Chapitre ~ 15 : Le désir encré si profond dans la chaire.

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On termine la dernière page du manuel. Je suis exténué. J'ai la tête lourde, des milliers de leçons que je n'arrive pas à faire sortir de mon esprit. Je vais exploser avec tous ce savoir !

"Thomas... Je.."

"Bon, on passe au deuxième livre."

Quoi !? Non pitié ! Ne me dite pas qu'il y en a encore..

"Thomas je.. On peut voir ça demain ?"

"On va pas s'arrêter en si bon chemin !"

"Mais je suis fatigué avec tous ça.. Pour moi, c'est beaucoup trop là.."

"Oh eu.." Ses joues prennent une délicieuse couleur rosée et il détourne le regard gêné, passant nerveusement sa main dans ses cheveux. "Ouais désolé..."

"C'est rien frère..."

"Quentin..?"

"Mmm ?" Je me lève pour ranger mes affaires pour demain. Je vois bien qu'il peine à dire ce qui le tracasse mais moi-même détestant qu'on me force je ne vais pas le pousser à parler ! Il le fera quand il sera prêt.. Pas pour maintenant vu comment il détourne la conversation.

"Tu vas venir en cours demain ? Tu.. Tu vas pas continuer à sécher ?"

".... Je.... Je suppose que.... Si.. Si je veux rester j'ai pas le choix."

Je le sens tout à coup se détendre. Sûrement parce qu'il voit que je veux maintenant faire tout pour rester. Un sourire éclaire même son visage angélique.

"Génial... C'est, t'as fait le bon choix Quentin. Tu dois t'accrocher... Et.. ... Qu'est-ce qui s'est passé ? Je ne savais pas que t'étais menacé autant de renvoie."

"J'ai.... Été désigné seul responsable et coupable dans l'altercation avec Adrien. Et je me suis énervé donc... Ma tête a été mise à prix si je puis dire."

Ses yeux s'écarquillent et il se relève d'un bon. Merde, j'ai pas réfléchit avant de parler !

"Tu.. Tu veux dire que tu t'es laissé prendre tous les.. Pour protéger Adrien !? Et que lui s'en sort sans rien !?"

"Frère... C'est ce qu'on appelle, avoir un long casier... Contre une feuille vierge.... Ils ont vite conclu tu sais. A peine entre-je dans le bureau que j'étais déjà le coupable ! Alors tu sais gros.. J'ai pas cherché midi à quatorze heure !"

"Mais. C'est pas juste Quentin ! Tu risques le renvoie par sa faute ! Merde quoi ! Pourquoi tu nous as pas demandé de témoigner !? On aurait dit la véri-"

Je le coupe de suite en me levant et vient le prendre dans mes bras. Ne supportant pas cette vision de ses yeux embrumés de larmes.

"Thomas... Ça n'aurait rien changé.. Et admettons qu'ils ne l'auraient pas protéger pour dire la vérité.. C'est pas ce que je voulais.... Il... Il compte tellement pour toi, je.... Je préfère que lui soit là pour toi. C'est mieux. Tu seras beaucoup mieux lui à tes côtés qu'avec une pauvre merde comme moi près de toi."

"Quentin tu n'es pas !" Je le coupe à nouveau en souriant légèrement de sa tentative.

"Si. Mais ça me fait rien. On me l'a suffisamment répété. Je le sais. Ça ne me fait plus rien Thomas. Bon.. Il se fait tard. Tu devrais aller regagner ta chambre avant que ton meilleur ami ne repique une crise de jalousie possessive."

Il se recule légèrement en me regardant avec une forme de pitié mais.... Surtout beaucoup de tendresse...

Qu'est-ce que je me retiens de ne pas effleurer ses lèvres...

Elles... Elles semblent si douces... Aussi douces que lui.. Si.. Délicates... Autant que son visage magnifique ! Elles sont si... Tentatrices... Bien plus que toute sa personne... Et elles sont probablement aussi tendre qu'il est admirable. ... Je les veux...

Mais bien plus..

Je le veux lui...

Lui et son esprit. Qu'il ne pense plus qu'à moi. Que je rythme ses nuits et guide ses pas.

Je veux que ses yeux ne regardent que moi. Je veux que ses prunelles ne brillent plus que pour moi !

J'aimerai que ce corps qui me fait tant envie ne se frôle qu'au mien. Qu'il ne touche que le mien. Qu'il ne s'imprègne que de mon corps ! Que son fin corps ne réagisse qu'à mes touchés. Qu'une simple de mes caresses le mette en ébullition. Qu'il ne désire que ma peau sur la sienne. Que mes mains sur son torse. Que mes lèvres sur sa bouche. Qu'il devienne indépendant de moi.

Je rêve que ses lèvres ne laissent plus sortir que mon nom. Qu'il le répète encore et encore en de doux murmures amoureux. Qu'il me répète ces mots doux que personne ne m'a jamais dit. Que de ses lèvres ne sortent que le bonheur que je lui transmet et l'amour qu'il aurait pour moi. Qu'il gémisse mon nom. Qu'il me supplie. Qu'il crie ce plaisir que mon corps procurerait au sien. Que sa voix se transforme en soupire de désir.

Mais par dessus tous..

Je veux son coeur. Je veux que cet organe vital ne réponde qu'à mes appels. Je veux voler son cœur. Le faire mien. Qu'il m'appartienne. Pour qu'à jamais il batte à l'unisson avec le mien. Je veux qu'il me désire. Je souhaite qu'il ne vive plus que pour moi. J'aimerai qu'il n'aime que moi. Et je rêve qu'il me veuille aussi pour toujours...

Je veux tous ça..

Et c'est un trop grand rêve irréalisable.

Pourquoi faut-il que ses yeux débordent de tant de merveilles !? Qu'ils me fassent m'y perde autant !? C'est dur de réaliser que....

Que putain j'aime cet homme que je désire tant !!

"Quentin.."

Non, ne m'appelle pas comme ça. Pas avec ce ton. Ça fait trop de mal lorsqu'il ne représente rien.

Non, n'enroule pas tes doigts avec les miens ! Ne me prend pas la main Thomas ! Parce que ça fait si mal lorsque tu me la lâches..

Et non ne soit pas comme ça avec moi.. Parce que l'amour détruit plus qu'il ne guérit...

"Tu pleures."

"Sors."

"Mais..."

"Je t'en prie."

Et cette lueur désespérée traversant mon regard le fait s'écarter et s'éloigner en direction de la sortie. Je le regarde partir impuissant et si mal, cette peur me serrant le cœur de penser que c'est peut-être la dernière fois. La porte s'ouvre et ses perles de saphirs me transpercent à nouveau le cœur.

"Bonne nuit Quentin."

Puis la porte se referme en apportant avec elle toutes traces de chaleurs et lumières. Me laissant dans cette pénombre accablante. La lune ne reflétant qu'un être vide, terne et monstrueux au cœur si sombre de pierre.

Thomas.... Pourquoi lorsque tu n'es pas là aucune étoile n'illumine ce ciel si noir ?

Le Livre De La Dernière Chance ~ FukaboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant