Le Jardin

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Le Jardin pleure en silence
Depuis que tu es partie,
La nature somnole en souffrance
Elle fait son deuil endormie.

Plus un oiseau ne rit,
Des plumes des mésanges gaies
Ne restent que les tristes débris
Au fond des nids abandonnés.
      - où sont-elles désormais?
Et les chants des amoureux pinsons,
Les piaillements des moineaux joueurs
Ne sont plus que souvenirs, ou leurres
Jaillissants du murmure des buissons.
               - Ô triste chanson...
Les arbres immobiles vieillissent,
Nos grands tilleuls dégarnissent;
N' ayant plus le goût des fleurs
             (- ni de leur parfum...)
Leurs ramages s' affaissent avant l' heure
                - squelettes defunts.

La Mort en venant te chercher
Est passée dans ton paradis de roses,
A défleuri tes belles allées
- Ô Nature morose.

Ce jour-là fut le dernier printemps
À porter la beauté de ton sourire,
Dans ces fleurs auxquelles dignement
Tu donnas la grâce de ton dernier soupir.

À la Reine des Roses

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