3.

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« Maman, maman ! Viens vite ! »

3h du matin

J'essayais tant bien que mal d'appeler ma mère à l'aide. Je sentais un manque d'air. Mes poumons me brûlaient. Ma mère arriva en courant, suivie de mon frère. Ma mère comprit immédiatement. La voix de mon frère résonna.

« Une ambulance, vite ! »

Après, c'est le trou noir.

*

J'ouvris difficilement les yeux. Je vis des murs blancs et les lumières m'agressaient les yeux. Où suis-je ?
Mh, je me rappelle. C'est l'hôpital.
Le premier visage que je vis fut celui de ma mère.

- Lydia, ma chérie, est-ce que ça va ?

Me posait-elle vraiment la question actuellement ?
J'hochai la tête.
Je sentis quelque chose dans ma main. Je baissai les yeux et vis une main qui tenait la mienne. Je levai ensuite les yeux et vis Gab. Il avait le visage pâle et de grosses cernes se dessinaient sous ses yeux. Ma mère nous laissa un moment.
Aucun de nous parlait. Comme si nous n'osions pas. Au bout de quelques minutes, je brisai le silence.

- Gab, il faut que tu rentres te reposer.

Ma voix était presque inaudible. Je n'avais pas la force de parler plus.

- Non, je ne peux pas te laisser là toute seule.

Il serra plus fort ma main.

- Gab-

- Ne dis rien, me coupa-t-il. Économise tes forces. Je vais rester et c'est non négociable.

Je lui souris du mieux que je pus et il me sourit en retour. Il était beau. Je pris conscience de la chance que j'avais de l'avoir à mes côtés. Il aurait pu me laisser tomber à l'annonce de ma maladie, mais il ne l'a pas fait. Je voulais tellement lui dire à quel point j'avais mal, à quel point ça me blessait de le voir comme ça, à quel point je l'aimais. Mais je n'en avais pas la force.

PDV de Gabriel

Elle était pâle et n'avait presque plus de force. Ses cheveux rouges s'étalaient sur l'oreiller du lit d'hôpital. Ses yeux bleus étaient clos et ses bras étaient posés le long de son corps. Je lui tenais la main et ne voulais plus la lâcher. Elle était tout pour moi. Lorsque nous nous étions connus, j'étais au plus bas. Elle a su me remonter le moral et elle ne m'a jamais quitté. J'avais peur de la perdre, même si je savais que c'était inévitable.
Je sortis un moment de sa chambre pour ne pas la déranger. Je m'assis par terre à côté de sa porte de chambre. Sa mère arriva.

- Comment vas-tu, Gabriel ?

- Je vais bien, merci.

- Tu devrais rentrer. Tu es mal en point.

- Je ne veux pas la quitter.

- Je t'appellerai s'il y a du nouveau.

- C'est gentil, mais je ne peux pas. Je ne veux pas qu'elle s'en aille sans moi à ses côtés.

- Elle ne va pas s'en aller de si tôt, ne t'inquiète pas.

Je n'argumentai pas plus et elle comprit que j'allais rester. Elle niait l'évidence que sa fille était malade. Comment peut-on nier ça ? Sa fille allait mourir. Même si ça me faisait mal de l'admettre, je ne voulais pas me mentir à moi même. Pas comme ses parents. Ils ne comprennent pas que faire comme si elle n'allait pas mourir créait plus de peur à Lydia qu'autre chose. Ils ne se rendaient pas compte du mal qu'ils lui faisaient en niant la vérité.

PDV Lydia

Je vis mon frère avec le médecin. Mon frère sembla soulagé tandis que le médecin restait de marbre.

Don't forget meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant