Le Livre De La Dernière Chance ~ Fukaboy

Chapitre 19 : Mais qu'est-ce que tu me fais ?

C'est... Étonnant ! Une fois que le sujet fut comprit, les mots glissaient d'eux mêmes sur ma copie ! Enchaînant mes réponses ! J'ai appliqué chaque petit conseil que Thomas avait pu me donner. Que ce soit pour l'analyse de la question corpus ou encore la façon d'organiser un minimum mes idées pour donner l'illusion d'une bonne maîtrise du sujet. Je ne vois pas le temps passer et lorsque la sonnerie marque la fin de l'épreuve je pose tout juste mon stylo. Et sans vouloir me venter...

Je crois que j'ai réussit Thomas !! Grâce à toi !!

Je me tourne d'instinct vers mon voisin.. Ressentant pour la première dans un cours ce sentiment si réconfortant : la fierté. Je suis fier de moi évidement, mais surtout.. Fier de pouvoir dire que Thomas avait raison de me faire confiance, qu'il avait raison de s'accrocher ! Et si je suis fier c'est de penser qu'en quelques sortes je l'honneur comme ça ! Rien que de penser qu'il peut me voir autrement que comme un idiot me met un joie ! Et si je n'étais pas un incapable ? 

"Alors ?" 

Sa voix me tire de ces pensées encourageantes auxquelles je n'aurais jamais pu imaginé avant. Et juste avec le souvenir de ma réussite les mots m'échappent.

"Je pense que ça va passer crème frère ! J'ai paniqué au début puis tous s'est emboîté dans mon esprit !"

Il ne réagit pas vraiment et c'est là que je remarque la pâleur de son visage, ses petits yeux mais surtout son état qui m'a l'air préoccupant !! 

"Et toi ? Ça va ?" Demande-je inquiet de le voir ainsi. Je me lève et il fait de même mais tremble. Putain ! On dirait qu'il tangue et qu'il va tomber !

"Ouais... J'ai eu du mal... A la fin mais..."

THOMAS ! J'écarquille les yeux en voyant son corps s'effondrer au sol. Et je réagis juste à temps pour le rattraper. Son voisin me regarde paniqué et d'autres de ces amis viennent à notre rencontre. Je reste à terre quelques secondes en le serrant contre moi. Réagissant seulement à ce qu'il se passe une fois à terre. Je sens ses cheveux me caresser le cou et me ramenait sur Terre. Il s'accroche à moi et je le serre contre moi. Putain Thomas.. 

"Quentin... Ne me lâche pas... Jamais..." 

Ce murmure m'arrache une larme que j'ignore. 

TOI me lâche PAS idiot !!

Je le serre plus fort comme si cette peur qu'il s'envole aller se concrétiser. Je perds immédiatement une main dans ses cheveux bouclés si doux, les caressants doucement en le serrant toujours fortement. Je pose ma tête près de la sienne dans mon étreinte et réussit à taire mon sanglot de peur et de tristesse.. Toi me laisse pas... 

"Je t'aime Thomas..."

Cet instant qui m'a paru durer une éternité n'a pas durer plus de dix secondes en réalité ! Lorsqu'il se tortille pour se blottir bien contre moi je réagis et glisse une main au milieux de son dos et glisse la seconde sous genoux. Puis je le soulève en me levant avec lui. Je laisse des regards noirs aux curieux nous entourant ne tolérant que ces amis à côtés. Puis je me précipite à l'extérieur de la salle laissant nos affaires entres leurs mains. Seul son voisin me suit et je me dépêche toujours pour vite atteindre la cour de l'internat pour le monter. Leur charismatique chef court soudainement vers moi en se frayant un passage pour se retrouver à mes côtés. Visiblement alerté par les autres. Il me lance un regard inquiet mais aussi remercié et passe rapidement sa main sur le front d'un de ses proches camarades et amis de bande.

"Il est brûlant !"

"En même temps sortir toujours au milieu de la nuit dans ces périodes ! Faut pas s'étonner !"