Chapitre 3 :Premier sang

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Je venais de comprendre que j'étais bloqué dans une boucle temporelle. J'avais lu ça dans un livre jeté dans cette poubelle. Il n'existait qu'un seul moyen de briser cette boucle : tuer ce qui la causait. Je devais donc trouver l'élément perturbateur. Et lorsque Marge m'attrapa, je compris qui était ce qui causait cette boucle. Alors, je sortis mes canines, et je me jetais sur elle. Sans surprise elle riposta. La lutte battait alors son plein. Je lui volais dessus, elle me frappait, me repoussait, puis lorsqu'elle eut atteint ses derniers retranchements, elle se transforma en ce qu'elle était vraiment.

Sa tête se recouvrit d'un duvet de plumes et elle se transforma.. en une hideuse dinde. Je la mordais au cou et a cet instant, je me retrouvais dans la maison dans laquelle j'étais auparavant. La dinde était cuisinée sur la table de la salle à manger. Je me souviens m'être dit que quelque chose était étrange. Ce n'était pas encore fini. Je me jetais sur la dinde cuisinée sur la table. Elle bougea de la table, et se mit à marcher sur ses cuisses. Une folle course poursuite commença alors. La maison était géante ! Nous nous perdîmes de vue à maintes reprises. Puis, je lui attrapai l'aile , et je m'apprêtais à planter mes canines dans son cou. Je les plantais, je touchais une veine, et je commençais a aspirer le sang de la dinde. Ce plein d'hémoglobine me remplit d'une énergie nouvelle. Je me sentais invincible. Le temps s'arrêta deux secondes, puis j'avais assisté à une scène incroyable.

Je vis des toiles d'araignées se former une a une, les poussières s'accumuler tas à tas, les insectes se mouvoir groupe par groupe. Tout cela à une vitesse incroyable. Hébété face a cet effrayant spectacle, je comprenais que le temps avait repris son cour. Soudain il s'arrêta net. Et j'étais au milieu de cette pièce, où le bois vieilli grinçait en permanence. La dinde avait disparue. Je demeurais un instant là, et decidais de sortir de cette maison. La poubelle n'avait pas bougé. Elle était là, et je vis par quoi elle était entourée, car dans la précipitation, je n'avais pas fait attention au décor qui s'offrait à moi.

C'était un bois, une forêt, une jungle. La végétation était composée de feuilles merveilleuses qui emetaient une lumiere tout autant fantastique. Des lucioles bleues illuminaient le ciel nocturne éclairé lui même par des milliers d'étoiles. La magnificence de ce paysage fut détruit à la vue des nombreux cadavres jonchants sur le sol. Enfin, c'étaient plus des ossements, habités par des petits lutins vêtus de tenues assez atypiques. Ils portaient tous un chapeau pointus, une barbe épaisse et des vêtements aux motifs divers, allant des fleurs hawaïennes aux petits chats. Je rentrais dans la poubelle, et là, je me demandais comment une poubelle pouvait être aussi peu aménagée. Qui peut vivre dans un endroit aussi insalubre ? Je commençais alors la rénovation de celle-ci, et je savais parfaitement comment j'allais procéder.

L'Arbre Généalogique - ThomasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant