Chapitre Seize.

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"Etre fort, c'est sourire quand on a envie de pleurer."

-Demain soir, la soirée se passe ici. Chacun sait exactement ce qu'il a à faire. Vous vous devez de faire preuve de respect, classe et d'en mettre pleins les yeux aux invités. Je compte sur vous, tous.

La voix de Mr Cànovas qui resonne est beaucoup moins dure que celle de Alvaro, qui a plutôt l'effet de me glacer le sang.  J'écoute attentivement, toujours accoté à cet encadrement de porte.

-Et...

Tous le monde se tourne vers moi, attendant que Mr Cànovas continue sa phrase, en me montrant du doigt.

-Toi, Avélina, tu viens avec nous.

Prise un peu de court, je hoche la tête, l'air de ne pas être en panique, alors que mon cerveau se consume sous l'angoisse. Du coin de l'œil, j'aperçoit Liam avec un rictus malsain. A ce moment-là, je n'ai qu'une envie, me jeter sur lui et lui envoyer mon poing dans la gueule. Qu'est-ce qu'il mijote lui? Ou alors, qu'a-t-il fait? 

Alvaro et Mr Cànovas passent devant moi pour partir en premier. Je les suis sans attendre. Voyant la direction que nous prenons, il me semble que nous allons dans le dressing pour les vêtements de soirées. Ca me rassure un peu, si nous sommes ici, c'est pour travailler.

Arrivés devant la porte, je me détend légèrement. Nous entrons, les uns après les autres. Une fois à l'intérieur de la pièce et la porte fermée, les deux hommes se tournent vers moi. Alvaro prend la parole en premier. Ca ne présage rien de bon, je n'aime pas ça.

-Avant de se mettre au travail, une petite mise au point s'impose.

- Alvaro, je lui ai déjà faite toute à l'heure.

- Peut-être, mais je tiens à m'exprimer sur la situation et dire à Mademoiselle ce que je pense. Mieux vaut trop de fois que pas assez.

Mr Cànovas lève les mains en signe de défaite face à Alvaro, et le laisse dire ce qu'il a à me dire. Je ne suis absolument pas à l'aise et crains les mots qui vont sortir de sa bouche. 

-Dans un premier temps, ce qu'il a pu y avoir avec Ed, ne doit en aucuns cas se reproduire. Ta sanction n'était que de la rigolade à côté de la sienne, et surtout, ce n'était qu'un avant-gout de ce qu'elle pourra être si cela se reproduit. Les règles sont là pour être respectées. En aucuns cas elles ne doivent être enfreintes. Lorsque l'on te dit quelque chose, tu te tais et tu obéis. 

Son regard est rempli de colère et je vois bien qu'il se retient de la déverser entièrement sur moi. Le fait que je sois une femme et que Mr Cànovas est avec nous, l'empêche d'exploser et de me démolir pour que je comprenne, que je n'ai absolument pas mon mot à dire.  

-Est-ce que tu as bien compris? 

Aucuns mots ne sort de ma bouche, un simple hochement de tête suffit pour lui donner ma réponse, bien que la colère a commencer à monter en moi. Mon regard, qui ne contient pas une once de peur, reste fixé sur Alvaro, qui garde ses yeux glacés sur moi. Mr Cànovas finit par briser la tension et le silence de la pièce. 

-Bien. Maintenant, au travail. Avélina, tu as pour mission de vêtir tout le monde, avec goût, classe et originalité pour surprendre et séduire les invités. 

Je continue de rester silencieuse et hoche une nouvelle fois la tête, puis me met directement à travailler. Je met mes méninges en marche et c'est parti.

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