Le baiser qui a tout changé

Chapitre 2

    Je ne l'ai pas revu avant le surlendemain, et je me suis posée énormément de questions sur cela. Etait-ce un paris ? Une impulsion ? Je n'en avait pas la moindre idée, je ne savais pas non plus si je voulais le revoir.

    Le dimanche, Lisa, une amie d'Anor, est venue dans notre appartement. C'était la première que quelqu'un venait chez nous. Devinez de qui, cette jeune fille était accompagnée ? De son frère, qui n'était autre que celui qui m'avait volé un baiser la veille.

    Les filles sont allées jouer. Il voulait apprendre à me connaitre, mais je refusais qu'il entre dans l'appartement, nous sommes donc aller nous promener le long du canal, à quelques pas de chez moi. Pendant toute la balade, nous avons parlé de manière très naturelle, comme si nous nous connaissions depuis un long moment, j'en suis même étonnée d'avoir réussi à échanger sur des sujets très personnels avec quelqu'un que je connaissais à peine. J'ai appris beaucoup de choses sur lui : il se nomme Lucas, a un gout prononcé pour les chemises et les cravates, il possède une guitare et en joue depuis son plus jeune âge, lui aussi est mis à l'écart, par choix, il m'a expliqué qu'il n'aime pas les autres personnes, à part moi, visiblement. Il s'est décrit comme assez généreux , absolument gentil et très galant avec les dames. Il m'a beaucoup fait rire, cela faisait une éternité que je n'avais pas passer une bonne après-midi. Je me suis alors livré à lui, j'avais le sentiment de pouvoir lui faire confiance. Sur le reste du chemin, nous avons contempler la nature, nous extasiant devant les familles de canards que nous croisions. Il m'a volé plusieurs baisers, j'avoue l'avoir laissé faire puisque cela était agréable.

    Durant ses quelques heures passées ensembles, je l'avais beaucoup observé du coin de l'œil. Un mètre quatre-vingt, cheveux blond, yeux bleus pétillant, barbe naissante sur son menton, des lèvres pulpeuses laissant entrevoir de parfaites dents blanches, magnifiquement bien alignées.

    Vers dix-sept heure trente, Lucas me raccompagne jusque chez moi.