Chapitre 8 : Fuir

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J'entends des cris. Ils semblent provenir de Jonathan! Je le cherche du regard, mais rien, je ne le trouve pas, soudain je ressens une forte secousse et... Je me réveille. Ouf! Ce n'était qu'un cauchemar! Pourtant, il y a bien Jonathan qui crie et me secoue dans tous les sens:

-Dépêche-toi, y a les flics devant la maison! On doit partir, sinon ils vont te retrouver !

À moitié endormie, je rassemble mes affaires et je sors par la porte de derrière sans prendre le temps de m'habiller.
Nous courons à toute allure dans l'obscurité. J'entends des flics qui parlent à haute voix, ce qui me donne la force de courir malgré le peu d'énergie que j'ai.
J'aperçois un recoin caché, et je tire Jonathan avec moi. Vu qu'il fait très sombre, nous nous changeons en nous tournant seulement le dos.
Maintenant, nous devons trouver un moyen d'échapper à la police. Nous réfléchissons un moments, puis Jonathan sort:

-J'ai une idée, mais c'est très risqué...
-Dis!
-Tu vas venir avec moi à St Étienne. On va prendre le train et tu me suivras jusque chez moi.
-Mais je ne peux pas abandonner les filles! m'écrié-je en pleurant presque
-Tu veux retrouver tes parents? Je ne sais pas pourquoi tu les as fui, mais ce qui est sûr c'est qu'ils t'ont blessée psychologiquement et physiquement...
-Co..comment tu sais ça ? demandé-je d'une voix timide et inquiète
-Les marques dans ton dos, et le fait que tu n'osais pas te rebeller. C'est assez logique, mais on en parlera plus tard, j'entends des voix!

Je... Je ne comprends pas...
J'ai tout fait pour le cacher, mais il l'a vu...
Il sait.
Il sait tout.
Même ce que je n'ose même pas m'avouer... J'en ai honte, ok?!

Jonathan me tire par le bras et m'emmène à l'arrêt de bus. Comme s'il l'avait prévu à l'avance, un bus arrive,et nous le prenons.
Durant le trajet vers la gare de Bordeaux, je vois Jonathan envoyer un message à quelqu'un:

-À qui tu envoies des messages à cette heure-ci?
-Un à mes parents, pour leur dire que je rentre demain.
Un autre à Antoine pour lui dire que j'ai dû rentrer plus tôt, à cause de mes parents.
Et un dernier à Myriam et Lou pour les informer que je t'ai emmenée avec moi, qu'il ne fallait pas qu'elles s'inquiètent.
-Ok.
-Une question me torture l'esprit : Pourquoi ne m'as-tu jamais dis la vérité quant à tes parents?
-Je ne t'ai jamais menti!
-Non, mais tu m'as caché des choses Charlotte.
-Peut-être, mais c'est mon droit, non? On se connait depuis seulement quelques jours!
-J'aime pas savoir que tu as souffert et que tu me l'as caché...
-Et pourquoi? N'essaie pas de me faire croire que tu t'inquiètes pour moi, je sais que tu fais juste semblant de me draguer.

Son visage semble se décomposer à l'instant ou je prononce cette dernière phrase.

-Alors c'est pour ça que tu me repousses... murmure-t-il pour lui
-Jonathan, j'ai entendu.
-Ah mince! Et sinon tu sais, je ne t'en veux pas de me cacher des choses, je m'inquiète juste c'est tout. De toute façon moi aussi je te cache peut-être des choses... dit-il avec un sourire malicieux

Je soupire et je pose ma tête sur son épaule.
Attendez...
Je viens de poser ma tête sur son épaule ?! Je le vois qui me regarde étrangement, sourit et me regarde désormais avec tendresse.
En temps normal, j'aurais retiré ma tête, mais je n'en avais pas la force, alors je me laisse m'endormir sur son épaule...

Secret PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant