Voir au-delà des mots

Chapitre Deux : Partie Deux.

« Les gagnants trouvent des moyens. Les perdant trouvent des excuses. » 

F.D. Roosevelt

Je suis un peu perdue. Je n'ai rien remarqué de spécial, enfin rien qui semble concerner notre sujet. Je me creuses les méninges, les sourcils toujours froncés, comme si cela allait m'aider à trouver un truc que je n'avais pas pris en compte avant. 

Après quelques secondes de silences, je lui fais part de mes impressions.

- Ils ne montrent absolument rien. Il est quasiment impossible de savoir ce qu'ils font exactement. A les regarder, on pourrait croire qu'ils passent une soirée sympathique en compagnie de personne qu'ils apprennent à connaître. 

Le léger sourire qu'il affiche me dit que je ne me suis pas trompée pour le moment. Ca me rassure.

-  Exactement. Mais, tu sais, bien sûr, qu'ils se sont pas à ces soirées pour s'amuser. Sais-tu ce qu'ils font réellement? 

Dois-je prendre cette question comme une question piège? Son regard insistant, me montrant qu'il attend une bonne réponse de ma part, mais je ne sais pas laquelle. Bien sûr que je sais ce qu'ils font, enfin... après tout, je n'en ai aucunes certitudes. Et le peu que je sais, je ne l'ai pas découvert en les observant, mais plutôt en fouillant un peu partout dans la maison. Il vaudrait mieux que je fasse comme si je ne savais rien du tout sur ce sujet. Ce sera peut-être l'occasion pour qu'il me dévoile tout. 

Finalement, je me suis peut-être trompée. Il est possible qu'ils ne vendent ni d'armes, ni de drogue, pendant ces soirées. Je ne sais plus. Les doutes commencent.

-  D'après ce que vous venez de me dire, ils organisent la vente de marchandises. Mais, je sais pas de quoi il s'agit. Je pense simplement, que ces marchandises ne doivent pas être légales, si les garçons ont pour mission d'être discrets. »

-  Je vois que tu as une très bonne réflexion. Tu as tout compris sur le principe. N'as-tu vraiment aucunes idée sur ce que peuvent être les marchandises? »

-  Eh bien, la seule possibilité qui me vient à l'esprit dans l'immédiat, ce serait des substances illicites. Mais, en y réfléchissant vaguement, je n'ai jamais vu aucuns d'entre eux sortir quoi que ce soit de leur poche. 

Les mots sortent tous seuls de ma bouche. Je viens à l'instant de penser à cela. Ils n'ont rien sur eux, ou du moins, je n'ai rien vu. Ils sont discret mais, ce genre de chose, je l'aurait remarqué avec le nombre de fois où je les ai observer, un à un.

-  Bien tenté, Avélina. Mais ce n'est pas ces produits là que nous vendons lorsque de ces réceptions. Je ne t'en dis pas plus. Je tiens à ce que tu trouve de toi-même. Tu es assez intelligente pour le découvrir sans aide. Je te laisse encore la prochaine soirée, qui est dans deux jours, pour observer une fois de plus les garçons. Je te donne simplement un conseil: ne réfléchis pas autant que tu le fais. 

Je suis un peu perdue lorsque j'entend ces mots sortir de sa bouche. Je dois trouver sans réfléchir. Intéressant et surtout, compliqué à faire. 

Après quelques secondes, je me lève et je salues rapidement Mr Cànovas, puis sors doucement de son bureau. La tête remplis de réflexions, qui risque de mettre un sacré mal de crâne. Mais je persiste. Qu'est-ce que ça peut bien être?