J'adore ces réunions.
Ça va faire un mois qu'elles font partie de ma vie et qu'elles sont devenues ma soupape durant la semaine.
Je les attends avec toujours autant d'impatience. Cette petite excitation qui m'arrive que très rarement au final. Je ne suis pas quelqu'un qui s'émoustille à la moindre occasion. Je suis même plutôt du genre à m'emmerder partout où je passe.
Le groupe commence à être soudé. On ne parle plus forcément de nos problèmes même si c'est tout de même la base. On discute de plein de choses : musique, cinéma, littérature et bien sûr... de sexe.
En parlant de sexe, vendredi j'ai rencontré une fille au café que je squatte avant le boulot.
Elle était accoudée au comptoir.
Moi aussi.
Elle a commandé un café.
Moi aussi.
Elle m'a souri.
Moi aussi.
Elle s'est masturbée.
Moi aus...
Ah non ça c'est juste dans mes rêves. Faut que j'arrête de mater des pornos pour me soulager, ça me donne une mauvaise vision des vraies relations dans la vraie vie. Dans la vraie vie, la jeune fille que tu viens de rencontrer ne te pompe pas forcément le dard avant de t'offrir son anus en goguette. C'est comme cette idée que les plombiers sont capables de débarquer cinq minutes après ton coup de fil. FAUX !
Du coup, on s'est mis à faire connaissance. Elle est coiffeuse dans un salon du quartier et elle se moquait de mes boucles indisciplinées qui me tombaient sur le front. Elle n'est pas forcément jolie, mais elle a un sourire à me faire péter la braguette.
Non j'déconne !
Même à 10 sur une échelle de la trique, je ne suis jamais serré nulle part. Je sens à peine une petite gêne. Toujours voir le côté positif comme on dit.
Je dois la revoir demain dans son salon justement.
J'angoisse un peu.
La réunion va me permettre d'évacuer tout ça.
***
- Le nouveau chirurgien pense qu'une opération est possible, mais qu'il y a un risque, nous annonce Vrille, inquiet.
- Quel risque ? demande Gerbouille.
- Je n'ai pas tout compris, mais en gros il peut rester paralysé.
- Ton zeub ? s'écrie Musty.
- Oui, pas le tien.
- Tu veux quand même la tenter ? panique Joséphine.
- Je ne sais pas encore. J'ai 54 ans. Je n'ai jamais eu de relation sexuelle normale depuis que je ne suis plus puceau. Alors, oui, je pense que je vais essayer.
- Oui, mais paralysé ? grimace Musty. T'imagines ? Un poids mort qui pend entre tes jambes ? L'angoisse !
- Non je ne préfère pas.
- Tu ne devrais pas, s'inquiète Joséphine. Tu n'as peut-être pas trouvé la bonne personne. On ne devrait pas prendre de tel risque.
Je l'observe depuis tout à l'heure avec sa jupe longue et sa chemise un peu froissée. Depuis le début des réunions, elle s'habille comme un sac, mais bizarrement je trouve que ça lui va bien. Elle me plaît même avec ses cheveux mal coiffés et sans maquillage. Elle a l'air de se faire vraiment du souci pour nous tous et j'ai envie d'apprendre à la connaître. Mais ailleurs, pas ici... la connaître elle et non Pussy...
Depuis que je pense à elle, je me dis que ça serait tellement ridicule nous deux. Déjà une femme normale, je trouve ça compliqué, mais avec elle... je n'ose imaginer... Je risquerais de m'y perdre... au propre comme au figuré. Peut-être qu'on pourrait faire autre chose. Il n'y a pas que la pénétration dans la vie... Super, Seb, on dirait une chanson de Francky Vincent... tu débloques complet.
- Non, mais si on te permettait de réduire ta béance ? Tu ne le ferais pas ?
Elle me jette un coup d'œil furtif avant de répondre à Vrille.
- Pas si je dois l'abîmer.
- Mais nous sommes déjà abîmé... je suis obligé de calculer l'angle droit pour pouvoir la rentrer. Imagine, t'es tranquillement en train de te chauffer et le gars te sort une équerre histoire de bien calculer son coup.
- J'ai toujours adoré les maths, se marre Clitorine... en jouissant. Désolée...
- Surtout pas... faire jouir une fille sans bouger, c'est plutôt cool. Je me laisse encore le temps de la réflexion.
- Moi j'ai fait l'amour hier... ça faisait deux ans que je n'avais rien fait, nous avoue Gerbouille. J'ai appliqué ton conseil, Musty. En levrette et avec un sac. C'était nickel. Bon, je ne pense pas qu'il me rappellera, mais au moins je n'ai pas été obligé de nous nettoyer.
Tout le monde la félicite comme si elle avait réussi à passer un concours haut la main. Je ne pensais pas qu'en créant ce club, il nous apporterait autant. Je vois Gerbouille nous sourire, les larmes aux yeux et je me dis qu'un peu de douceur dans ce monde de brutes peut faire du bien.
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Le Cercle Anonyme Des Supers-Héros Sexuels.**hors normes
HumorSi toi aussi tu en as marre des pénis surdimensionnés et des vagins aussi étroits qu'une paille dans les romances, alors viens découvrir cette histoire aux héros atypiques. Non tu n'es pas seul....