Le sombre enfer de l'adolescence

Ouais c'est vrai j'ai merdé, parfois même j'ai fauté, mais t'es-tu une seule seconde demandé qu'est ce qui m'incitais à agir comme ça? À faire autant d'erreurs? T'es-tu déjà posé cette question?
En y réfléchissant c'est une histoire banale d'une jeune fille un peu perdue. Ne sachant pas comment me distinguer je me suis rabaissée, j'ai suivi la mode et la descente au enfer de l'adolescence. Je me suis enfermée dans ce calvaire que sont les idéaux féminins, j'ai arrêté de manger et je me suis faite vomir, j'ai arrêté de travailler en cours, j'ai vendu mes vêtement pour m'acheter une mini jupe et un long décolleté. J'ai craché à la gueule de mes parents, je les ai ignoré puis insulté, et ça y est c'était la fin, la décadence, la noyade. J'ai commencé à fumer pour montrer que je pouvais aussi être une fille "cool", que j'avais des points communs avec les gens qui me rejetaient, que je pouvais plaire à certains garçons qui ne m'avaient jusqu'à présent jamais remarquée. J'ai alors commencé à fréquenter les jeunes fumeurs, je me suis snapée clope à la main et fumée sortant de la bouche. Quand ils étaient dehors jusqu'à minuit, une heure je restais avec eux. Passé vingt-deux heures ils arrêtaient la cigarette et le tabac, ils préféraient l'herbe, la cocaïne et la téquila. J'ai réussi à refuser deux, trois fois mais j'ai finalement succomber, j'ai fini plus d'une fois défoncer, et j'avais enfin découvert cette sensation qui m'apaisait, je n'arrivais plus à m'arrêter. J'avais coupé tous contacts avec mes anciennes fréquentations, je parlais de moins en moins à ma famille, elle me soulait et me comprenait pas, contrairement à ma bande d'amis fumeurs.
J'étais entrée dans un tourbillon de conneries interminable et je n'arrivais pas à m'en sortir. Je buvais la tasse et je m'enfonçais de plus en plus.
Avec les "potes" clopes à la main et encore des résidus de poudre sous le nez, on s'était une fois faites aborder par un homme qui voulait savoir quels étaient nos tarifs, l'une d'entre nous avait répondu que tant qu'elle prenait plaisir et que lui aussi, c'était offert. Comme si elle avait réussi à obtenir un code promo par une star de télé-réalité qui offrait la première course, le premier vol. Elle était repartie avec le gars en voiture et le lendemain, elle ne se souvenait de rien. Au bout de quelques temps cet homme était devenu son client le plus fidèle, une fois par semaine au minimum ils se retrouvaient tous les deux dans un hôtel de banlieue. Dans une chambre encore moins propre que la bouche d'une pute, attraper des maladies là-bas était un jeu d'enfants. C'était devenu sa plus grande activité, ça lui rapportait de l'argent avec lequel elle s'achetait d'autres tenues à se faire arraché la nuit par d'autres hommes, chaques tenues plus sexys les unes que les autres. Elle avait essayé de nous faire découvrir son environnement, son univers, mais jusqu'à ce fameux soir, on avait toujours préféré rester à l'écart. En réalité beaucoup l'avait laissé tomber depuis qu'elle se prostituait, ils restaient avec elle, par défaut, pour traîner avec moi. J'étais la seule à être vraiment là pour elle. Et justement ce fameux mercredi soir d'été je l'ai accompagnée. J'étais juste sensée lui tenir compagnie le temps qu'un homme vienne lui demander des services, je ne pensais pas être autant désirée. A force de me faire approcher à la place de ma copine, je suis partie. Je suis arrivée chez moi, et j'ai pleuré, personne ne pouvait m'entendre, ma mère n'était pas là, elle était sûrement chez un énième inconnu qu'elle avait rencontré dans un bar alors qu'elle était déchirée. J'ai crié, je me suis piquée et mutilée. Le lendemain et le surlendemain ma mère n'était toujours pas rentrée et le sang sur mes draps me rappelais sans cesse ce soir là, j'ai finalement décidé de retourner en petite tenue, cette fois-ci, dans cette ruelle sombre. Je suis restée dans le froid pas plus d'une demi heure avant qu'une voiture ne m'interpelle. Les tarifs de la prostitution dépendent de tes services, l'homme voulait une simple gâterie, une petite pipe pour un gros prix avait-il dit. C'était la première fois pour moi, mais il ne le savait pas. La voiture c'était arrêtée sur une aire de pique nique désertique. Il a baissé son pantalon, et a sorti son engin, je ne savais pas quoi faire, comment m'y prendre. Il commençait à s'impatienter, j'ai pris une grosse respiration et je me suis lancée. Il était satisfait, j'ai même eu droit à un pourboire. Je suis rentrée chez moi, toujours aucun signe de ma mère, j'ai essayé d'oublier ce que je venais de faire, j'ai tout essayé, j'étais à la limite de l'overdose, mais j'ai jamais réussi à effacer cette nuit de ma mémoire. Je m'étais promise que ça ne continuerait pas, que c'était la première et dernière fois. Le lundi, je suis retournée en cours, mon amie c'était donnée la mort ce même week-end, dans une lettre elle expliquait que sa vie lui était devenue insupportable. Elle avait laissé une note en bas de page qui m'était destinée: "n'oublie jamais tes rêves, j'ai toujours su que tu étais la seule de nous qui allais s'en sortir, promets-le moi!". Après cette annonce, j'ai arrêté, de me prostituer, de snifer, de me piquer, de fumer, de boire, de me mutiler..., j'ai tout arrêté ça n'a pas été facile mais j'y étais arrivée.

Six mois après j'avais retrouvé une vie plus ou moins saine, et j'avais retrouvé ma mère. J'avais brisé les liens qui me reliaient à ces jeunes fumeurs, j'avais même des amis qui avaient une routine quotidienne simple. Ouais aujourd'hui je peux le dire ce suicide m'a sauvé la vie. J'étais en train de me noyer, cette mort a été une immense bouffée d'oxygène. Un électrochoc, qui m'a fait revivre et redécouvrir mon monde que j'avais rendu si sombre. #L'italienne🖋

~Pensez-y, réfléchissez-y, cette histoire est fictive, mais son message est universel. Des centaines de jeunes se perdent chaque jour, se font embraquer dans des plans tous plus tordus les uns que les autres. Dans cette histoire il a fallu un suicide pour faire ouvrir les yeux à cette jeune fille, dans la vraie vie ça existe. Faut-il toujours qu'il y ait des drames pour qu'on réagisse? J'ai pris ici le suicide comme électrochoc, mais les exemples sont infinis, il est très loin d'y en avoir qu'un seul.
J'ai la chance d'être bien entourée, d'avoir un mental qui résiste et un gros caractère de merde, mais pas tout le monde est comme moi, les gens ne sont pas tous comme vous. Si votre pote est mal parce qu'elle vient de se faire larguer, prenez la au sérieux, même si ce n'est pas la réaction que vous auriez eu si vous étiez à sa place. Si votre pote n'agit pas comme vous auriez réagit c'est pas grave. On est tous différents et il faut se soutenir et oublier nos différences.

Ce texte me tient énormément à coeur ça doit faire au moins deux mois que je travaille dessus, et j'en suis plutôt fière (c'est rare), j'ai même mis un petite titre.

J'espère que le message que j'ai voulu faire passé sera compris. Je suis personne pour vous dire comment agir, c'est vrai, et c'est pas mon but.
En attendant prenez grand soin de vous et de votre entourage, c'est ce qu'il y a de plus précieux dans la vie.~

{Désolé du retard mais j'avais écrit une première version de ce texte qui était moins "trash" et je ne savais pas laquelle poster. Mais des fois dans la vie il faut oser et j'espère que ça ne vous a pas trop choqué, mdr.. Donnez vos avis positifs/négatif en commentaire ou même en privé ça nous ferait plaisir}

Hey les gens 👋🏽😉
Oubliez pas de
Voter
Commenter
Partager
Gros bisous😘
🇮🇹L'italienne & La portugaise🇵🇹

L'italienne et La portugaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant