~Prologue~

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La cloche sonnait la rentrée. Les élèves se bousculaient pour savoir dans quelle classe ils étaient. Quelques uns se connaissaient, d'autres se perdaient un peu. Une nouvelle année, des nouvelles têtes. Pour Vanitas Yamino, c'était le même lycée. Il avait un air blasé ce jour-là, comme si cela représentait si peu pour lui, alors que tout le monde autour de lui était à la fois impatient, anxieux, excité. Ce fut dans un soupire qu'il suivit les autres élèves. Ce petit groupe de personnes inintéressantes qui faisaient presque pitié.

Ils furent accueillis par le directeur. Ce sacré bonhomme au ventre aussi rond qu'un ballon, avec ses airs de gentils messieurs abordant une barbe grisâtre qui cachait à moitié ses rides marquées par les âges. Il levait les bras afin de faire taire tous ces élèves réunis dans la salle de conférences. Il se tenait debout, un micro à la main, afin de se faire bien entendre. Il fallait l'avouer, ce pauvre bougre ne devait plus avoir beaucoup de souffle et de voix à force de fumer la pipe, se disait Vanitas.

Durant le discours, le brun aux yeux dorés ne prêta pas réelle intention aux dires de ce bon directeur. Il avait déjà entendu cela l'année dernière. C'était toujours la même chose. Tant d'originalité dans ces paroles ! Ah les vieux ! Dès qu'ils avaient trouvé quelque chose qui leur sonnait bien, ils le gardaient jusqu'à leurs dernières années - peu nombreuses par ailleurs -.

Après ce long blabla incessant de beaux mots qui n'étaient pas du tout sincères, le directeur donna les différentes répartitions des classes. Ainsi, les premières années finirent rapidement par partir, tout excités à l'idée de faire la rencontre de nouvelles personnes. En voyant ces mines réjouies, Vanitas secoua la tête. Ils avaient l'air bête avec leurs airs de gamins insouciants.

Ignoraient-ils donc où ils étaient tombés ? Il s'agissait tout de même du lycée Narabe qui avait une grande réputation. Celle d'une école sélective qui plaçait les élèves en fonction de leur niveau. Plus l'élève était excellent, plus il était installé dans une classe bien équipée et où les professeurs donnaient le meilleur d'eux pour que leurs protégés progressent au mieux - ayant eux-mêmes reçu la meilleure des éducations -. Ces élèves qui se retrouveraient dans une classe G et qui s'en réjouissaient allaient finir par perdre leur sourire, se moqua Vanitas.

Ce fut finalement le tour des deuxièmes années. Le brun fut appelé à son tour. Évidemment, il était en 2-A. Il souffla à nouveau. Il n'aimait pas vraiment cette classe. L'année dernière déjà il en était exténué. Mais il n'avait pas le choix. Jetant son sac sur son épaule, il suivit ses camarades de classe d'un pas assez lent. Il prenait le temps d'observer les nouvelles et anciennes têtes. Tout le monde lui paraissait si insignifiants. Quelle torture !

Frères de Cœur, Âmes-Sœur [+13]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant