Chapitre 2

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Ne comprenant pas la signification de ce pseudo, Mounier répéta doucement :

Mounier : DeshBoy...?

Au même moment, Clémence leva le poing juste au dessus de la tête de Thomas et frappa violemment le haut de son crâne.
Alors que le jeune homme frotta son cuire chevelu à cause de la douleur, sa mère lui chuchota :

Clémence : Ferme-là ! Les super-héros ne doivent pas révéler leurs identités !

Thomas : Désolé maman...

Ils repartirent alors chez eux, laissant Mounier seul avec ses lettres et ses cinq euros. Le jeune barbu était, d'ailleurs, toujours décontenancé par ce qu'il venait de voir. Cependant, les bruits des pièces qui s'entrechoquaient dans sa main, le firent revenir à la lui.

Mounier : Hum, je n'aurai pas perdu ma journée moi...

Il rentra alors dans le bâtiment en ruine derrière lui et appela son frère :

Mounier : Eh, Michel ! Viens, on va s'acheter des chips au Lidl !

Le dénommé Michel, rentra alors dans le bâtiment. Il était aussi grand que son frère, il portait un béret, qui laissait passer une légère touffe de cheveux bruns. À l'inverse de Mounier, il portait un bouc. À part cela, il avait exactement la même tête que son frère. Il répliqua alors :

Michel : Pff, avec ce que j'ai gagné, je pourrai m'acheter au moins cinq paquets !

Son frère se gratta les cheveux et conclut :

Mounier : C'est bon, arrête de te la péter, tout le monde ne peut pas lire l'avenir !

Au même moment mais pas au même endroit !

La famille Dieu continua leur route et, sur le chemin, Thomas vit un corps inerte sur le sol. Il avait du sang sur tout son visage et ses lunettes étaient brisées en mille morceaux. C'était Poissonator.

Thomas : Nan mais t'es sérieuse !? Tu l'as buté !?

Un peu gêné, Clémence fixa le ciel pour ne pas croiser le regard de son fils ou celui du directeur. Elle se justifia en bafouillant :

Clémence : Mais nan, je l'ai pas buté... Je l'ai juste immobilisé !

Thomas la fixa longuement avec son air jugeatoir et reprit après quelques secondes :

Thomas : L'immobiliser ?

Clémence : Bah oui !

Thomas : Parce que ?

Clémence : Bin, parce que je lui ai dit d'arrêter de m'appeler "mademoiselle" et il a continué ! C'était juste de l'auto-défense !

En se tenant les cheveux, visiblement embêté, Thomas répliqua silencieusement :

Thomas : Et c'est nous les héros...

Cependant, c'était sans compter sur l'ouïe fine de Clémence qui entendait tout. Elle entend même le narrateur !  C'est pour dire...

Clémence : Ouais mais ce type l'avait cherché ! Ne pas t'inscrire parce que t'es trop pauvre... C'est n'importe quoi !

Thomas reprit un air sérieux et dit :

Thomas : Oui, faut vraiment que ça change.

Clémence : C'est pour ça qu'on est là !

Le ton était devenu bien plus sérieux d'un coup et l'atmosphère était nettement plus tendue. Mais, ce silence pesant se transforma vite en silence gênant et Clémence, qui déteste les silences gênants, dit à son fils :

Clémence : En parlant de ça, ça te dirait qu'on fasse un tour !

Étonné, Thomas demanda :

Thomas : En costumes tu veux dire ? Mais c'est que neuf heure ! C'est tôt, nan ?

Clémence : Écoute, je me suis levée exprès pour toi à huit heure alors que je reste dans mon lit jusqu'à dix heure et je ne fais rien l'heure d'après parce que j'ai la tête dans le cul ! Là, il est tôt, je suis en fome donc, on rentre, on s'habille et on va faire un tour !

Thomas : D'accord, d'accord ! Et où ça ?

Après quelques secondes de réflexion, la jeune femme déclara :

Clémence : Hum... J'aimerai bien faire un tour au Lidl !

Au même moment mais toujours pas au même endroit !

Les deux frères entrèrent dans le Lidl. Leur objectif : acheter des chips. Après avoir mûrement réfléchit à une stratégie, Mounier se précipita vers la section où se trouvaient les précieuses pommes de terres découpées finement et rangées dans des boites cylindriques.
Michel, quant à lui, sortit rapidement l'argent de son sac. Il compta rapidement le prix des boîtes de chips et se précipita vers la caissière pour économiser le plus de temps et être parfaitement synchrone avec son frère.
À la fin, ils arrivèrent tous les deux au même moment devant la caissière. Mounier laissa Michel faire les négociations.
En à peine vingt secondes, leurs achats étaient fais. Cette méthode de déplacement, plus proche d'un commando que d'un consommateur lambda, était tout à fait naturelle pour eux. Sans s'en rendre comptes, ils l'a pratiquaient depuis la naissance et grâce à ça, ils étaient maintenant parfaitement coordonnés. Peut être parce qu'ils étaient jumeaux aussi...
Les deux frères se dirigèrent vers la sortie mais virent un katana passer juste devant eux. Michel, qui avait vu le coup venir, tira Mounier en arrière. L'origine de cette attaque se dévoila. Il s'agissait d'une personne avec un masque de Yakuza. Elle portait des vêtements noirs et une queue de cheval, comme les samuraïs.
Michel répliqua alors :

Michel : Merde, la Mafia !

Le Yakuza pointa son arme vers les deux frères et dit :

Yakuza : Vous, donnez moi vos chips ! Et toi, la caissière, donne moi tout ton fric !

Michel se mit en position de combat instinctivement. Son frère, contrairement à lui, restait immobile, sûrement encore sous le coup de l'adrénaline. Après tout, si Michel n'avait pas été là, il serait sûrement mort.
Le Yakuza, intrigué par le jeune barbu au béret, ramena son katana vers lui et posa la lame sur son épaule. Il répliqua :

Yakuza : Oh, oh... Tu veux donc croiser MON fer ? Très bien, ça va vite être réglé !

Michel en avait des sueurs froides. La voix super grave de son ennemi le faisait frémir. Il resserra ses poings et se mit en garde.
Alors que les deux adversaires étaient sur le point de se foutre sur la gueule, une voix féminine mais tout de même assez grave se fit entendre :

??? : Hé, hé, je savais bien que c'était une bonne idée d'aller au Lidl aujourd'hui !

Le Yakuza se retourna, laissant ainsi Michel dans son angle mort. Il demanda :

Yakuza : Qui es-tu ?

La personne fraîchement arrivée prit la pose et déclara avec fierté :

DeshMan (Ou pas) : Je suis le grand, l'unique, le seul ! DeshMan !!

À suivre...

Desh Histoire ( Monde Parallèle )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant