Je me gare à ma place habituelle devant mon immeuble et préviens Camila que nous sommes arrivées, mais elle ne répondit rien. Je me tournai vers elle pour la voir endormie, appuyé contre la portière. Elle semble si paisible et ressemble tellement à une enfant endormie.
Je sortis du véhicule et allai du côté passager et ouvris la portière doucement. Je détachai la ceinture de la brune et passai délicatement une main sous ses genoux ainsi qu'une dans son dos afin de la soulever le plus délicatement possible sans la réveiller. Je pris l'ascenseur et fis de mon mieux pour ne pas la cogner aux mûrs. Je parvenus avec difficulté à ouvrir ma porte d'entrée. Je me dirigeai directement vers ma chambre, là ou je déposai la cubaine sur le lit. Je lui retirai la veste que je lui avais mis sur les épaules, ainsi que ses chaussures, ce qui fit qu'elle se retrouva maintenant en soutient-gorge et en jupe. Je me dirigeai vers mon armoire et en sortis un short et un t-shirt. Je retournai auprès d'elle et levai délicatement le haut de son corps pendant que je lui enfilai le t-shirt. La brune ouvrit légèrement les yeux et marmonna quelque chose d'incompréhensible, elle referma ensuite à nouveau les yeux. J'hésitai un instant à lui retirer sa jupe pour lui enfiler un short. Je le fis finalement le plus vite possible. Je recouvris ensuite son petit corps de la couverture et me dirigeai vers la porte pour rejoindre le salon, mais avant de sortir je me retournai vers le lit pour regardé celle qui était couchée dedans.
PDV Camila
J'ouvre lentement les yeux et m'étire doucement. J'ai un énorme mal de tête. Je regarde autour de moi et je ne reconnais pas l'endroit. Je me redresse et commence à paniquer. Je me lève du lit et remarque que les habits que je porte ne m'appartiennent pas. Je m'arrête un instant de stresser et réfléchis à ce qu'il s'est passé hier soir.
Je me calme totalement quand je me rappelle que c'est Lauren qui m'a emmenée ici, dans son appartement. Et je me rappelle aussi vaguement que c'est elle qui m'a enfilé ses vêtements.
Je sors de la chambre et rejoins la cuisine ou j'aperçois la policière Jauregui devant le plan de travail sur son téléphone. Elle me voit arrivé et dépose son portable et se lève du tabouret sur lequel elle était assise et me lance un sourire.
"Bonjour, bien dormi ?" me demanda-t-elle toujours avec son sourire.
"Hum oui merci." répondis-je en me frottant les yeux.
"Viens t'asseoir, j'ai fais des pancakes." elle m'indiqua le tabouret se trouvant à coter du sien.
"Je... vous savez vous n'étiez pas obligée de faire tout ça... vous savez me ramenez chez vous pour la nuit, me faire le petit-déjeuner et aussi me... changer." dis-je gênée, rougissant sur mes derniers mots.
"Camila" commença la policière"Si j'ai fais ça c'est parce que je le voulais, et pour le déjeuner c'est trois fois rien. Et si ça peut te rassurer, je me suis dépêchée de te changer pour ne pas que tu restes trop longtemps découverte, et j'ai aussi laissé tes sous-vêtements."
Je rougissai, pour je ne sais quelle raison et je ne pus la regarder dans les yeux. Et puis même elle m'aurait laisser en sous-vêtements, je ne pense pas qu'elle aurait profité de la situation car déjà de 1, je n'ai pas un corps intéressant à regarder et de 2, elle ne doit sûrement pas s'intéresser aux filles.
"Et puis même tu m'aurais laissée en sous-vêtements, je ne suis pas le genre de personne que tu dois regarder." dis-je avec un malaise immense, la tutoyant pour la première fois, ce qui ne sembla pas la gêner.
Elle souria et haussa les sourcils. "Oh si au contraire t'es tout à fait mon genre." mais elle effaca rapidement son sourire. "Je-je veux dire par là que le genre féminin est mon genre ! Je suis lesbienne. Mais c'est pas pour autant que je t'ai regardé hein !" je pense qu'elle doit être aussi mal à l'aise que moi à cette instant.
"Hum bon, fini de manger et après tu iras t'habiller, j'ai sortis ta jupe de la machine à laver et elle doit sûrement être sèche maintenant. Ensuite nous irons faire ta déposition." m'annonça-t-elle en quittant la cuisine, sûrement pour elle même se changer. Je ne pus m'empêcher de la regarder quitter la pièce, habillée d'un t-shirt trop large et d'un short. La même tenue que moi je porte, mais ça lui va 10 fois mieux. Elle est splendide.