Chapitre Sept.

499 49 0
                                    

« S'inquiéter c'est user de son imagination pour créer des choses déplaisantes. »


Je suis dans ma robe "courte", couleur crème. Mes cheveux sont détachés et ondulés. Pour mes yeux, j'y est mis du fard sombre, pour faire ressortir mes yeux bleus. Je suis prête et à deux doigts d'entrée dans le lieu de réception.

M. Cànovas m'a briefé avant d'arriver. Je n'ai plus qu'a me lancer. Et il n'est pas questions de ciblé seulement les femmes, je compte bien conseiller les hommes également. 

Bien évidemment, comme je le pensais, Ed est à tomber dans ce costume gris clair. Encore plus que dans mon imagination. J'évite par ailleurs, de le regarder, sinon, je suis complètement foutue. Si ce n'est pas déjà le cas. Ca fait quinze jours, que nous ne nous sommes pas approchés, ni parlé, et encore moins retrouvés seuls. Et il vaut mieux pour moi que ça reste comme ça. 

La soirée se passe comme je le souhaitais. Aucun accro. Pas un seul échange avec les garçons, seulement avec M. Cànovas. Je suis concentré dans mon travail, je m'investie vraiment. En ce moment même, je suis en compagnie avec un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux poivres et sels, d'une belle élégance. Je vois de par son style vestimentaire et capillaires qu'il a beaucoup de goût et dégage un certain charme. Il n'est pas pour autant mon style d'homme, de plus, je ne me concentre pas sur la beauté des clients. J'ai assez à me préoccupé de mes "collègues". 

Nous parlons tranquillement, de tout et de rien, j'essaie de connaitre un peu plus ses goûts et si certaines marchandises l'intéresse. 

- Mademoiselle...

Je ne le laisse pas continuer, le corrigeant de suite. Essayant tant bien que mal de paraître sûre de moi et très à l'aise. 

- Oh, non Monsieur Miller, appelez-moi Avélina.

Un sourire radieux sur le visage, je crois bien que j'ai réussi à le faire rougir, car il a baisser la tête vers ses pieds, un sourire timide sur les lèvres. Il finit par relever la tête, après quelques secondes, avec un petit sourire en coin.

- Très bien, donc Avélina, je tenais à vous dire que vous êtes très charmante et votre robe est tout simplement magnifique. Vraiment, l'ensemble est époustouflant.

Là, c'est à mon tour de rougir en baissant la tête. Je suis du genre à avoir du mal à accepter les compliments, ça me met mal à l'aise. M. Miller se rapproche de moi. Surprise et encore plus mal à l'aise, je ne bouge pourtant pas, pour ne pas montrer que je crains ce qu'il va faire. La panique m'envahi petit à petit. Je tente de me calmer en me disant qu'il n'oserait tout de même pas faire quelque chose d'absurde, sachant qu'énormément de monde se trouve présent autour de nous. Je le laisse donc se poster à quelques centimètre de moi, son souffle s'écrase sur mon oreille droite. Ma respiration se retient, prise de surprise.

- Je voulais vous demander une chose, Avélina.

Le ton de sa voix ne me rassure pas le moins du monde. Je tente de répondre et de rester la plus normale et la plus calme possible. Mais ma voix peine à s'élever, coincer dans ma gorge.

- Je vous écoute...

Voir au-delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant