métallique remplis de caisses.
Je me redressai et me tâtai pour voir ce que je portais.

J'avais un sweat à capuche et un jean. Je me mis à quatre pattes car le plafond était trop bas et j'essayai d'avancer dans cette sorte de cage.
Je fus rapidement stoppée par un mur.

Je finis par m'assoir dans un des coins de la cage, découragée. Qu'est-ce que je faisais ici?
Aucune idée.

Je ressentais comme un vide au fond de moi.
C'est alors que je me rendis compte que je n'avais plus aucun souvenirs.
Plus aucun !
Comment était-ce possible? Pourtant, je savais comment s'appelaient les objets, et aussi utiliser les mots...

Ma respiration s'accéléra tandis que je commençais vraiment à paniquer...

- Calme toi! M'intima une voix dans ma tête.

Alors que je cherchais désespérément un quelconque souvenir dans ma tête, un nom m'apparut comme une évidence : Emma.
C'était mon prénom. Le savoir suffit à me détendre un peu.

Je ressentis soudainement un violent mal de tête qui me fit me pencher en avant.
Je grimaçai de douleur tandis que des flash défilaient dans ma tête:

Une femme me murmurait:

- Wicked est bon.

Noir, obscurité, je ne voyais rien.

J'étais ensuite sur une table d'opération et la même femme me murmurait encore une fois:

- Vous êtes complémentaires... Vous êtes notre dernier espoir.

Encore une fois, la scène changea, cette fois ci, la femme parlait avec une seconde personne, également en blouse blanche.

Elle disait:

- Envoyez les dedans, elles sont prêtes.

Les flash cessèrent, me laissant pantelante, la tête pleine d'interrogations.
La migraine se dissipait peu à peu mais maintenant, c'était l'angoisse qui me tordait l'estomac.

Alors que j'inspirais profondément pour essayer de me calmer, un bruit à côté de moi me fit sursauter.

Je tournai la tête vers sa provenance et ce que je vis me fit sursauter.

C'était une personne!
Comme moi quelques minutes avant, la personne reprenait difficilement sa respiration.
Elle me tournait le dos.

Je devinai aisément qu'il s'agissait d'une fille, grâce à ses longs cheveux noirs qui lui retombaient au creux des reins.
Encore une fois, comme moi juste avant, la jeune femme était complètement paniquée.

Elle ne semblait pas s'être rendue compte de ma présence.
Je me sentais mal à l'aise et dit doucement:

- Ça va?

La jeune femme sursauta.
Elle se retourna vers moi le visage crispé par l'angoisse.

Elle était magnifique...
Elle avait des traits fins et délicat, de grands yeux gris très clairs, presque transparent.
Je songeai alors que sur une autre personne, cela aurait été étrange, mais elle, elle était merveilleuse.
Quand elle me vit, elle poussa un hoquet de surprise.

Elle balbutia:

- Tes-tes cheveux!

Je fronçai les sourcils, qu'avaient donc mes cheveux?
Je les pris entre mes doigts et les ramenai devant mon visage.