De Haine À Amour

Chapitre 10 : Et puis voilà

Émilie :
Je souffle un bon coup, puis entre dans la chambre.
Il est couché sur ce lit, avec un plâtre au bras droit, un bandage sur la tête, du ruban adhésif sur l'arcade, à la lèvre, au front, un œil au bord noir. C'est vraiment horrible de voir sa. Il dort. Et il a l'air d'avoir mal, de souffrir. Une larme coule sur ma joue.
- Je suis là Steven, c'est fini. Je dois partir je suis pas censé être là. Je reviens demain je te le promet.
Je dépose un baiser sur sa main, et sors de la chambre.

Je rentre au campus assez tard vu qu'il fallait que je prennes le métro pour rentrer et que l'hôpital n'était pas la porte à côté.
- C'est toi Émilie ?
- Oui désolé je ne voulais pas te réveiller.
- Steven vas bien ?
- Je t'expliquerai demain. Il est tard faut qu'on dorme
- Ok
Je n'arrête pas de penser à Steven mais j'arrive à m'endormir.

- Eh Émilie ! Il est 7h30
- Je viens pas aujourd'hui, je me sens pas trop bien. Tu pourras le dire à Grégory
- Ok repose toi. Bisous
- Bisous

Je me lève vers 9h, prend une bonne douche et un médicament pour ma tête.
À 10h je pars pour l'hôpital. Je ne veux qu'une chose c'est le voir.
Arrivé là bas, j'entre doucement et une infirmière est là.
- Désolé je ne voulais vous déranger
- Vous pouvez venir, il dort bien là
- Comment va-t-il ?
- Il a fait une crise cette nuit
Mon cœur se serre
- Il a mal supporté la dose de médicaments prescrits. Mais on a réussi à le maîtriser et à trouver une solution.
- Ok.. ok.. et vous pensez qu'il va pouvoir sortir quand ?
- Pas pour l'instant. Il doit se remettre sur pied.
- D'accord
- Mademoiselle, vous savez qui sont les gens qui lui ont fait sa ?
- Non... pas du tout... sinon je les aurais dénoncés
- Bien..
Elle sort de la chambre, je m'assois sur une chaise et prend sa main pour l'embrasser.
- Salut, je sais que tu dors, que tu ne m'entends sûrement pas, mais j'ai besoin de te parler. Tu sais... j'ai vraiment peur pour toi Stev. Je te détestais tellement que j'ai fini par t'aimer. Fin t'aimer.. t'apprécier tu vois.
Je rigole et une larme coule sur ma joue.
- On dirait que je suis folle, à pleurer, à rigoler, et à te parler aussi. Oh... et puis hier soir aussi j'ai dit que.. que j'étais ta copine parce que sinon je n'aurais pas pu te voir

Mon téléphone se mit à sonner et ma mère était à l'autre bout du téléphone
- Salut ma chérie, tu m'as appeler tôt dans la nuit et je dormais profondément pour te répondre. Qu'est ce qu'il y a ?
En entendant sa voix si innocente les larmes coulèrent à flot sur mon visage.
- Émilie Rose ! Dit moi ce qui se passe pour que tu sois dans cette état
- Je suis à l'hôpital maman.. j'ai retrouvé Steven à moitié mort et il est dans un lit d'hôpital
- Seigneur, tu n'as rien toi ? Qui est ce Steven ?
- Tu sais le mec qui m'étais insupportable mais j'ai besoin de lui maman
- Ma chérie ne t'inquiète si il est à l'hôpital il est entre de bonne mains et puis vous allez devoir retrouvé les gens qui ont fais sa
- Je n'ai aucune idée de qui sont ces gens

- Alors comme sa tu as dit que tu étais ma copine !
Je me retourne et vois Steven les yeux ouvert.
- Maman je dois te laisser, je te rappelle après je t'aime. Steven mon dieu tu es vivant
Je le serre dans mes bras comme je peux et en essayant de ne pas lui faire de mal.
- Comment tu vas ? Tu as besoin de quelque chose ? Je dois peut être appelé le médecin ? Ouais je vais l'appeler
Je dis tous sa tellement vite qu'un sourire se forme sur son visage.

- Attend attend Émilie, viens là tu veux.
Je m'assieds à côté de lui.
- Je serais mort à l'heure qu'il est si tu ne m'avais pas trouvé
- Ne dis pas sa Stev
- Si c'est vrai, je te remercie je ne sais pas ce que je serais sans toi Émilie.
- Je ne savais même pas que c'était toi
- Pourquoi tu pleures ?
- C'est juste que.. j'ai eu vraiment peur pour toi, te voir dans cet état..
- Je vais bien maintenant
- Mmh.. et tu peux me dire qui c'est qui t'a fait sa ?
Il tourne la tête
- J'en sais rien
- Dit moi la vérité
- Je sais pas je te dis
Je n'insiste pas plus, mais j'en ai pas fini avec lui.

Je reste toute la journée avec lui, il en profite pour appeler ses parents et j'avoue que la réaction de son père ma fait froid dans le dos. Il a été si froid et sans inquiétude pour son fils que je me demande pourquoi il veut tant que Steven devienne un grand professeur d'école.
Contrairement à sa mère qui voulait même prendre un billet d'avion pour venir le voir, elle a l'air tellement gentille mais si malheureuse avec son mari.
Je quitte l'hôpital vers 19h pour aller prendre un truc à manger dehors vu que les repas de l'hôpital sont.. immangeables.

- Hey! Alors j'ai pris un mac... je dérange je crois j'attend dehors
- Ouais s'il te plaît
- Non non Émilie, viens.
Et elle est la, devant lui, cette Kassi. Elle est assise à côté de lui avec ses mains posées sur lui. Putain qu'est ce qu'elle m'énerve.
- Kassi m'a appeler alors je lui ai dit que j'étais là
- Oh..
- En plus elle allait partir
- Quoi ?! Mais non je veux rester encore
- Non Kassi, tu pars parce que j'ai besoin de me reposer et de manger
- Manger en tête à tête avec elle oui !
- Si j'ai envie de manger en tête à tête avec elle je le ferais alors n'essaie pas de t'immiscer entre nous
- À parce que il y a quelque chose entre vous ?
Je baisse la tête quand Stev me regarde.
- Ah d'accord j'ai compris. Elle est parfaite elle, elle couche pas avec n'importe qui, elle boit pas, elle fume pas, elle te porte à manger, elle sèche les cours pour rester avec toi, elle te sauve des gas qui t'ont massacrer. C'est un ange gardien
- Un peu ouais, et je vis bien mieux quand elle est avec moi Kassi.
Je souris quand je remarque que Stev me défend, elle a l'air énervé et pars en furie avec un regard noir en vers moi.
En plus ce qu'elle dit est faux. Enfin pas tout.
Je commence à rigoler et Steven aussi.

Je mange et Steven galère un peu, ce qui me fait rire. Et puis quand je commence à rire je ne m'arrête plus !
- Non mais tu va t'arrêter ! Tu te moque de moi la !
- Mais non ! C'est juste que tu galère tellement !
Je rigole, rigole, rigole. Il décale le plateau et m'attrape la tête en me chatouillant. Je me retrouve à moitié sur lui. Il enlève la mèche qui tombe sur ma tête, et me regarde. Mon rire s'estompe et nos visages se rapprochent, son souffle est rapide, le mien de même.
Il pose sa main gauche derrière ma tête et la pousse vers lui. Il frôle mes lèvres, je frôle les siennes.
Et puis voilà... il appui sur ma tête et m'embrasse tendrement. Mon dieu comme c'est bon. J'ai l'impression d'avoir attendus ça toute ma vie. C'est nouveau, c'est bon, c'est superbe, mais ce n'est pas ce qu'il me faut.
Pas maintenant en tout cas.
C'est trop tôt.

- Je suis désolé, je ne devrais pas
Il me regarde avec un sourcil levé.
- Pourquoi ?
- Je dois me concentrer sur mes études Steven je viens à peine de rentrer
- Et tu t'en sors à merveille
Il me sourit. Mais en voyant que je ne répond pas il continue.
- Il y a autre chose hein. C'est lui là le ga avec qui tu étais la dernière fois. Et d'ailleurs où il est ? Parce que je l'ai pas revu depuis que je vous ai trouvé dans ta chambre
- Il est reparti en Angleterre et il ne compte pas revenir. Et sa n'a rien à voir
- Ok ok , alors tu m'amène dans cet hôpital tu te fais passé pour ma copine, tu pleures, tu appelles ta mère en disant que tu as besoin de moi, tu me donne à manger, tu t'occupes de moi comme personne ne l'as jamais fais, tous sa pour dire "je ne devrais pas" ? C'est quoi ton délire enfaite ?
- Rien rien, c'est juste que je suis pas prête pour sa, pour une relation
- Je n'ai pas dit que je voulais être en couple avec toi
Je reste bouche bai, pourquoi m'a-t-il embrassé si c'est pour me dire sa ?
- Bon appétit et rétabli toi bien.
Je sors de la chambre sans rien dire de plus. Je me demande quel était mon but dans cette histoire.

- Salut
J'entre dans la chambre et Lauren est assise sur son lit en faisant ses devoirs.

- Salut.
- Tu es aller voir Steven ?
- La première et la dernière fois
- Ow... tu veux en parler ?
- Pas maintenant, je suis fatigué. Bonne nuit
- Ok..