"Putain ça m'énerve !" m'exclamais-je en redéposant mon bic sur mon bureau et en reculant ma chaise de bureau.
"Ne t'énerve pas Lern. Tu trouveras bientôt quelque chose."
"Mani ça fait plus de deux mois qu'on cherche quelque chose chaque semaine à propos ses parents en espérant qu'ils aient une contravention ou quelque chose du genre pour pouvoir localiser leur adresse mais il n'y a aucun signe de vie de leur part et leur adresse sur le dossier n'a pas encore été renouvelée alors que ça fait plus d'un an." soufflais-je agacée.
"T'as encore un peu le temps pour trouver quelque chose." essaya de nouveau de me rassurer Normani.
"On est déjà le 19 février Mani et son anniversaire c'est le 3 mars..."
Mon amie sembla réfléchir.
"Est-ce que t'as regardé le dossier de sa petite soeur pour voir où elle va à l'école ? Ça tu devrais trouver facilement je pense." proposa Normani.
Je levai la tête vers elle et lui lançai un sourire. "Pas con ça."
Je tapai alors Sofia Cabello Estrabao sur le programme de mon ordinateur et je fus heureuse de voir que le dossier de la petite fille s'afficha à l'écran.
"Je l'ai."
Normani se leva et vint se placer derrière moi.
"T'es sûre que c'est elle au moins ?"
"Bah oui. J'ai déjà vu plusieurs photo d'elle sur le téléphone de Camila, et puis je ne crois pas que ça court les rues les Cabello Estrabao." répondis-je.
"Ça va alors. Ouvre son dossier maintenant."
"Donc... Sofia va... à la Primary School Of Brownsville. Ok donc je suppose qu'ils habitent dans la même ville que l'école."
"Tu vas faire maintenant que tu as cette info ?" me demanda ma meilleure amie.
"Je vais aller à l'école de la soeur à Camila et parler à ses parents. Il y a un peu plus de 10 kilomètres pour aller à Brownsville, j'irai après demain comme c'est mon jour de congé." annonçais-je.
"J'aurais bien aimé t'accompagner mais je dois aller rendre visite à mes parents."
"T'inquiète. Je crois que c'est mieux que j'y ai seule. Mais par contre est-ce que je peux dire à Camila que je vais avec toi chez tes parents ? Parce que ça m'étonnerais qu'elle me laisse partir sans savoir où je vais." demandais-je à ma meilleure amie.
"Oui bien-sûr, par contre je vais dire la vérité à Dinah, elle le gardera pour elle de toute façon."
"Oui d'accord, profites-en pour en parler à Ally alors." dis-je.
"Oui d'accord, elles vont être contente qu'il y ait enfin du nouveau."
"C'est sûr. Je vais imprimer l'adresse et après je me remet à ma paperasse parce que je n'ai pas vraiment avancé aujourd'hui."
(...)
Le GPS m'indique que je suis presque arrivée. La sortie des classes est à 15h et il est 14h35, j'aurais le temps de trouver les parents Cabello pour discuter avec eux, si bien-sûr ils se trouvent déjà là. Par chance je sais à quoi ont l'air les parents de Camila car elle possède une photo d'eux accompagnés d'elle et sa petite soeur quand elles étaient plus jeunes, elle avait l'air tellement heureuse sur cette photo. Je passe devant une pancarte demandant de ralentir car on approche d'une école, je suppose donc que je suis arrivée. Je gare ma voiture dans la rue en face et prend un petit chemin qui dirige vers la barrière de l'école où les parents attendent leur enfant. Je regarde chaque visage des quelques personnes présentes déjà présentent avant de voir les personnes qu'il me faut. Ils sont tous les deux là et c'est tant mieux. J'avance vers eux et arrivée à leur hauteur je m'éclaircis la voix.
"Euh... monsieur et madame Cabello ?"
Le couple se tournèrent la tête vers moi.
"Oui, et vous êtes ?" demanda l'homme.
"Je suis Lauren Jauregui. Je suis venue vous parlez de votre fille." dis-je poliment.
"Est-ce que ma petite Sofia va bien ?" s'inquièta la femme.
"Je ne suis pas venue parler de cette fille là."
"Je ne vois donc pas de quoi vous voulez nous parler dans ce cas." dit l'homme d'une quarantaine d'années montrant clairement son indifférence.
"Cette situation fait du mal à Camila. Sa petite soeur lui manque et vous ne pouvez pas l'interdire de voir de Sofia, et inversement. Elles ont besoin l'une de l'autre dans leur vie."
"De quoi vous vous mêlez ? Vous êtes qui déjà pour nous dire ce que nous devons faire." commença à s'énerver monsieur Cabello.
"Je suis la petite-amie de Camila. Et je veux avant tout son bonheur, et celui-ci n'est pas complet sans sa petite-soeur." dis-je toujours sur un ton calme.
"Ah ! Sa 'petite-amie' ! Comment ai-je pu ne pas deviner." l'homme leva les yeux au ciel. "Je pense que j'en ai entendu assez. Rentrez chez vous."
Je tournai la tête vers madame Cabello que je n'avais pas encore entendu parler depuis mon arrivée.
"Madame Cabello s'il vous plaît, c'est tout de même de vos deux filles que l'on parle. C'est de leur bonheur qu'il s'agit." tentais-je auprès de la mère de famille.
Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais son mari reprit la parole.
"Arrêtez de nous importuner maintenant ! Rentrez chez vous !" l'homme me poussa l'épaule.
J'ai essayé de garder mon calme depuis le début mais là s'en est trop. "Encore un geste de ce genre et je vous arrête pour geste violent à l'égart d'un agent de l'ordre." dis-je froidement en faisant un pas vers l'homme. Celui-ci sembla étonné.
"Vous êtes policière ?"
"Oui."
"Enfin peu importe ce que vous êtes." se reprit-il. "Veuillez partir de devant l'école de ma fille."
Je n'eu pas le temps de répondre qu'une voix cria derrière moi.
"Maman ! Papa !"
La petite fille courra vers ses parents avant de se tourner vers moi.
"C'est qui ?"
"Personne Sofia. Viens on y va." monsieur Cabello prit la main de sa fille et s'éloigna.
"Au revoir madame !" dit poliment l'enfant avec un signe de main. Je lui fis un sourire et lui fis moi aussi un signe de main. C'est vraiment dingue à quel point elle ressemble à Camila. La couleur de ses yeux et de ses cheveux sont identiques et elles ont la même lueur innocente qui jonche sur leur visage d'ange. Madame Cabello quant à elle n'avait pas bouger de place et me regardait.
"Merci de vous inquiétez et de faire tout ça pour Camila." me remercia-t-elle.
"J'aime votre fille madame Cabello, je veux qu'elle soit heureuse et épanouie."
"Sinuhé tu viens !" entendis-je son mari l'appeler.
"Je dois y aller, ravie de vous avoir rencontrer Lauren." elle me tendit la main et je fis de même.
Elle se tourna pour rejoindre son mari et sa fille mais je la rappelai.
"Oh madame Cabello attendez !" elle se retourna vers moi. "Prenez ma carte, il y a mon numéro de portable dessus ! C'est bientôt l'anniversaire de Camila et ça l'a rendrait heureuse de revoir Sofia." je lui tendis tendit la carte que j'avais préalablement mise dans la poche de ma veste. Elle l'a prit et la rangea dans sa poche.
"Au revoir." elle se retourna et parti cette fois-ci pour de bon rejoindre sa famille.