Chapitre Trois.

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«La persévérance est une des qualités indispensables pour réussir dans la vie. 

Quel que soit le but à atteindre. »

John Rockefeller


J'étais tellement absorbée à regardé les moindres faits et gestes les garçons ce soir, que je ne me suis à peine concentré sur ce que j'étais censée faire d'autre. J'ai tellement réfléchis, bien que j'avais le conseil de ne pas réfléchir, que j'ai eu encore plus de mal à trouver.  Je n'ai compris que lorsque la soirée s'est terminée, durant le retour, dans la limousine. Ca m'a fait tilte. Comme quoi, c'est bien lorsque l'on ne cherche pas que l'on trouve ce que l'on cherche. 

De plus, j'ai dû paraître tellement froide ce soir, que aucuns des garçons n'est venue me voir. Bien sûr, c'était très bien comme ça. C'était juste... étrange. Ca change des autres fois. C'est bien plus simple à gérer, lorsqu'ils sont loin de moi. Plus nous sommes éloignés, mieux c'est pour tout le monde.

Je viens de monter rapidement jusqu'à ma chambre. Mais seulement pour y déposer mes chaussures à côté de ma porte de chambre, à l'intérieur. J'ai enlevée à la va-vite, tout mes épingles à cheveux, qui me permettait de les tenir dans un chignon flou, que j'ai déposer un peu brutalement dans ma salle de bain. 

Il doit être aux alentours de trois heures du matin. Je sais que Mr Cànovas retourne toujours dans son bureau après les réceptions, pour faire le point de la soirée. C'est l'occasion.

Toujours vêtue de ma longue robe rouge, de gala. Parsemés de dentelle sur les manches et sur le buste. Cette robe est très glamour et donne un effet femme fatale. Mes cheveux sont dans tous les sens et complètement indisciplinés. J'avance tranquillement mais surement, pieds nus, sur le sol en feutre du couloir. Je descends les escaliers, ce trouvent au bout de ce dernier. Lorsque je me trouve devant la porte, je frappe de deux grands coups secs. Une voix masculine, grave mais monotone m'autorise à entrer. Ce que je fais.

- Excusez-moi de vous déranger, Mr Cànovas. Puis-je vous parler quelques minutes? 

-  Avec plaisir, Mademoiselle. Si tu es là, c'est parce que tu as des choses à me raconter sur ce que je t'avais demandé. 

Son visage, aux traits tirés et fatigués, arbore un sourire, doux et satisfait.

-  Je l'espère. 

-  Je t'écoutes, Avélina. 

Je ne prends pas la peine de m'assoir et reste debout, face au bureau.

-  Nos vêtements. Ce sont nos vêtements, les marchandises. Il n'y a pas plus discret. Fondus dans le décor, tout en étant totalement accessible au touché et à la vue. Porté sur de vrai « mannequins ». Aucuns moyens d'attirer les soupçons. J'avoue que cette idée est brillante. Bravo. 

Son sourire s'agrandit, décidément satisfait de mon monologue et de mon mental.

-  Ravie que l'idée te plaise. Te sens-tu prête, à faire le job comme il se doit ? Je t'avoue qu'avoir une femme dans l'équipe nous est bénéfique. Et je tiens vraiment à ce que tu intègre cette partie du job, le plus rapidement possible. Nous toucherons une clientèle plus large, avec toi à nos côtés. Et pour etre honnête, depuis que tu es ici, le nombre d'invites à augmenté. Je ne sais pas si c'est dû à ton talent de te faire apprécier auprès de grand nombre de personne, ou si c'est ta beauté et ton charme naturels qui en sont la cause. Mais ça fonctionne très bien. 

-  Merci du compliment. Je ferais le job. Dès que vous le souhaitez. Sincèrement, je m'attendais à une mission bien plus dangereuse que de vendre des vêtements de contrefaçon. 

Il me regarde, marquant un silence. Ses yeux fixés sur mon visage, un petit rictus accolé à sa bouche.

-  Cette partie-là du travail, ce sera pour plus tard. 

Jusqu'à ses derniers mots, j'étais plutôt détendu et confiante. Ce n'est plus vraiment le cas maintenant. Je reste le plus impassible possible, pour ne pas montrer ma prise de peur. Finalement, je ne m'étais pas tout à fait trompé.

Ne laissant rien paraître, j'acquisse d'un hochement de tête puis lui serre la mains pour prendre congé en sortant du bureau. Je pense qu'il est temps de monter se reposer. Je monte les escaliers, recouvert de moquette en feutre fine grise, pour rejoindre ma chambre, toujours pieds nus. Marchant lentement, je passe devant différentes portes de chambres, la mienne se trouvant au fond du corridor. 

À quelques pas de ma porte de chambre, un cliquetis d'une poignée de porte se fait entendre derrière moi...

Voir au-delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant