Moi : J'voulais te dire, ça m'a fait du bien de te voir. Parce qu'on a vu l'anorexie t'emporter vers les profondeurs et qu'on a rien pu faire. J'm'en voulais tu sais, j'm'en bouffais les doigts, mais tu ne voulais pas d'aide, tu ne voyais plus les mains tendues. Alors t'es partie. T'as déserté brutalement, et tu me manquais, nos conversations à rallonge me manquaient. Et surtout, je m'inquiétais. J'avais peur qu'un matin on m'annonce une mauvaise nouvelle, un truc que j'supporterais pas tu vois. Mais t'as résisté, tu t'es battue comme une noble guerrière. Et t'es venue nous voir, avec ton sourire, ton sourire mon dieu... J'pensais pas le revoir un jour tu sais, et je m'en remets toujours pas.
Ana : T'étais émue, je l'ai vu. Et j'me suis retenue de pleurer, parce que c'était un moment magique, comme un retour vers la lumière. Je t'aime.
Moi : J'étais au bord des larmes, tu ne pouvais pas me faire un plus beau cadeau.
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Tout ce que je n'oserai jamais dire
Short StoryDe simples messages, qui resteront à jamais dans mes brouillons.