Moi, à Peter : ça fait plusieurs jours que j'ai envie de revenir vers toi, mais que ma raison me dit que c'est inutile. Pourtant j'ai besoin de t'écrire. ça fait deux mois aujourd'hui que t'es parti. Et tu me manques de plus en plus, j'croyais que le temps aidait à aller mieux ? Vendredi, j'étais seule à tes côtés, et j'aurais voulu te hurler dessus, te dire de me parler. Mais tu n'as rien dit, t'es parti comme si je n'étais pas à deux mètres de toi. Puis quand j't'ai vu conduire, j'me suis rappelée de ces lundis soirs où j't'attendais sous la pluie, de ces mercredi sous le soleil où on riait comme des gamins. J'étais heureuse, j'te jure, j'étais heureuse comme jamais.
Et bordel, maintenant, j'fais quoi ? Je cache ce trou béant, je cache ma rancœur, mes remords et tout le reste. Crois-moi, ça fait deux mois que je me répète sans cesse que je ne veux plus m'attacher, plus souffrir comme ça. J'pensais pas que tu partirais comme Tom, que ça recommencerait encore une fois. Et même s'il était mon premier amour, même si je l'ai aimé des années, c'est toi et toi seul que j'aimerais retrouver.
Alors j'me dis que peut-être un jour tu reviendras, peut-être que tu riras de nouveau à mes blagues, peut-être que je recevrais un message de félicitations après ma prochaine compet. J'me sens stupide d'y croire encore mais pour moi c'est impossible que ça se finisse comme ça.
Alors j't'en prie, me laisse pas comme ça, ça fait bien trop mal. Fais-moi un signe, un minuscule signe pour me dire que toi non plus, tu ne peux pas oublier tout ça.
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Tout ce que je n'oserai jamais dire
Short StoryDe simples messages, qui resteront à jamais dans mes brouillons.