Comme tous les matins, je vais chercher ma folle adorée pour aller en cours. Nous ne commençons qu'à 9h, mais je viens souvent une heure avant pour avoir le temps de parler. J'arrive devant sa maison, retire mes écouteurs, et sonne. C'est un bâtiment du type 1800, parisien, avec les moulures, le parquet, et tout ce qui va avec. J'ai toujours adoré chez elle, c'est grand, lumineux, spacieux. Alors que chez moi, c'est tout l'inverse. Après que mon père nous ait abandonné, ma mère et moi avons dû vivre dans un petit appartement. Je n'ai pas beaucoup d'intimité, car les murs sont très fins, ce qui fait que l'on entends tout ce qui se dit dans les autres pièces. Mais bon, avec le temps, on s'y fait. Et puis, ce n'est pas comme si on était beaucoup à y vivre!
Son père m'ouvre. Il a les cheveux très courts, noirs et légèrement frisés. Ses yeux noirs accompagnés de petites fossettes brillent presque toujours, même quand ça ne va pas très bien. Je l'ai toujours considéré comme un père adoptif. Il sait toujours quand ça va mal, réagis comme un père quand je dépasse les limites, m'aide à résoudre mes problèmes. Après, je ne sais pas vraiment la relation que devrait avoir un père avec sa fille, puisque le mien ne s'est jamais occupé de moi, le peu de temps où il était là.
J'étais très jeune quand mon père a disparu du jour au lendemain. J'avais seulement 3 ans. Et à 3 ans, quand son père part, on ne comprends pas tout de suite qu'il est parti pour toujours. On ne comprends pas qu'on ne le reverra plus jamais. Mais surtout, quand à 3 ans, son propre père ne s'occupe pas de nous, on ne sait pas que cet homme, qui vit avec notre mère, est notre papa. Je me souviens que ma mère avait trop peur que je souffre de son départ, et qu'elle avait inventé une histoire comme quoi il était en réalité un agent secret, et qu'un de ses ennemis menaçait de nous kidnapper, maman et moi, si Papa ne se livrait pas. Je n'y avais pas cru un seul mot, mais je faisais semblant, pour maman.
D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je l'appelle encore comme ça, il ne mérite pas ce surnom. Il ne mérite pas de vivre sa vie tranquille, sans penser chaque matins aux deux personnes qu'il a abandonné ce jour-là. Il ne mérite pas d'avoir connu un jour une femme comme maman.
D'après ceux qui l'ont connu, j'ai ses yeux. Je ne peux pas en être sûre, parce qu'après son abandon, ma mère a retiré toutes les photos de lui. Et celles où il apparaissait avec nous, elle les a coupé. Ce qui fait que chez nous, il y a parfois des photos de moi petite, tenant dans une main celle de maman, et tenant dans l'autre une main, mais seulement une main, sans corps.
_ Ah Esther! Ca va aujourd'hui? me demande Frédéric, me sortant de mes pensées sur mon père.
_ Oh, euh oui, oui. Très bien merci! Et vous?
_ Super! On aurait besoin de toi, Léa nous fait encore une de ses fausses maladies.
Je souris. Léa nous fait parfois le coup de " Je suis malade" mais très souvent, elle invente une fausse maladie du style le rhume des Africains. Une fois, je me souviens qu'elle nous avait même sorti la grippe de Papouasie. Qu'est-ce qu'elle nous fait rire avec ça! Mais, les fausses maladies sont assez présentes en ce moment. Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs.
_ Bon, bah... Je m'en occupe!
Je rentre dans la maison, passe par le salon, la cuisine, et arrive devant la porte de sa chambre. Je m'arrête devant sa porte avant de baisser la poignet, et d'ouvrir la porte.
Quand j'entre, je la trouve dans son lit, sa couverture remontée jusqu'à son nez, et des yeux rouges et pleins de larmes sur le visage. Là, ça ne va pas du tout! Léa est la personne la plus heureuse, joyeuse, et drôle. C'est inimaginable qu'elle pleure! la dernière fois qu'elle a vraiment pleuré, ça devait être en CP, parce qu'elle avait perdu son nounours chéri!
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Hello!Voilà ma nouvelle histoire, sur le cyber-harcèlement. Elle ne devrait pas être très longue, pas plus de 20 chapitres.
Je voudrais passer un message, à travers ce livre. Que ce soit sexuel, verbal, physique, moral, par internet, ou je ne sais quoi encore comme type de harcèlement, PARLEZ-EN! Vous connaissez peut-être une personne, ou vous-même en êtes victime! Je sais que quand il nous arrive une chose comme ça, on ose pas en parler, car il y a une peur au fond, qui nous en empêche. Et n'allez pas jusqu'au suicide, au mutisme, car faire ça, c'est leur donner satisfaction. Ces gens qui vous font subir ça, ce sont des personnes faibles, qui ne veulent pas avouer leurs défauts, et qui les cache en montrant les vôtres ! Alors, PARLEZ-EN!
Autrement, si une personne que vous connaissez, change de comportement, cherchez la cause de ce changement. Ne restez pas là sans rien faire, juste parce que la personne vous rejette, vous dit que ça ne vous concerne pas ! Parce qu'un changement a toujours une cause, et il savoir ce que c'est, car ça peut aller très loin! Et après, vous regretterez de n'avoir pas chercher plus loin!
Bon voilà, c'était le petit message que je voulais faire passer avec cette histoire! Si le petit premier chapitre vous a plu, mettez l'histoire dans votre bibliothèque, pour avoir les notifs. Et merci à tous ceux qui m'ont aidé à trouver des prénoms, je n'avais vraiment aucune idée !
Bonne soirée !
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Pourquoi?
General FictionPourquoi je ne m'en pas rends compte? Pourquoi je ne me doute pas de quelque chose? Pourquoi me le cache-t-elle? Pourquoi elle, une fille que tout le monde aime, une fille qui n'a pas peur du ridicule? Pourquoi, pourquoi, pourquoi... Telle...