-Chapitre 20.

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C’était inévitable je le savais, en même temps quand un garçon beau vous propose de jouer à quelque chose avec lui comment vous pouvez résister ? C’est impossible de ne pas ressentir des émotions, des émotions de plus en plus profondes.  Vous tombez amoureuse, et c’est exactement ce que je suis à cet instant. Quand je sens ses lèvres se poser sur les miennes, quand j’enroule mes bras autour de son cou, quand il pose ses mains sur mes hanches, quand ce frisson me parcours la peau.

Comme si nous étions entrés dans une autre dimension, que la mer n’était plus qu’un lointain souvenir, que toute ma vie je n’avais attendue que lui, mon âme sœur. Nos corps et nos lèvres s’emboitent dans une harmonie si parfaite, qu’à coté toutes les combinaisons de ce petit monde dans lequel nous vivons ont l’air improbables.  

Je le sens et je le sais que cet amour sera surement destructeur, que c’est surement le début d’un long chemin semé d’embuches. Mais aujourd’hui je n’ai pas envie de penser au négatif, je ne veux pas assombrir mes visions de notre couples qui paraissent si parfaites, trop parfaites.. Mais qu’importe ? A cet instant ce n’est que nous.

Nous, ce petit mot, mais qui exprime beaucoup plus. C’est deux âmes, deux âmes folles amoureuses, regroupé dans ce petit mot, mais dans  ces lettres assemblées il y a aussi, le désir, l’envie d’être avec l’autre, le manque et la jalousie. Tant de sentiments que je ne sais plus où donner de la tête.

La petite Luna, qui ne s’approche pas trop des garçons parce que ses frères le lui interdise me parait si loin. J’ai l’impression qu’elle est partie depuis quelques mois, qu’elle à quitter mon corps pour laisser place à celle que je suis vraiment, pour me laisser vivre vraiment. 

Quand mon dos heurte le matelas du lit, quand ses mains frôlent mes épaules, puis mon ventre avant de tomber dans le creux de mes reins. Quand mes doigts s’agrippent à ses cheveux, qu’il relève la tête avant de plonger ses yeux magnifiques dans les miens, quand mes doigts frêles explorent chaque parcelle de son torse. Quand ma tête bascule en arrière et que ma poitrine se soulève frénétiquement ainsi qu’un son que je n’aurais imaginé pourvoir crié sort de ma bouche je sais que j’ai changé, qu’il ma changé.

Pour moi, c’était écrit, c’était tracé, c’était comme ça, comme une évidence. Je ne sais pas grand-chose de lui, j’en suis tout à fait consciente. Mais  est ce que ça change véritablement quelque chose ? Quand l’amour est si puissant qu’il nous fait tout oublier est ce que c’est grave de ne pas connaitre parfaitement son partenaire ? Je lui laisserais le temps, le temps de s’expliquer, et surtout, le temps pour nous d’avancer.

Le chant des oiseaux me fait ouvrir les yeux, un immense sourire plaqué sur le visage. Je parcours la pièce du regard. Elle est assez grande en face de moi une immense armoire en bois y est installée, à droite il y a une petite porte grise qui donne surement sur une autre pièce de la maison. Sur le mur gauche il y a une fenêtre, avec de beaux rideaux blancs. La vue montre la plage et la mer un peu plus loin. Des oiseaux volent dans le ciel et j’entends d’ici le bruit des vagues sur le sable fin.

Mes yeux descendent un peu plus bas et je pose enfin mes yeux sur Calum, qui m’observait depuis un sacré moment. J’ai un mouvement de recul quand il me sourit et qu’il avance sa main afin de me toucher le visage. Il grimace et je baisse les yeux honteuse.

Il se relève en s’appuyant sur ses coudes, et parcours lui aussi la pièce du regard, avant de stopper son regard sur moi, enfin sur mon corps. Il a un petit sourire en coin et je ne comprends pas pourquoi du moins avant que je constate que je suis entièrement nue.

Je pousse un petit cri, avant de m’enrouler comme un asticot dans la couverture blanche, sauf que manque de bol, en voulant me cacher j’ai roulé du mauvais coté et je tombe, par terre. Calum se penche au bord du lit avant d’exploser de rire devant ma mine déconfite.

Le défi de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant