Moldue & Sorcière

Chapitre 5

         Une semaine s'est déroulée depuis mon arrivée sur le campus. Pendant cette semaine, j'ai pu rencontrer les amis de mon frère ainsi que sa copine qui sont franchement, tous sympa.

        Mon frère et moi, avons fait qu'ignorer le malaise de l'autre fois, même s'il se répandait à chaque fois que nous étions tous les deux. Ni lui, ni moi, avons ouvert la discussion sur ce sujet. Se contentant d'aborder la météo ou alors, la question des cours qui commencent dans très peu temps. Moi, j'ai bien fait attention à ne parler de rien qui est rapport à la magie devant lui et devant qui que ce soit .

       Personne ne se doute de rien et malgré l'accident de la chouette, j'ai fait comme si de rien étais. Mes choses de magie bien confortablement placées dans ma valise verrouillée par un sortilège, j'ai pu faire comme si j'étais humaine et je me suis sentie comme t-elle. Tentant simplement d'oublier ma baguette réduite à l'état de miniature dans ma poche de jean. Que je m'efforce de garder sur moi au cas où il se passerait quelque chose.

        J'ai également fait la connaissance de Maddie, qui, je pense, ne m'apprécie guère. Il suffit de voir ses regards de reproche et de haine lorsque nos yeux se rencontrent. Je crois qu'elle ne m'aime tout simplement pas. Même si Audrey ne cesse de me répéter qu'elle n'est pas habituée d'avoir une seconde colocataire. En aucun cas, ce n'est pas ça qui m'empêche d'aimer cet endroit, pleins de vie et de gens normaux.

        J'ai également écrit à ma mère via l'un des ordinateurs de l'université. Me contentant de cela puisque le téléphone a la nécessité, et mon frère l'a vaincu à ses dépens, de coûter excessivement cher.

        Elle m'a demandé comment c'était ici et si je m'y plaisais bien. J'ai répondu sur la positive à cette dernière question, tout en ne lui disant absolument rien à propos de la lettre de mon père. Lettre que j'ai vite brûlée et jetée aux ordures sans crier gare. Elle m'a également dit qu'elle s'ennuyait de moi, mais qu'elle était, avant tout, heureuse de ma décision.

        Par le même fait, j'ai parlé avec certains de mes amis de Poudlard qui se sont bien daignés de m'écrire également, par internet. Ce qui m'a bien fait rigoler. Il suffit de voir comment leurs messages sont écrits pour comprendre. Des lettres partout et des espaces là où il n'en faut pas. Je suis bien heureuse d'avoir une mère qui m'a appris à me servir de l'ordinateur.

         J'ai aussi reçu, mais une lettre à la plume, cette fois, d'Oliver qui a été envoyé à l'université.

        Je ne cesse de la relire depuis et elle est devenue presque illisible à force d'être déplié et replié à chaque fois.

        Sur cette lettre, il y est écrit :

        Salut, je sais qu'on ne sait pas parler depuis que nous avons quitté Poudlard. Seulement, je sentais que c'était le moment et comme on s'est quitté sur de mauvaises bases, je ne veux pas avoir ça comme souvenir. Nous avons passé plusieurs années ensemble que je ne regrette pas et ça serait mentir si je te disais que ça n'a pas d'importance. Même si je suis toujours avec Vick, sache que je ne t'oublierais jamais. ...Désolé, je t'écris tout ça peut-être à cause de la menace qui plane à cause de tu-sais-qui. Mais bref, dans tous les cas, j'espère que tu aimes ton nouveau chez toi et j'espère que tu seras aussi douée dans les études moldus que tu l'étais à Poudlard. Au revoir, Ellie, et prend soin de toi. Oliver

       Je suis sur mon lit, assise en tailleur, cette lettre sur mes genoux. Me révélant mon passé et mon présent à la fois. Me répétant sans cesse le fait que j'aille bien fait de le laisser partir. Nous nous sommes séparés d'un commun accord mais, il ne reste qu'il a été mon premier amour.

        Et puis, sans le vouloir et en me sentant mal, ce sont également les lettres de Tu-sais-qui qui semblent voler sur cette page. Qui semble être beaucoup plus en noir que les autres.

        Car, je me sens mal d'être partie pendant qu'un réel danger circule dans le monde des sorciers, en Angleterre. Me révélant que je ne peux quitter ma vraie identité. Me demandant également si je ne devrais pas y retourner, pour affronter cette épreuve, avec eux. Mes amis et les gens de Poudlard qui m'on tant appris. Je ne peux que me sentir lâche, face à ça.

        Je me couche en posant ma tête sur l'oreiller.

        Je tente d'oublier Oliver, d'oublier sa voix et ses baisers.

        Puis, je tente d'oublier le jour où tu-sais-qui a réapparu. C'est-à-dire, il y a quelques mois à peine.

        Je ferme les yeux en repensant, malgré moi, à ce jour.

        C'était pendant ma dernière année à Poudlard. Il me restait à peine quelques semaines à faire avant d'avoir accompli mes études de sorcières. Bref, pendant ma dernière année, nous avons reçu le tournoi des trois sorciers. C'est pendant ce tournoi que le jeune Harry Potter, le garçon qui a vécu celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom a atterri, malgré lui, dans le tournoi. Les deux premières épreuves terminées, il ne restait plus que celui du labyrinthe. J'étais assis avec mes amis dans les gradins lorsque cette épreuve a commencé. Nous attendions patiemment le retour d'un des participants lorsque Harry a fait son apparition. Des cris de joie se sont répandus, mais vite arrêtés, lorsque nous avons découvert Cedric Diggory, mort à son côté. Les cris du père de celui-ci me font toujours autant frissonner, même à cet instant. Pendant les jours suivants, des mines tristes ont fait leurs apparitions, à Poudlard et j'étais moi-même de ceux-là. Bien que je ne connusse pas Cedric personnellement, il m'a toujours semblé comme quelqu'un d'important et de bien. Bref, c'était à ce moment là que le seigneur des ténèbres a réapparut. Même si tout le monde doutait de son retour, personne ne semblait vouloir y croire. Je suis également, désolée pour Harry, qui a dû vaincre tout de sorte de choses à son très jeune âge. Je sais pertinemment que je me serais écroulée si j'avais enduré les mêmes choses que lui.

        Dans tous les cas, bien qu'il ne s'est encore rien passer, à ma connaissance du moins, qui est rapport avec Voldemort. Ce mot ne cesse de tournoyer dans ma tête, bien que je ne puisse le prononcer à voix haute.

        Ce ne sera que tarder. C'est pour cette raison que je m'en veux d'être aussi loin d'eux, de ma deuxième famille.

        Je respire un grand coup avant de m'écrouler d'un sommeil sans rêve, encore tout habillé.