Lundi 5 septembre - rendez-vous 11h-12h
Angela avait déjà vu deux patients et ils étaient très intéressants. Guy-Eugène et Angelica étaient sans aucun doute intrigants, réellement intrigants, ils avaient quelques choses d'assez incroyable tout les deux mais notre chère psychologue ne savait pas encore quoi.
Elle fût sorti de sa rêverie par l'arrivée de sa nouvelle patiente, d'après son agenda celle-ci se nommait Clémence Jourdan.
Elle ouvrit encore une fois la porte de son bureau et détailla l'adolescente qu'elle avait sous les yeux. Celle-ci était petite, la peau dorée et les cheveux bruns. Elle avait de belles formes et un certain charme mais malgré tout on sentait que cette jeune fille n'était pas très bien dans sa peau.
Angela se présenta :
-Bonjour, je suis Angela Marrior et toi tu dois être Clémence c'est bien cela ?
-Oui, répondit la dénommée Clémence.
-Entre et installe-toi, on sera bien mieux pour discuter.
Les deux femmes s'accordèrent un sourire et s'assirent de chaque côté du bureau puis la psy reprit d'une voix assurée :
-Alors pourquoi es-tu là ? Pourquoi as-tu besoin de moi ?
La petite brune réfléchit quelques instants, elle semblait chercher ses mots mais se lança :
-Et bien, je ne sais pas vraiment comment présenter la situation mais disons pour faire court que je ne suis pas très bien dans ma peau et dans ma tête.
-Si tu m'expliquait ça plus dans les détails, se seraient plus faciles, lui répondit Angela.
-Je veux bien mais je ne sais pas vraiment par où commencer...
-Si tu veux, je peux te poser des questions, se sera plus facile pour te lancer.
L'adolescente marqua son aprobation d'un signe de la tête.
-Toute à l'heure tu as dis que tu ne te sentais pas bien dans ta peau mais pourquoi ? Qu'est-ce qui te gêne ?
-Euh... Comme vous l'avez surement remarqué je suis plutôt petite pour mes 15 ans, je mesure seulement 1m54. Et ma taille me gêne énormément surtout que j'ai souvent le droit à des remarques là dessus. C'est souvent pour rigoler mais les "ça va la naine ?" ou "coucou petite Clémence" à force c'est dur à vivre. Donc je dirai que c'est mon principal complexe mais malheureusement pas le seul.
La psychologue l'avait écoutait attentivement mais ne dit rien la dessus et préféra lui demander quel était son autre complexe.
-Vous avez aussi remarqué que je ne suis pas toute maigre, je ne suis pas grosse non plus mais disons que je suis bien enrobé. J'ai toujours été comme cela et je sais que c'est dans ma morphologie mais aussi que je ne suis pas une grande sportive. En soi, cela ne me dérange pas tant que ça mais comme d'habitude se sont souvent les remarques des autres qui font le plus mal... Ou même juste les regards...
La jeune fille avait l'air a deux doigts de pleurer et cela émut l'adulte devant elle.
-Cela ne doit pas être facile à vivre tout les jours...
-Non en effet mais souvent les gens ne savent pas qu'ils me blessent parce que je me gâche derrière des faux sourires. Peu de personnes connaissent l'aspect triste de moi...
La femme resta pensive.
-Clémence dis-moi, tu as aussi dis que tu étais mal dans ta tête, qu'est-ce que cela veut dire pour toi ?
-Disons que je peux séparer ça en deux ou trois parties : mes parents et l'amour.
-Que se passe-t'il avec tes parents ?
-Rien. Et c'est bien ça le problème. Enfin si ils se passent des choses, beaucoup de disputes et de cris mais jamais de discussions agréables ou de confidences. Pour moi, nous ne sommes que de simples colocataires qui doivent se supporter tout les jours.
-Et eux sont-ils du même avis ? lui demanda sa psy.
-Euh non pas tellement... Pour mes parents notre relation est très bien telle qu'elle est mais moi j'aimerai pouvoir me confier à eux, leur raconter ce qu'il se passe dans ma vie, ne pas avoir peur de leur demander certaines choses...
-Je comprend toutes à fait ce que tu veux dire mais penses que peut-être qu'ils ne savent pas comment rendre cette situation plus agréables.
-Mais non ils s'en foutent ! Cria-t-elle.
Un silence s'installa tandis que l'adolescente comprit qu'elle était peut-être allé trop loin mais elle avait réellement besoin de se lâcher.
Elle lâche dans un souffle un petit "désolé" que la psy accepta avec un sourire.
-Bon et sinon tu disais avoir aussi des problèmes d'amour ?
La jeune fille hocha la tête :
-Oui... Ça va peut-être vous paraitre ridicule mais moi je n'en peux plus...
-Clémence sache qu'ici, rien n'est ridicule. Je suis là pour aider les gens, et non pas pour les juger.
-Je sais bien mais c'est juste en fait... Je n'ai jamais eu de petits copains...
-Et alors ? Il n'y a pas de problèmes si ?
-Si justement ! Je tombe facilement amoureuse mais je n'attire pas les gens ! Je ne sais pas vraiment où est le problème mais c'est plus supportable pour moi. Je suppose que mon physique y est pour quelques choses bien évidement mais il ne doit pas y avoir que ça si ?
La psychologue ne savait pas comment répondre à cette question. Elle était déstabilisée... Elle réfléchit à une réponse adapté pendant de longues minutes puis finit par s'exprimer :
-Je pense que ce n'est pas à cause de quelque chose, c'est tout simplement que tu cherche l'amour alors qu'il faudrait juste que tu attendes qu'il vienne à toi.
-Mais attendre combien de temps ?
-Ça, personne ne peut le savoir. En fait Clémence je crois avoir trouvé ton véritable problème.
-Ah oui ? Et quel est-il ?
-Tu manques cruellement de confiance en toi et en les autres. C'est sur ça qu'il nous faudra travailler sur les séances à venir. Qu'en dis-tu ?
-Je crois que vous avez raison... Je n'ai confiance qu'en très peu de personnes et certainement pas en moi.
-Bien alors prendre rendez-vous pour une prochaine séance.
Les deux femmes se levèrent et partirent prendre ce fameux rendez-vous puis la jeune Clémence partie, le cœur plus libre d'avoir enfin pu se confier.
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Salut tout le monde ! Comment ça va ? Ce chapitre vous a plu ?
Il était très important pour moi car je l'ai écrit seule et que le personnage de Clémence me ressemble beaucoup ainsi que ce qu'il ressent. D'ailleurs qu'avez-vous penser de cette adolescente tourmentée ? Et de notre chère psychologue ?
Gros bisous à tous !
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Faire de nos différences une force
Novela JuvenilÊtre psy n'est pas un métier facile mais c'est un métier qui aide, peu importe les patients ils ont toujours besoin d'aide. C'est pour cela que Angela a ouvert son cabinet et est prête à écouter les patients qui viendront. Ils seront certainement to...