Anxiété, quand tu nous tiens... (prt 2) || Cashby

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La fameuse nuit où Alan s'est retrouvé attaché sur un banc :) 

Faites pas attention au média, il a rien à voir avec l'OS, j'adore juste cette interview !


↬ Point de vue d'Alan ↫

L'air de cet fin de journée était agréable, bien qu'un peu trop frais pour se permettre de sortir sans manches longues. Mes yeux fixaient le ciel aux nuances de rose, orange et violet alors que le soleil disparaissait paresseusement derrière les toits des maisons.

J'aimais ces moments de tranquillité où j'étais seul –ou presque– dans les petites rues de la ville. Je pouvais alors observer les alentours sans avoir l'impression qu'on me regardait de travers à chacun de mes pas.

Un sourire étira mes lèvres lorsqu'un chat émergea de l'arrière d'un immeuble dont la peinture s'écaillait. Il s'approcha de moi en claudiquant, miaulant doucement. Je m'accroupi et attendis qu'il vienne se frotter contre ma main ouverte. Ce chat était là à chaque fois que je passais dans le coin, raison pour laquelle j'aimais prendre ce chemin pour rentrer quand je quittais la maison d'Aaron.

– Salut mon beau, soufflai-je en lui grattant délicatement le menton.

Le chat me répondit par un nouveau miaulement rauque, les yeux fermés alors qu'il profitait de mes caresses. Je restais comme ça quelques minutes, jusqu'à jusqu'à ce que les oreilles touffues de l'animal se redresse brusquement. Ses grands yeux s'ouvrirent et sa tête pivota pour qu'il puisse regarder derrière moi. Ce n'est qu'alors que je le remarquai.

Des bruits de pas s'élevaient dans mon dos. Un chuchotement étouffé. Le chat prit la fuite, et je ne voulais rien de plus que de faire de même. Mais j'étais bien plus lent que lui.

Une main s'abattit sur mon épaule, me poussant vers l'avant. Je m'écrasai au sol, manquant de peu de tomber tête la première contre le bitume. Je couinais de douleur, faisant rire les deux personnes qui m'avaient rejoint.

Mon souffle laborieux me cachait ce qu'ils se disaient, de même que les battements frénétiques de mon cœur qui résonnaient dans ma tête. Poussant sur mes bras, je tentai de me relever pour m'enfuir, mais je ne fis que me cogner dans une paire de jambes. Mes yeux écarquillés se levèrent vers le visage qui me surplombait, et mon cœur sombra.

– G-Graig, q-q... qu'est-ce que t-tu fais ?

Je criai quand un pied percuta mon flanc. Mon corps bascula sur le côté et mon coude racla le sol, déchirant la peau. La douleur aiguë me fit monter les larmes aux yeux et picoter mon nez. Quelqu'un s'accroupit devant moi, me faisant me recroqueviller sur moi-même, secoué de tremblements.

– Alors Alan, t'as pas envie de t'amuser avec nous ?

Je reconnus la voix de la seconde personne immédiatement. Ça n'aurait pas dû m'étonner. Graig ne quittait jamais Jérémy. Les doigts écartés devant mes yeux pour pouvoir voir mes agresseurs tout en protégeant mon visage, je leur lançai un regard suppliant.

– S-s'il-vous-plaît...

Je ne savais même pas quoi leur dire qui puisse m'aider. Mon cerveau me semblait fait de coton, et aucune idée ne pouvait s'y former. Et ça ne s'arrangea pas quand je remarquai finalement ce que Jérémy tenait à la main.

La lumière d'un lampadaire qui venait de s'allumer se refléta dans lame d'un couteau de chasse. La pointe en était dirigée vers moi et se rapprochait dangereusement de mes bras. Réagissant à l'instinct, je me jetai en arrière avant de me mettre à quatre patte. Je ne semblais pas pouvoir tenir debout, mais crapahuter était dans mes cordes.

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