Chapitre Un.

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« Il y a une longue route devant toi. 

Tu dois apprendre à oublier la douleur, 

ignorer les regrets et continuer à avancer. »


Ras le bol de ces conneries ! Les hommes sont vraiment des idiots ! Quand on ne s'occupe pas d'eux et qu'on ne leurs prête aucunes attentions, ils sont encore plus sur votre dos. Comment je fais, moi, pour garder en ligne mire, ma mission "no-feelings", dans ce cas là? 

Après une dizaine de jour à réussir me contrôler, à garder mes barrières, voilà qu'ils sont tous là à me demander ce qu'il m'est arrivée. "Où est passé la Avélina que l'on connait?". J'entends cette phrase depuis deux jours. Je commence à saturer. Pourquoi ils m'enfoncent comme ça? C'est déjà assez dur pour moi de rester loin de tout le monde. J'essaie tant bien que mal de les ignorer.

Je crois que seul Ed à compris mes intentions. Et dans un sens, c'est normal. Il est le seul à tout savoir. 

J'ai rejeté Liam comme un vieux chiffon, si on peut dire. Après ce fameux après-midi dans la bibliothèque, à ressasser tous mes problèmes et à essayer de les comprendre avec l'aide de Ed. Ce fameux après-midi où ma décision était prise. 

Je suis allée le voir, dans sa chambre. Par chance, il y était, et seul. Ca m'a bien arrangée, je n'avais pas envie de m'expliquer auprès de qui que ce soit de ma présence avec lui. Je ne suis restée que deux minutes, ou peut-être trois. Je lui ai balancé en pleine figure, que j'arrêtais tout, qu'il ne fallait plus rien qu'il se passe entre lui et moi. Je ne lui ai donnée aucunes explications. Enfin si, je me suis justifié par un "C'est compliqué". Je l'avoue, ce n'était pas très délicat de ma part, mais c'était le plus simple. Du moins, de mon point de vue. 

Sur le moment, il a été surpris de me voir débouler comme ça dans sa chambre. Puis, il n'a pas compris pourquoi je lui disais tout ça. J'ai d'abord pensé qu'il s'en était douté, par le fait que ça faisait déjà depuis quelques jours que je ne parlais plus à personne et que je le repoussais dès qu'il essayait de me demander des explications. Mais, quand ces yeux bleu-turquoise m'ont montré la surprise qu'il avait et cette pointe de tristesse, j'ai vite compris que ça lui faisait quelque chose. 

J'ai presque culpabilisée. Enfin non. J'ai complètement culpabilisée, parce que je suis très doué pour ça. En deux secondes, je me suis dit que je faisais une grosse erreur, que je ne pouvais pas le jeté comme ça. Mais je me suis tout de suite rappelée que j'avais décider de renier tous les sentiments qui se créaient en moi et que c'était pour notre sécurité à tous. Alors je lui ai simplement dit "Désolé, c'est comme ça.". 

J'ai essayé de ne rien laisser paraître et je suis ressortie avant même qu'il ne dise un seul mot. Je suis restée quelques minutes dans le couloir, non loin de sa porte. Espérant certainement le voir sortir, pour me rattraper ou je ne sais quoi. Les vielles habitudes sont dures à effacer. Ne le voyant pas sortir de la chambre, je suis allée dans la mienne. Et alors j'ai compris. Que c'était vraiment fini. Il était peut-être complètement abasourdit par mes mots, mais il n'a pas bougé. Il ne devait pas y avoir tant que ça entre nous, finalement. Ca fait mal, mais ça m'a tout de même aidée à tourner la page, plus vite. Je pense.

Je suis une sans-cœur maintenant. Du moins, j'essaie de l'être.

Voir au-delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant