Chapitre 2 : Il y a quelqu'un?

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    Avoir quelqu'un dans mon appartement ne me dérange pas tant que ça. C'est ne pas me souvenir de la personne qui est plus préoccupant.

Et ce n'est pas la pelouse impeccablement verte du parc qui pourra me faire relativiser!

Marchant, toujours plus vite, espérant ne pas me faire rattraper par le temps et par une possible engueulade, je parcourait l'académie.
Au risque de passer pour un rustre, je pris des viennoiseries dans la cafétéria.
Je perdis quelques précieuses minutes, mais le sucre adoucit les moeurs, non?

J'arrive enfin dans le couloir de ma section, pile devant la fresque avec l'araignée géante, qui ressemble bizarrement au professeur de langue ancienne . Enfin...passons, me dis-je avec un léger sourire.
Tapotant amicalement la petite mouche de peinture prisonnière de la toile, j'ouvrais la porte avec appréhension.
Dans la pire des horreurs, il faut se soutenir, entre insecte.

La chambre était paisible, calme...Le soleil tapait sur la fenêtre, laissant filer quelques uns de ses rayons à travers les rideaux, donnant un aspect crémeux à la pièce.
Le lit était fait.
Le coin du tapis qui est d'habitude toujours à l'envers est remis convenablement.
Rien ne pouvais tâcher ce cadre idyllique digne d'une publicité, surtout avec l'odeur de sucreries dans l'air, hormis peu être une chose.
Un bruit.
Un minuscule petit bruit.
Un bruit insignifiant d'habitude, mais habituellement justement, c'est moi qui en suis la cause.
Un petit bruit de tapotis sur le clavier.
Ce petit "tchic tchic tchic" si distinctif.
Il y avait donc quelqu'un encore ici. Dans mon bureau.
Je me rendis donc immédiatement dans la pièce voisine, où était assise, à ma place, ma compagnie de la nuit.

Une petite blonde à lunette, vêtue avec une de mes chemises et sûrement son pantalon de la veille, qui pianotait rapidement sur mon ordinateur.
Ils y en a qui ne se privent pas...utiliser mon terminal...

Enfin...Le point positif au fait que l'académie nous offre un terminal par chambre, c'est que j'arrive à lire son nom en haut de l'écran..."Alix"?
Ma mémoire ne réagit pas, mais après tout pourquoi pas.
Je m'adosse au mur, pose le sachet de viennoiseries sur la table, et la regarde. Maintenant que j'ai un nom, la conversation peu débuter, non?

-L'attente n'a pas été trop dure? Dis-je en m'adossant à la porte.

-Mmm? Oh non ça va...Je me posais quelques questions, alors je flâne sur le net...me dit-elle en me scrutant du coin de l'oeil.

Elle regardait le paquet d'un air intéressé.

-Il y en a suffisamment pour deux? M'adressa elle avec un sourire.

-Il y en a suffisamment, dis je avant de m'asseoir en face d'elle. Mais j'aimerais qu'on parle de la nuit dernière.

Elle ouvrit le paquet avant de me fixer.

-C'est à dire? ...

-C'est à dire que c'est encore un peu flou pour moi...Tu as les idées claires de ton côté?

-Tu veux savoir si on l'a fait quoi...je me trompe? Dit-elle avec une vague moue.

-Oui! Enfin non! Enfin...pas que ça...Je veux les détails de la soirée, pas uniquement ça!

Elle soupira avec un léger sourire, visiblement heureuse de m'avoir plongé dans l'embarras, avant de me tendre un croissant.

-Ça va ça va, détend toi. Je ne t'accuse de rien! Et puis t'as pas l'air bien méchant; à laisser des mots et apporter des sucreries pour te faire pardonner . J'apprécie.

-Disons que...j'ai rien trouvé de mieux.

-Et c'est déjà bien!Et puis tu sais, il ne s'est rien passé de si particulier...

Under your feetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant