Chapitre XIX

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À cette annonce, je quittais le groupe de femmes et d'enfant qui allait bientôt quitter l'enceinte du château. Je me dirigeais vers la salle du conseil. Le roi avait demandé sa plus proche famille et j'en faisais partie. Lorsque je me présentais derrière la porte encore entrent ouvertes, mon poignet fut saisi fortement.

Isaac - Que fais-tu ici ? Ta place est avec les autres dans les galeries.

Le prince parlait à voix basse, comme pour éviter d'attirer l'attention des personnes à l'intérieur de la pièce. Il semblait toujours énervé contre moi. Sa main autour de mon bras s'était endurcie. Au même moment, un groupe de femmes passait à côté de nous accompagner de soldats, surement en chemin pour aller se protéger. Isaac lâchait alors automatiquement mon bras. Les querelles en publiques de la part de la famille royale étaient vues d'un mauvais œil, et ce n'était pas le moment d'attirer l'attention.

Après le passage du petit groupe, nos regards se croisaient de nouveau.

Kinsley - Je venais assister à la réunion, ton père a fait demander toute sa famille. Expliquais-je déconcerté de son comportement devenu si dur à mon égare.

Isaac -Nous nous passerons de ta présence, tu ne connais pas grand-chose à la politique et tu en as déjà fait assez comme ça.

Mon regard s'était élargie. Avais-je bien entendu ? De tels mots étaient sorties de la bouche de l'homme que j'aimais ? Au début mon cœur semblait avoir explosé dans ma poitrine, les larmes m'étaient montées aux yeux, mais avant qu'elles n'aient eu le temps de rouler le long de mes joues, je serrais les dents afin de les contenirs.

Kinsley - Je n'y connaîtrais jamais rien si je ne peux y assister, lorsque tu m'as épousé tu savais que j'étais loin du savoir quoi que ce soit de ton monde. Tu disais que cela n'était pas grave, as-tu changé d'avis ? Regrettes-tu notre union ?

Ma voix s'était élevé au fil des mots, je retenais ma peine en m'exprimant, je détestais vivre cet instant. Je craignais la réponse d'Isaac qui se faisait d'ailleurs attendre. Lui-même semblait surpris que je lui réponde, que je ne m'excuse pas comme je l'aurais fait habituellement en restant silencieusement dans mon coin. Tandis que l'atmosphère était tendu, la porte derrière nous venait d'être ouverte par la reine.

Reine - Allons, qu'attendez-vous pour entrer ? Nous n'attendons plus que vous.

Elle ouvrit un peu plus grand pour nous laisser entrer. Sans un mot, nous nous introduisions tous les deux dans la pièce silencieuse. Désormais Isaac n'avait plus son mot à dire, j'assisterais à ce conseil quoi qu'il arrive.

Au début, ils échangèrent une dernière fois au sujet de leur plan d'attaque. Après avoir ficelé les derniers détails, le roi reprit la parole.

Roi - Ces hommes sont nombreux, ils continuent d'arriver par armées. Ils ne tarderont surement plus à attaquer. Nos armées sont restés en nombre stable depuis bien longtemps, nous ne redoutions aucune guerre et pensions être assez en nombre mais, ce n'est finalement pas le cas. J'ai donc demandé au chef des armée de recruter chaque homme en âge de se battre, tout homme au-delà de treize ans devront rejoindre nos rangs, ainsi que les vieux homme non estropier, paysans, villageois tous seront parmi nous. La plupart ne savent pas se battre, je vous demande donc à vous, membre du conseil, homme, de leur fournir à chacun une arme et de leurs apprendre les gestes qui leurs servirons à se défendre ainsi qu'à tuer, dans les plus brefs délai ... 

Sont discourus me fit froid dans le dos. Enfant de treize ans ? Cela était si jeune, de plus ils ne savaient pas se battre, c'était terrible. J'espérais de toutes mes forces qu'un accord serait trouvé et qu'aucune bataille ne verrait le jour.

Lorsqu'il eut terminé de donner ses ordres, le roi mis fin au conseil. Il était temps pour moi de rejoindre les souterrains. Tandis qu'n soldat nous escortai avec la reine, avant d'avoir passé le pas de la porte, je tournais la tête en direction du prince. Malgré nos disputes et les mots blessant qu'il avait pu avoir à mon égare, j'eus une folle envie de courir vers lui afin de l'enlacer et de lui souffler quelques mots d'encouragement mais, il n'y porterait certainement pas d'intention et refuserait mon étreinte. Cela me frustrait tant. Et si c'tait la dernière fois que je le voyais . Peut-être faisais-je une grande erreur en l'évitant, mais il était trop tard. Nous étions déjà trop loin.

Le garde s'était alors arrêté au milieu d'un couloir puis il avait soulevé la tenture accrochée le long d'un mur. Sous celle-ci, une vieille porte de bois y était dissimulée. Le garde l'ouvrit, un grincement s'était fait entendre, il nous indiquait de nous dépêcher d'entrée. Nous nous retrouvions désormais sur des marches, des escaliers se présentait devant nous. De petites marches de pierre, nous les descendions une à une, puis nous marchions à travers quelques allés, sombres et humides, de temps à autre nous entendions des gouttes d'eau tomber dans une flaque de façon régulière. L'ambiance était froide, je n'aimais guère ses lieux, mais je me contentais de suivre silencieusement notre guide sans rien dire, puis nous y étions. Désormais des voix s'élevaient, ils étaient tous là, agglutinés dans une pièce. Des couvertures et des matelas habillaient le sol ainsi que les murs, au centre, sur un large cercle de métal, un feu crépitait et réchauffait l'atmosphère, l'ambiance était moins glauque ici.

- Mes dames, si vous voulez bien me suivre.

Une servante était alors venu prendre la relève du soldat, elle nous guida dans la pièce juste à côtés, bien moins peuplé que la précédente mais tout aussi bien décoré. Amitia, Jea et Charlotte étaient là. Je me retrouvais en bonne compagnie. Deux sièges de bois recouverts de couvertures et d'oreiller étaient disposés au fond de la pièce. La servante nous expliquait alors que ceux-là étaient pour nous. Comme toujours, les souverains se devaient d'être assis plus haut que les autres. Nous étions pourtant aujourd'hui dans des circonstances bien différentes mais, visiblement les règles ne changeraient jamais.

Des ténèbres à la lumière T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant