Vulnérabilité [PAUSE]

Chapitre 8

Hello tout le monde ! Avant de commencer, sachez que je suis vraiment désolée d'avoir mis si longtemps à publier ce chapitre mais j'ai eu beaucoup de mal à l'écrire car certains passages sont tirés de choses qui me sont réellement arrivées il y a assez peu de temps et qui donc me touchent encore pas mal. Voilà bonne lecture !
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Les jours qui suivirent, Ethan vint me parler de lui-même dès que l'on se croisai et il ne fit pas allusion une seule fois à l'autre soir et à ce qu'il m'avait dit, ce qui me soulageai quelque part. J'avais fini par en parler vaguement à Ryan, Christina et Nathan car Ethan venait de plus en plus souvent me parler, vérifiant de moins en moins si nous étions bien seuls et je me doutais qu'un moment arriverait où il viendrait me parler en présence de mes amis et je préférais qu'ils l'apprennent par moi. Ryan et Nathan me mirent en garde, peu rassurés que je passe du temps avec mon ex-harceleur et Christina me dit simplement de faire attention à moi et qu'elle était contente pour moi si j'étais moi-même heureuse.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais Ethan me considérait visiblement maintenant comme une espèce de confidente. Il s'était brusquement mit à me parler de son couple, de sa petite sœur qu'il adorait visiblement, de sa mère qui travaillait énormément pour les nourrir. Quant à moi, je l'écoutais, lui souriais, le conseillais parfois mais je n'osai pas lui raconter, moi, mes problèmes, lui parler de mes parents, de Ryan et de notre amitié si fusionnelle, de ma petite sœur chérie si horripilante mais qui me manquait pourtant tant. Je me contentai donc de lui raconter des anecdotes sur le restaurant, lui parler de mon intégration, de mes amis qui étaient également les siens avant qu'il ne se referme. Il me parlait également par SMS presque tous les soirs, pendant qu'il se promenait avec sa petite sœur, qu'il lui faisait faire ses devoirs ou même qu'il faisait la cuisine.

C'était une toute autre facette de sa personnalité que je découvrais, il était gentil avec moi et était même drôle par moments. J'avais par contre compris qu'il y avait certains sujets à absolument éviter avec lui, sous peine qu'il se referme instantanément ou pire, qu'il se mette dans une colère noire. D'après ce qu'il me racontait, ses regards et les expressions de son visage, Julia comptait beaucoup pour lui, et plus le temps passait plus elle comptait pour lui, et cette garce en profitait: lorsqu'ils étaient tous les deux, elle le collait et jouait à la perfection le rôle de la fille amoureuse, mais dès qu'il avait le dos tourné, qu'il discutait avec moi ou qu'il trainait un peu plus loin, elle s'empressait d'aller flirter de manière peu discrète avec d'autres garçons et pourtant, Ethan ne semblait rien remarquer. Julia par contre, avait très bien vu ma complicité grandissante avec son copain, et cela la mettait visiblement dans une rage folle vu les regards noirs qu'elle me lançait.

Ethan n'avait pas changé de comportement avec les autres, contrairement à ce qu'on pourrait supposer vu le changement extrême qui s'était opéré avec moi. Il renvoyait toujours autant bouler les profs, les autres élèves ne s'approchaient toujours pas de lui et même les filles les plus têtues avaient laissé tomber, ayant plus peur de la redoutable Julia que d'Ethan lui-même (ce qui est pourtant dur à égaler, vous vous en doutez sûrement).

Il venait à présent très souvent me chercher pour me raccompagner chez moi lorsque je faisais les services du soir au restaurant et il m'arrivait également de le voir le week-end pour traîner en ville, manger une glace, aller au cinéma ou même de l'accompagner en balade avec sa petite sœur qui était d'ailleurs adorable, lorsque sa mère travaillait à l'hôpital. Bref, nous étions extrêmement proches et cela s'était produit très (voir trop) rapidement. Pourtant, un jour, je ne le croisai pas au lycée de la journée. Je ne m'inquiétai pas outre mesure puisque c'était déjà arrivé à plusieurs reprises depuis que je le connaissais. Je décidai donc de lui envoyer un message en fin d'après-midi pour prendre de ses nouvelles. Pendant la journée, je croisai en revanche Julia plusieurs fois dans les couloirs et à chaque fois qu'elle m'apercevait, elle arborait un air satisfait et victorieux qui ne présageait rien de bon.