L'élue - L'éveil des sens (actuellement en réécriture)

Chapitre 3 - Une soirée mouvementée ¤

Nous arrivons devant la maison de Mia, tout autour il y a une forêt. Mia est vraiment très éloignée de la ville, je ne l'aurais pas deviné. Je pense que ma mère est aux anges. Notre maison et le coin que l'on s'est trouvé nous plait mais je pense que c'est un coin comme celui-ci qu'elle cherchait au départ.

Je sors de la voiture et dis au revoir à ma mère qui n'oublie pas de me rappeler que je dois rester joignable. J'avance jusque devant la porte et frappe.

Toc, Toc, Toc.

La réponse ne tarde pas, j'entends déjà quelqu'un courir de l'autre côté de la porte avant que celle-ci ne s'ouvre.

- Ah ! Tu es là ! Il ne manquait plus que toi ! S'exclame mon amie en me prenant dans ses bras.
- Ils sont déjà tous là ? Je demande en lui rendant son étreinte.
- Oui, Lisa est rentrée avec moi tantôt, les jumeaux sont arrivés pas longtemps après et Grigore est arrivé il y a 10 minutes.
- Il est où ? Enfin je veux dire, ils sont où ?

Et merde, la gaffe. Je sens mon sang affluer dans mes joues.

- Mais oui, bien sûr ! Tu es pressée de voir tout le monde, perso, je suis vexée. Dit-elle en faisant la moue.
- Oh arrêtes ! Ne dit pas n'importe quoi ! Tu sais très bien que je ne peux pas me passer de toi ! Lui dis-je en la serrant une seconde fois dans mes bras.
- Ça va alors, tu es pardonnée. Sourit-elle.

Elle m'emmène jusque dans son salon, là où le reste du groupe nous attend.

- Et la dernière est arrivée ! On a cru que tu viendrais jamais ! Me taquine Aaron.
- Ohhh, je te manquais déjà ? Je suis désolée tu veux un câlin pour te consoler peut être ? Lui demande-je ironiquement.
- Non, ça va merci !
- Comme tu voudras !

Je rigole un peu avec les autres et discrètement, je regarde Grigore. Son expression est sévère et je vois qu'il fixe Aaron. Mais ça ne dure pas longtemps et quand Lisa prend la parole, il détourne le regard et se détend. Qu'est-ce qu'il lui a pris ?

Nous décidons d'aller se coucher à 2h au matin après avoir joué à quelques jeux et avoir parler pendant des heures. Lisa et moi dormons dans la chambre de Mia avec elle, tandis que les garçons dorment dans la chambre adjacente ensemble. Enfin je dis ensemble mais pas dans le même lit hein !

Tout le monde est endormis, enfin je n'entends pas de bruit dans la chambre des garçons et les filles dorment. Moi je n'y arrives pas, peut être à cause des histoires d'horreur que l'on s'est raconté. J'ai toujours eu difficile à dormir après une histoire ou un film d'horreur. Je sais que ça n'existe pas, mais lorsque je dois dormir, plus moyen, je croirais voir des '' monstres '' dans chaque coins de la pièce.

J'entends soudain un bruit dans l'autre chambre et une porte qui s'ouvre. Curieuse comme je suis, je sors et regarde. C'est Grigore qui sort. Mais que fait-il ?

J'attends un peu et quand il descend les escaliers, j'avance et je le vois sortir de la maison. Quand il referme la porte je descends, prends mon gilet et le suis. Je me retrouve dans la forêt, super ! Me voilà en train de jouer à sherlock Holmes !

Je remarque vite que je l'ai perdu de vue, que je ne le vois plus et n'entends plus rien pendant un moment. Puis au loin, je vois une forme s'agiter. Malgré la peur qui me tiraille le ventre, je m'avance dans la forêt jusqu'à cette forme. Arrivée à quelques mètres, je vois que c'est un homme, mais il est de dos et a l'air de tenir quelque chose entre les mains. Il n'a pas l'air de savoir que je suis là, je veux reculer pour rentrer dans la maison mais je marche sur une brindille, le gars se retourne et je vois son visage.

- Grigore... Je murmure surprise.

Il est couvert de sang, et tient dans ses mains la carcasse d'un petit lapin. Le pauvre... Je le regarde et je vois que ses yeux ne sont plus bleu mais rouge sang. Il me fait peur, même si j'ai envie de croire qu'il ne me fera aucun mal. Il me regarde méchamment et laisse tomber la carcasse vide du lapin avant de faire un pas vers moi. Pris de panique, je me retourne et cours comme une furie vers la maison pour être en sécurité. Mais la nature en a décidée autrement, mon pied se prend dans la racine d'un arbre et je tombe en me rattrapant de justesse avec mes coudes, sinon, mon nez en aurait prit pour son grade.