The Mute Prince -Abandonnée-

Chapter 3 (brouillon)

Qui suis-je ? Où je vais ? Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je veux ?

Je ne sais pas.

Je n'ai pas l'envie de vivre. Mais je n'ai pas non plus l'envie de mourir. Je suis juste fatigué. Fatiguer de devoir faire. Fatiguer de devoir travailler. Fatiguer de devoir chercher.

Je suis essoufflé et à bout de souffle d'avoir parcourut ce chemin sans intérêt qui n'a fait que me faire perdre mon temps.

Mettre fin à mes jours est trop fatiguant. Mais j'accueillerais la mort avec joie lorsqu'elle viendra à moi.

Attendre est trop fatiguant. Et pourtant...

Qu'est-ce que j'attend ?

Que voulez-vous faire plus tard ?

Une question sans intérêt mais avec tellement de sens. Je me rappelle qu'à l'époque, je voulais devenir rappeur. Quel idée stupide. Je n'ai même pas réussit à être pris par une agence. Et maintenant. Je passe juste mon temps à glander et regarder les mouches voler.

N'est-ce pas pathétique ?

Et pourtant, je me plait dans cette paresse.

- Monsieur Min, veuillez vous concentrer sur les cours !

Je me tourne vers la personne qui m'a appelé. Monsieur le professeur. Comme d'habitude, je ne lui répond pas et le regarde d'un air désintéressé. Je ne parle jamais. Enfin... si. Mais j'ai perdu la force de parler. Trop fatiguant. Je suis sûr que chaque personne dans cette école pense que je suis muet. Mais ce n'est pas le cas. Et puis ont m'a souvent mis à l'ordre de ne pas parler. Il ne faut pas ennuyer les autres. Il ne faut pas faire de bruit. C'est mauvais pour le coeur.

La sonnerie sonne. Je me déplace comme un fantôme pour aller vers le toit mais... la porte est vraiment.

Et puis... pour je ne sais quel raison... j'ai froid... ma tête me fait mal et... noir. Il fait tout noir.

J'ai peur. Mais je ne panique pas. Paniquer ne servira à rien.

Soudainement, j'ai chaud et mes yeux s'ouvrent.

Plafond blanc, odeur apaisante d'antiseptique -Pour je ne sais quel raison, j'ai toujours apprécié cette odeur-. L'infirmerie.

- Oh ! Je vois qu'on est réveillé !

Souriante comme d'habitude, l'infirmière vient m'aider à me relever sur le lit. Elle part dans un coin puis revient avec un plateau repas. Pourquoi faire ?

- Aller mange un peu ! Tu as besoin de force !

Avec peu de bon vouloir, j'enfourche une fourchette de riz dans ma bouche et je me rappelle que je n'ai rien mangé hier. J'ai encore oublié de me nourrir. 

e vis dans une illusion...

Ou pas.

Je m'imagine parfois des réactions du style : "Hey ça ferait quoi si je..." "Hey comme ça on ferait... et on...".

Et puis je souris, et ris seul en m'imaginant ce genres de scène avec un être qui m'est inconnu qui pourtant n'ont jamais et n'auront sûrement jamais lieu. Mais lorsque la joie croise le miroir. Tout disparaît.

Puis je me rend juste après compte que je ne fais que rêvé.

L'amitié a du bon, ça permet de délirer un peu.

L'amitié virtuel a du bon, ça permet de décompresser puis de stresser par la suite. Ça a les même effets que la drogue. Douce et dure à la fois. Même quand on en veut pas et qu'on en connais les effets nocifs, on veut encore y goûter. Juste un peu. Toujours plus.

Juste pour effacer un peu de solitude.

Je délire.

Son air toujours blasé donne l'impression qu'il est un délinquant.