partie quatre

66 12 10
                                    

L'État de grâce n'a duré que quelques mois. Un bon jour ,le sort inflige à la population du grand marché de Sandaga,un de ces cruel coups dont lui seul détient le secret. Dans la nuit du samedi au dimanche de la deuxième semaine du mois de mai, un terrible incendie réduit en cendre le travail et les espoirs de plusieurs centaines de commerçants de la ville.

Ma mère perd alors la totalité de son stock de tissus et de chaussures qui se trouvaient dans son magasin. Quand la tragédie lui fut annoncé, elle s'est tout simplement assise sur la chaise la plus proche et observa un long silence.. Les voisins et la tante de Amina sont venu lui témoigner leur sympathie. Les parents de Coura lui ont même proposé de lui prêter de l'argent pour reprendre ses activités mais elle a décliné l'offre.
J'ai du quitter le campus où je logais depuis la rentrée universitaire pour retourner habiter avec maman qui ne travail plus depuis bientôt deux mois.

-maman mange une cuillère au moins s'il te plait, juste une hein.!?

-non ça va, j'ai pas faim.

-Qu'est que tu veux alors dis le moi et j'irai le chercher pour toi ma petite maman.

-Non c'est bon, viens plutôt prêt de moi qu'on parle.

-Oui mais après tu manges deh, je ne plaisante pas, man! dis je en brandissant ma main en l'air pour avoir l'air plus menaçante.

-Moo ! dieule léne ki! Qui crois tu faire peur avec tes longs doigt fins là?!

-han je suis sérieuse nak!

.- waa dégloule chérie, que je te raconte un truc qui s'est passé il y'a longtemps. Elle inspire profondément signe qu'elle va commencer sa narration.

- Quand j'ai connu ton père, mes parents, enfin mon père que maman a dû soutenir pour éviter les problèmes, n'était pas d'accord pour le mariage entre ton père et moi. Car il était noir selon lui. Mes parents sont du cap vert,ils sont très clairs de peau surtout du fait que mes arrières grands parents étaient des métisses d'origine diverses d'Europe. Papa traitait ton père de '' sale nègre'' . Oh Je ne parlerai pas de racisme, vue que nous tous africains appartenons à la race noire. Que je sois claire ou foncée c'est du pareil au même. Mais tel n'était pas l'avis de papa. Pour lui ces nègre venus des fins fonds des villages veulent détruire la vie de ses filles. Ses jumelles chéries se sont amourachées de misérables sans aucunes civilisation. Car oui,ma soeur aussi aimait Christian, un jeune étudiant. Cela l'insupportait au plus haut point. Il m'a demandé de partir. Je me suis marié avec ton père seules ma mère ,mamie et ma soeur étaient présentes du coté de ma famille. Papa a été très remonté contre elles quand il l'a su. Et pour m'éviter la tristesse de l'absence de ma famille dans ma vie. Ton père m'a couvert d'amour m'a mis dans de bonnes conditions et s'arrangeait toujours à ce que je sois heureuse tous les jours. J'ai vécu des choses extraordinaires avec lui. Il m'a comblé d'amour ,d'affection et de tendresse au point où je n'avais pas d'amis ,je n'en éprouvait pas le besoin. Il a été mon ami, le meilleur ,un mari hors pair et un excellent père. Sourit ma mère.

Je pouvais voir à travers ses yeux une sorte de mélancolie.

-Il fallait le voir quand je l'ai annoncé que j'étais enceinte de toi, il était fou de joie ,poursuit elle. Et à ta venue il ne quittait plus la maison et te promenait partout sur ses épaules, ses amis et sa famille le traitaient de fous. Tu étais la prunelle de ses yeux et j'en étais quelque peu jalouse j'avoue. me dit -elle en me regardant du coin de l'oeil!
Nous rions et je pose ma tête sur sa poitrine tandis qu'elle continue de rire de bon. L'entendre rire de la sorte en se remémorant ces beaux souvenirs bien que ceux qui l'ont précédé soient tristes ,me met le baume au coeur,car elle ne le faisait plus depuis ce terrible incendie.

Coups Du Destin (En PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant