Musique [écoutée lors de la rédaction, surtout jusqu'à la troisième partie] : Gunshot, Lykke Li.
Les souvenirs. Ils sont partout. Dans les arbres, dans les plantes, dans l'air ambiant. Ils nous entourent, où que nous allions. Ils surgissent parfois de manière tout à fait surprenante. Ils nous percutent de plein fouet. Nous ne pouvons irrémédiablement pas leur échapper.Tantôt joyeux, tantôt malheureux, les souvenirs, restes du passé, sont toujours présents. Inutile d'y échapper, sachez-le. Alors suivez ce conseil : laissez-les affluer et envahir votre esprit, inonder vos pensées, vous ronger de l'intérieur. Plus vous résisterez, plus vous aurez mal.
Cette histoire n'a pas de commencement. Mais elle a un début. Un début difficile à discerner. Doit-on le fixer ce jour où leur première blague eut lieu ? Des habits volés, de l'eau qui coule, une mère ô combien furieuse. Ou doit-on le fixer lors de leur première invention ? Ah, terrible oiseau. Le choix le plus logique serait ce jour du 1er avril 1978, lorsque Fred et George Weasley sont venus au monde, dans les cris et pleurs que l'on connaît bien aux nourrissons.
Mais nous ne la ferons pas débuter en ce jour.
Cette histoire, je vous propose de la débuter le 28 juillet 1994, à l'intérieur de la grande et noble maison des Black...
◇
Un jour où le soleil était resplendissant. Le ciel, d'un bleu vif, réjouissait tous les passants du square Grimmaurd. On pouvait entendre les oiseaux chanter joyeusement et le bruissement de leurs ailes parvenait facilement aux oreilles de tout un chacun. Une fillette à vélo rejoignait sa maison, une douce musique en tête, emplie du désir de manger ce gâteau promis par sa mère, quand un passant jeta nonchalamment son journal dans l'une des poubelles de la rue. Juste en face de cette poubelle récemment utilisée, la porte d'un bâtiment s'ouvrit et une jeune femme en sortit, manquant de peu de tomber du perron. Elle jura mais personne ne le sut dans le square Grimmaurd car personne ne pouvait la voir. A l'intérieur de la maison, l'obscurité contrastait étrangement avec la luminosité extérieure. Une femme était en train de préparer à manger, la chaleur du chaudron déposant un fin voile de sueur sur son visage concentré. Un pas claudiquant résonna dans le couloir avant de s'évaporer au-dehors. Un claquement de porte, un chat qui rase les murs, une plume qui gratte le parchemin et des soupirs se faisaient entendre. Et des rires. Au troisième étage de cette grande et noble maison des Black, deux jeunes hommes riaient aux éclats, les yeux pétillants de malice, de joie et de complicité mêlées.
Rien n'aurait pu les préparer à ce qui allait arriver deux années plus tard.
Les rires se répercutaient sur les murs d'une chambre dans laquelle un chaudron bouillonnait, laissant échapper une douce fumée d'un rose vif. Une louche racla le fond de l'objet et un liquide rose se déversa dans un petit moule aux coins biscornus.
- Maintenant que nous avons fait la partie qui déclenche le saignement de nez, il faut faire l'autre.
- Prends mon chaudron. Je remplis le moule.Des éclats de rire associés à de l'excitation retentirent, surplombant le bruit désagréable du métal qui racle le sol.
- Combien ça nous en fera, Forge ?
- Une vingtaine, Gred.
- Parfait.
Les deux jeunes hommes continuèrent leur entreprise avec rythme, s'accordant parfaitement dans leurs mouvements et leurs pensées. Avec des mouvements tout ce qu'il y a de plus coordonné, ils s'echangeaient les flacons, dosaient les ingrédients et mélangeaient le tout dans une concordance parfaite.
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Nos souvenirs immortels
FanfictionQu'est-ce qui nous rattache à la vie ? Des espoirs, des sentiments, des souvenirs, rien de plus. Qui nous parcourent inlassablement, nous inspirent et nous éprouvent. Fred est mort, mais George non. Fred n'est plus là, mais George demeure. Qu'est...